Chapitre 36 - Le début des hostilités

Je venais de passer des instants de plaisirs charnels et émotionnels intenses, sans me douter que mon armée officiait derrière mon dos.
Je croyais avoir trouvé le salut dans les bras de Juventas, ignorant qu’une nouvelle période d’effroi allait détruire mon quotidien.
Asgard brillait pour sa résistance, je sombrais dans le choix de mon appartenance…



Chapitre 36 - Le début des hostilités

Sur l’île d’Yíaros :

Dans sa maison, Juventas et Apodis ont gagné la couche. Recroquevillée dans les bras de son ancien ennemi, elle abandonne bien vite son allégresse.
Comme Apodis, ses yeux s’écarquillent. Ils ressentent un choc cosmique qui ébranle le palais. Ils ramassent leurs affaires puis, avant qu’elle ne réajuste son masque, Juventas dévisage Apodis avec fureur :
Juventas - " Tu m’as occupé ! Tu t’es servi de moi ! "
Enfin, elle ne lui laisse pas le temps de s’écrier que c’est faux, elle détale à toute allure. (Reste 40093 caractères)
 

Chapitre 35 - De nouvelles batailles à travers le monde

Nous y étions, nous rentrions dans une nouvelle ère.
Au Japon, de jeunes chevaliers allaient s’affronter lors d’un tournoi, pour obtenir… Une armure d’or.
Alors que l’annonce de l’ouverture, en date du 17 septembre 1986 de la Galaxian War allait être faite, Saga ordonnait l’attaque d’Yíaros.



Chapitre 35 - De nouvelles batailles à travers le monde

Sur l’île d’Yíaros :

10 septembre 1986.
Le soleil n’est pas encore levé, que les précipitations ne cessent de noyer les occupants de l’île jusqu’aux os.
Le vent souffle si fort qu’au sud, sur le port désormais rénové, l’unité athénienne chargée de vider un bateau venu du Port du Destin a été balayée par une vague gigantesque. Trois hommes ont ainsi été rappelés à la mer et sont portés disparus.
La coque du vaisseau, ne cesse de venir heurter les quais, ennuyant ainsi les équipes qui déchargent les vivres.

Plus loin, entre les deux chaînes de montagnes qui offrent le seul détroit permettant d’accéder à l’île, Taishi attend seul, à l’abri des regards, une marchandise particulière.
Objet qui ne tarde pas à arriver en la personne de Ptolémy dont l’identité est dissimulée sous son masque et sa soutane marron.
Taishi se courbe légèrement devant son supérieur, le Saint d’argent se contente de l’informer :
Ptolémy - " Sa majesté le Grand Pope espère que tout est en place. "
Taishi - " Ça l’est. "
Ptolémy - " Bien. Dans ce cas, tu as ordre d’agir immédiatement. Renvoie un messager au Sanctuaire pour nous informer du bon succès de ta mission. "
Taishi tape légèrement avec son poing contre la partie de sa Cloth couvrant son c½ur, puis tend son bras en direction de son supérieur :
Taishi - " Entendu Saint de la Flèche. "
Ptolémy rend au chevalier du Toucan le même signe, puis repart en direction du navire qui lèvera bientôt l’ancre. (Reste 49936 caractères)
 

Chapitre 34 - La prise de conscience

Un an… Un an s’écoula. Personne ne vécut cette année de la même manière, bien entendu.
Rhadamanthe et Myu continuèrent de traverser le monde à pieds, en quête de leur identité. Ils approchaient de la Chine.
A l’Aréopage, Vasiliás dressait sa nouvelle armée.
Le monde sous-marin, réunissait sa nouvelle génération de Marinas.
Deathmask achevait la formation de son jeune disciple Mei, pendant qu’Aphrodite trouvait du réconfort auprès de Lilith.
Asgard pansait ses blessures, après le passage de Rhadamanthe et le départ de Myu.
Sur Yíaros, la récession se poursuivait pour le peuple hébéïen. Taishi organisait le déicide d’Hébé. Le renouvellement des garnisons athéniennes favorisait l’arrivée de fidèles à Gigas. Philémon et Baucis vivaient en toute insouciance leur idylle, tandis que moi, je me rapprochais inexorablement de Juventas et de sa fille.
Au Japon, Saori achevait la construction de son quartier général pendant que son amie intrigante, Ksénia, effectuait de plus en plus de voyages soudains à travers le monde…



