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a perfect soul => Les chroniques de Sarah Connor - Saison 3 => Topic started by: Kodeni on 31 May 2010 à 21h56

Title: Episode 12. Le traitre démasqué ?
Post by: Kodeni on 31 May 2010 à 21h56

Dans les épisodes précédents :
Dans le présent, l’attaque d’une succursale de Kaliba a permis à Sarah de capturer deux employés pour les interroger. Hélas, la bataille qui a eu lieu dans l’entrepôt a alerté les autorités. James Ellison a été capturé et est sous la menace d’une exécution par les machines.
Dans le futur, après la perte de Riley, John trouve un peu de réconfort auprès d’Allison. Pendant ce temps, le capitaine Jackson Hamilton découvre qu’un traitre sème sur son chemin une trace que Skynet peut remonter facilement.




Les personnages :

Sarah Connor
(Lena Headey)

Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

John Connor
(Thomas Dekker)

Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

Catherine Weaver
(Shirley Manson)

Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

Lila
(Fay Wolf)

Derek Reese
(Brian Austin Green)

James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

Shawn Cooper
(Chris Carmack)

Tara Biel
(Willa Ford)

Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

Riley Dawson
(Leven Rambin)

Adam Hernandez
(Nicholas Gonzales)

John Henry
(Garet Dillahunt)

Megan / Serina Sepherd
(Jennifer Ellison)

Thomas Davis
(Simon Woods)

Savannah Weaver en 2027
(Alyson Hannigan)

William Harris
(Matt Barr)

Justin Furlong
(Brent Weber)

Joaquim Minguez
(Edgar Ramirez)


Saison 3, Episode 12.
Le traitre démasqué ?


8 juin 2008.
A San Francisco, le soleil se lève doucement, passant au travers des volets de la chambre de Savannah, venant lui chatouiller les paupières et la réveiller après une bonne nuit de sommeil.

Tandis qu’elle saute les marches une à une pour atteindre le rez-de-chaussée et la table que lui a dressé la veille M. Ellison, la petite fille reconnait Sarah, debout dans le salon, examinant son visage meurtri par les combats de cette nuit. Son nez épaté la fait horriblement souffrir.

Savannah - " Qu’est-ce qu’il vous est arrivé Mme Connor ? "
La mère de John se retourne et offre un sourire bien triste à la petite fille :
Sarah - " Savannah, combien de fois vais-je devoir te le dire ? Appelle-moi Sarah et arrête de me vouvoyer ! "
Le fait d’avoir prononcé ces quelques mots arrache quelques larmes à Sarah qui souffre de ses lèvres craquelées.

Savannah - " Où sont M. Ellison et Cameron ? "
Sarah s’assied sur la chaise de table et invite Savannah à se poster face à elle. Elle lui sert ses céréales et lui avoue tout sans la moindre gêne :
Sarah - " Notre plan d’hier soir a été très compliqué à mener. James a été arrêté par la police. Heureusement, Cameron est resté sur place pour veiller discrètement à ce qu’il ne lui arrive rien et qu’il puisse sortir. "
Savannah - " Et toi, qu’est-ce que tu vas faire alors ? "
Sarah - " Nous avons capturé deux méchants qui nous veulent du mal depuis le début. Je les ai sorti de la voiture cette nuit pour que personne ne les vois. Je les ai attachés sur des chaises à la cave pour les interroger. C’est pourquoi je te demande de mettre la télé très fort lorsque je vais descendre leur poser des questions. Et quoi qu’il arrive, n’oublie pas que la cave est le seul endroit où tu n’as pas l’autorisation d’aller. "
En avalant une cuillère, Savannah hoche la tête à l’affirmative et sourie de toutes ses dents. Sarah se lève, lui caresse les cheveux et fronce les sourcils à mesure qu’elle approche de la porte du sous-sol.

A peine est-elle descendue, que Savannah entend d’en bas des hurlements de détresse. Comme convenu, elle part chercher la télécommande de la télé et hausse le volume…


8 juin 2027.
Le remue-ménage venu de dehors alerte John. Il se réveille dans la même position que lorsqu’il s’est endormi et retrouve Allison dans la même situation, son bras lui enserrant la taille, sa poitrine plaquée contre son dos.