Chapitre 34 - La prise de conscience

Extrême nord de la Sibérie, Blue Graad :

5 août 1986.
En des temps mythologiques, à la fin de la première Guerre Sainte opposant Athéna à Poséidon, ce dernier vit son âme enfermée dans une urne scellée par Athéna.
La déesse de la Sagesse choisit alors de cacher le contenant dans un lieu inaccessible à l’homme, à l’extrême nord de la Sibérie.
Les chevaliers chargés de veiller sur l’héritage d’Athéna formèrent une citée qui devint bientôt un état armé, lieu militaire stratégique pour la divinité, Blue Graad.

De nos jours, l’homme contemporain n’a toujours pas idée de l’existence d’une telle légende et d’un tel lieu.
Inaccessible pour celui qui n’aurait aucune maîtrise de la cosmo énergie, l’état de Blue Graad, aujourd’hui composé de nombreuses bâtisses délabrées et ensevelies sous la neige, vit des jours difficiles sous le régime du Seigneur Piotr, descendant du souverain Unity qui fut d’une aide précieuse lors de la Guerre Sainte de 1743 contre Hadès. (Reste 49578 caractères)
 

Chapitre 33 - Le sacre du roi

L’été s’achevait pour moi sur des doutes. J’étais tellement tourmenté par les événements inquiétants de Yíaros que je ne pouvais soupçonner qu’à quelques kilomètres du Sanctuaire, dans le repère du reclus Arès, l’avènement d’un homme avait lieu…


Chapitre 33 - Le sacre du roi

En Grèce, au Sanctuaire :   

2 septembre 1985.
Des éclats de rire animent cette journée bien sombre. Le ciel est obscur et les orages persistent.
Dans la quatrième maison du zodiaque, les anecdotes évoquées par Deathmask au sujet de l’apprentissage inculqué à son disciple arrachent à Lilith un fou rire.

L’italien présente un tout autre visage lorsqu’il parle de son élève resté en Sicile. Ses yeux brillent comme s’il parlait de son propre enfant.

Lilith ne s’imagine pas qu’hormis elle, quelqu’un a pu émouvoir son amant.

Seulement, l’objet de ces souvenirs provient d’un ordre de mission laissé sur une Pandora Box de bronze :
Lilith - " J’aimerai tellement pouvoir t’accompagner en Sicile. "
Deathmask - " Je préfère te savoir ici. Même si je pars pour une année, tu seras plus en sécurité dissimulée dans ma demeure. J’ai sommé un garde de venir déposer ici le ravitaillement qu’il a pour ordre de me déposer habituellement. Il le déposera à l’entrée du palais du Cancer, tu ne manqueras de rien. Je dois veiller à ce que Mei soit désormais prêt à devenir Saint. Le Grand Pope a senti en son cosmos la constellation de la Chevelure de la Chevelure de Bérénice. "
Lilith - " Dans ce cas je veillerai à ne pas me faire remarquer ici en ton absence. "
Deathmask reconnaît la subordination de sa compagne. Il lui sourit affectueusement en lui offrant un tendre baiser.

Enfin, il ramasse sa Pandora Box ainsi que celle de bronze qu’il calle au-dessus de la sienne puis quitte sa demeure. (Reste 37351 caractères)
 

Chapitre 32 - Un anniversaire et des doutes

Dans le monde contemporain, la fin du mois d’août, annonce le plus souvent la fin d’une période estivale, où repos et loisirs étaient les maîtres mots.

Au Sanctuaire, la fin du mois d’août, et plus particulièrement le 1er septembre, avait également son importance. Il s’agissait de la date à laquelle Athéna s’était réincarnée sur Terre.

Un jour où, comme chaque fois par an, les cloches des forums retentissent du même nombre de coups qu’Athéna a passé d’années sur cette planète depuis son retour.
En ce jour particulier, les temples d’Athéna des villages du domaine servent de lieu de fête. Habituellement lieu de culte, les temples se remplissent en cette journée car chaque habitant, homme ou femme, enfant ou vieillard, vient chercher une bourse de cinq sacres. Celle-ci est offerte par le sénat, composés des plus riches villageois et des prêtres les plus respectés du domaine sacré.

Ce 1er septembre 1985, jour des douze ans d’Athéna, j’étais loin de ma terre… Et mon c½ur commençait à douter sérieusement…



Chapitre 32 - Un anniversaire et des doutes

En Grèce, au Sanctuaire :   

1er septembre 1985.
Dans la salle du trône, le Grand Pope est assis, la tête en appui sur son bras dressé contre l’accoudoir de son siège.
Il écoute à peine Gigas, son général des armées qui lui lit une lettre arrivée tout droit de Jamir :
Gigas - " « … et me vois contraint de répondre par la négative à la missive qui m’a été confiée par vos soins. » Et c’est signé : Mû du Bélier ! "
Gigas chiffonne la feuille de papier en pestant de rage. Néanmoins, son geste n’attire guère davantage l’attention de son souverain.
Le pontife reste plongé dans ses pensées… (Reste 22916 caractères)
 

Chapitre 31 - La promesse d’un roi

Le 22 juillet 1985 fut la journée la plus longue pour la ville d’Arviat au Canada. Un épais nuage de fumée ne cessait de s’intensifier, cachant aux habitants le déroulement d’une bataille, qui dépassait leur entendement. L’arcane du Gémeaux Noir avait fini de souffler la moitié de la ville, laissant derrière lui des centaines d’innocents…


Chapitre 31 - La promesse d’un roi

Canada, région de Nunavut, ville d’Arviat : 

22 juillet 1985.
L’horizon se dessine dans un univers fait de néant. Il ne reste plus qu’au sol une surface terreuse totalement chaotique, il n’y a plus d’habitations, plus de bâtiments, plus de végétations et plus de population, sur un rayon d’un demi kilomètre.
Seule à l’extérieur de ce cercle d’un kilomètre de diamètre, dans la neige encore présente, la carrosserie de l’ambulance, dans laquelle se trouvent Bian et Kassa, subsiste. Le cosmos déployé par Kassa a réussi à faire bouclier autour du véhicule.

Au beau milieu du silence résultant de ce désert morbide, la tôle est pliée de l’intérieur, par les mains de Kassa qui libère son futur frère d’arme, toujours éveillé mais hagard. Son regard est perdu dans le vide et son corps est lourd. Kassa l’extirpe en le traînant jusqu’au dehors.  (Reste 62751 caractères)
 

Chapitre 30 - Un amour plus grand que l’amour

Sur la côte sud d’Yíaros, les travaux de réfections du port sous la chaleur étaient un calvaire si grand que la simple arrivée d’un vaisseau maritime, était une satisfaction bien grande. En effet, elle annonçait une coupure momentanée dans ces fours des enfers.
Il s’agissait d’un navire marchand, dont la cargaison allait d’avantage marquer la victoire athénienne chez Hébé mais aussi, et surtout, lier deux êtres que tout oppose dans ce conflit.

Et tandis qu’en Grèce deux êtres se rapprochaient, au Canada, les idéaux de chacun allaient en séparer deux autres.