Les mouvements de John sortent la jeune femme de son sommeil d’ange. Instinctivement, elle cache son torse nu avec sa couverture pendant que John plisse les yeux pour essayer de déterminer l’origine de tout ce bruit.
Il a bien compris qu’ils sont au petit matin mais le jour n’est pas encore levé, aucun rayon de lumière ne perce la toile de tente.

Il ajuste son débardeur blanc et endosse sa veste en treillis.

Sorti de la tente, sa vision est horrifiée par le spectacle qui se déroule.
Un des veilleurs de cette nuit, Edward, celui qui pilote la dernière moto, est allongé sur le capot d’un hummer, couvert de sang. Son visage tuméfié est méconnaissable. A mesure qu’il glisse de la voiture, il ne trouve plus la force de se tenir debout.
Jack le relève et lui inflige un nouveau coup de poing en pleine mâchoire, faisant voler dans un flot de sang les éclats de plusieurs dents.
Le reste de l’équipe est réunie, les bras croisés, observant cette mise à mort cruelle.

John saute dans ses rangers et court jusqu’à l’assemblée :
John - " Pourquoi est-il dans cet état ? "
En guise de réponse, Jack cogne Edward dans l’estomac.

Savannah se retourne vers John :
Savannah - " Il a commis l’irréparable. Jack a retrouvé sur la route que nous empruntons ce qui s’apparente à un indice que l’un de nous laisserait. Une carte de jeu roulée autour d’une balle de revolver… "

En entendant son supérieur hiérarchique expliquer la situation à John, Jack attrape par les cheveux son défiguré punching-ball et le traîne jusqu’au futur leader de la résistance :
Jack - " J’ai donc commencé à fouiller toutes les tentes. La tâche n’étant pas aisé, beaucoup de soldat dispose du seul loisir qu’il nous reste en période de repos, un jeu de carte. Seulement, j’ai trouvé dans les affaires d’Edward un jeu avec six cartes manquantes ! "
Jack lâche le malheureux aux pieds de John. Le pauvre s’écrase la figure la première dans la poussière, poussant John à douter de la qualité du traitement infligé :
John - " De telles souffrances sont-elles nécessaires ? "

La victime a les yeux tellement gonflés qu’elle ne parvient pas à voir John. Elle ne l’identifie qu’au son de sa voix. La bouche ensanglantée, il essaie de dire en déversant hémoglobine et bave : « Je suis innocent. »

A l’annonce d’une telle phrase, Jack abat son pied en pleine colonne vertébrale du sac de sport !

John s’insurge :
John - " Lui a-t-on au moins laissé le temps de s’expliquer ? "
Savannah devine la folie qui anime actuellement Jack et préfère répondre à sa place :
Savannah - " John, de tous les jeux de cartes réunis ici, il est le seul à disposer des mêmes motifs sur ses cartes que sur celles ramassées par Jack. Qu’il remonte notre trace jusqu’à Skynet est une chose, mais pense aux innocents qu’il a fait tuer en donnant les accès pour introduire notre base le jour de notre départ. Son crime mérite le pire des châtiments. "

John cherche plus que tout à pousser les investigations plus loin :
John - " Et les balles, les balles qu’il a laissé, elles sont bien semblables à celles que nous utilisons tous non ?! Si quelqu’un avait pioché dans son jeu pour voler les cartes et que… "
Derek vient le chercher en le tirant par le col avant qu’il ne cherche à pousser sa théorie :
Derek - " Regarde bien chacun des hommes ici. Tous sont des mercenaires, des éléments qui ont très souvent brillés dans des missions contre Skynet, des soldats que Skynet aimerait plus que tout capturer pour dupliquer et introduire dans d’autres bases. Nous avoir vivants serait ce qu’il y a de mieux pour les machines. Parmi nous tous, seul Edward ne présente aucun fait d’arme. Il a été ramassé par une patrouille dans un charnier, ce qu’il restait d’un camp de travail de Skynet. Il était étrangement l’unique survivant. Ca fait trop de coïncidence. "
John - " Oui mais… "
Derek gronde davantage :
Derek - " Non Connor, il n’y a pas de « mais ». "

Enragé envers l’attitude des siens, John préfère ne pas regarder Derek dans les yeux, sa vue se tourne en direction du traître que Jack accroche avec une corde par les pieds.
Jack - " On le tirera sur la route avec notre hummer jusqu’à ce que ses membres cèdent et qu’ils se détachent. Skynet pourra au moins nous suivre quelques mètres de plus en comprenant quel sort on réserve aux traîtres. "