Chapitre 30 - Un amour plus grand que l’amour


Sur Yíaros, au sud de l’île, sur le port :

22 juillet 1985.
Le vaisseau a déposé l’ancre sur le port et décharge sa cargaison sur un des premiers pontons enfin refait. Le drapeau du Sanctuaire s’agite au gré du vent depuis le mat du bateau.

Apodis a revêtu sa tenue et a fait appeler Anikeï et Carina à ses côtés pour accueillir les voyageurs.
Il s’agit là de marins venus du Port du Destin, en Crète, sur ordre du domaine sacré. Ils viennent livrer armes et tenues de gardes, semblables à celles que portent les soldats du Sanctuaire, afin d’enrôler les hébéïens dans la nouvelle milice de l’île.

Un messager achève la lecture du papyrus sur lequel sont notées les directives du Grand Pope :
Messager - " … et afin de poursuivre votre mission de rééducation de ce peuple insubordonné, j’exige que les hébéïens, formés par nos soins pour devenir les nouveaux gardiens de cette île, portent désormais la tenue officielle du Sanctuaire d’Athéna. Tout homme, portant encore, dès réception de ces biens, la tunique marine et les protections azures de la garde hébéïenne sera jugé pour trahison… "
Apodis est troublé par cette insistance du Pope, à vouloir à tout prix étendre sa domination sur le monde. Il se remémore leur première rencontre… (Reste 39136 caractères)
 

Chapitre 29

Chapitre 29

A l’extérieur de la petite bourgade d’Arviat, au Canada, dans la région de Nunavut, sur une route enneigée déserte, un homme atterrit depuis les airs jusqu’au parterre givré.
Il s’écrase la tête la première, le corps tuméfié et le visage ensanglanté.
Il rampe difficilement, en regardant derrière lui comme pour fuir l’animal féroce, responsable de son calvaire.
Celui-ci ne tarde pas à dévoiler son identité.
Un homme corpulent qui devance sept de ses semblables, aux cheveux longs et quasis étouffés par un casque noir, muni en son sommet d’une corne acérée, s’avance jusque sa victime.
Il est couvert d’une armure noire qui copie au détail l’armure de bronze de la Licorne et qui couvre ses vêtements sombres.
En se frottant sa grosse moustache il écrase du pied un contemporain vêtu d’un costume noir arraché.
_ « Est-ce bien ici que vit ton patron, lui réclame Ankoku Monoceros ?
_ Je vous l’ai déjà dit, notre directeur est très discret sur sa vie privée. La seule adresse que nous avons dans nos fichiers, est celle-ci, s’apitoie l’employé de bureau. »
Le chevalier noir de la Licorne lève les yeux en direction d’un homme recouvert d’une version ténébreuse de l’armure d’or des Gémeaux : « Ankoku Gemini, as-tu encore besoin de lui ? »
Le visage dissimulé sous son heaume, le Gémeaux maléfique répond d’une voix venue d’outre-tombe : « Non. N’oublions pas que nous devons rester discrets pour accomplir cette mission. Personne ne doit être capable d’identifier des chevaliers, qu’ils soient d’Athéna ou d’un autre dieu. Il en va de notre réhabilitation auprès du Sanctuaire. »
Comprenant très peu les propos de son chef, la Licorne Noire se gratte derrière la tête, secouant ainsi ses longues bouclettes qui tombent de son casque. Il regarde enfin sa victime et lui sourit bêtement : « Je n’ai pas tout compris à ce que raconte notre chef. J’ai seulement retenu qu’il fallait en finir avec toi. Alors… »
Sans même finir sa phrase, il soulève son énorme pied, qu’il abat sur le crâne du salarié de l’entreprise familiale de Vasiliás…
Observant cette scène macabre, les sept autres Ankoku Saints restent de marbre.
La Licorne, le Lynx, la Lyre, l’Aigle, l’Ophiuchus, le Sagittaire, le Scorpion et les Gémeaux… En un grondement de tonnerre, ils se dispersent aussitôt à l’orée de la ville… (Reste 44652 caractères)