Face à tant de cruauté, John préfère retourner dans sa tente.
Allison, debout à l’entrée de la hutte espère apaiser son équipier en posant sa main sur son épaule, seulement John la dégage avec violence :
John - " Vous êtes tous les mêmes, les hommes méritent peut-être ce que les machines leurs réservent ! "

Une telle déclaration remonte davantage les nerfs de Jack qui accélère le pas en direction de la planque de John mais Savannah ramène son capitaine à la raison :
Savannah - " Ca suffit capitaine Hamilton. Il est encore jeune, il finira par comprendre tôt ou tard que le monde d’où il vient n’a rien à voir avec celui-ci. Terminez de punir Edward, nous levons le camp. "
Comme pour relayer son supérieur, le robuste blond, William Harris, s’écrie :
Will - " On lève le camp soldats ! "

Sous sa tente, John ramasse ses affaires avec colère, ignorant la présence d’Allison qui l’imite avec plus d’affliction suite à leur dernier échange que lui n’en éprouve…


8 juin 2008.
Dans un commissariat de district de Los Angeles, James est hautement gardé en attendant l’arrivée du SWAT.
C’est la police d’élite qui conduira l’ex-agent du FBI dans une prison fédérale en attendant son jugement.

Pourtant, malgré toute l’escorte qui va lui être offerte, James ne parvient pas à être rassuré.
De sa cellule, il peut voir au loin les entrées et sorties de ce minuscule poste de police.
A chaque battement de porte, il craint de les voir arriver, les machines, massacrant tout le monde sur leur passage, pour lui donner sa sentence.

Encerclé par cinq gardiens de la paix le tenant en joug, James bénéficie enfin des soins d’un infirmier venu panser ses nombreuses blessures.
L’attitude des surveillants peut être jugée déplacée, mais n’est-ce pas là celui qui a éliminé de nombreux agents durant l’attaque de ZeiraCorp ? Deux précautions valent donc mieux qu’une !


Sur l’immeuble d’en-face, Cameron observe depuis le toit les allées et venues dans le commissariat, n’identifiant pour le moment aucune machine.
Elle se remémore les paroles de Sarah : « Délivre James ! Discrètement et en douceur ! Aucun homme ne doit mourir ! »
Cameron a si souvent déçue la mère de John qu’elle aimerait au moins une fois être reconnue par celle-ci. Après tout, là d’où elle vient, John lui a tellement chanté ses louanges.

Soudain, l’arrivée de deux véhicules blindés ramène Cameron au c½ur de sa mission. Le SWAT débarque !

Avec un timing très court et beaucoup de discipline, l’élite embarque James sans lui laisser le temps de réagir.
Cameron a à peine le temps de descendre dans la rue pour voir son allié, démuni de son habituel costume, vêtu cette fois-ci d’une tunique orange comme en portent les autres détenus, grimper dans la voiture, entre deux membres équipés de la tête aux pieds.


Les véhicules abandonnent le quartier à vive-allure, obligeant Cameron à « emprunter » une moto stationnée devant une banque.


8 juin 2008.
Après deux jours d’enfermement dans la maison, Thomas poursuit sa petite vie faîte d’exercices et de découvertes auprès de Megan sur les évènements du futur.

Les rapports tendus avec la machine ne s’améliore guère lorsqu’elle demande d’un ton crédule qui sont les personnes en photo lorsqu’elle pointe celle où il est en présence de sa défunte épouse et de son défunt petit garçon, ou encore lorsqu’elle essaie d’apprendre comment un être humain peut se considérer comme un être vide après avoir tout perdu, aussi quand elle cherche à comprendre les raisons qui font de Thomas un accro à l’alcool et surtout lorsqu’elle le prive de sa dose quotidienne pour le sevrer.
Ce n’est pas non plus en exploitant son programme de psychologie intégré à tous les modèles de T850 qu’elle parvient à développer une discussion passionnante.


Aujourd’hui encore, elle manque de tact quand de bon matin, elle pénètre dans la salle de bain sans faire de bruit alors que Thomas se prélasse sous la douche.

Le manque d’alcool l’empêche d’échapper à ses cauchemars où se mêlent la guerre, la mort des siens, les actes abominables qu’il a commis… L’eau tiède nettoie donc son corps moite qui sue à longueur de nuit.
Le sevrage s’avère compliqué et, comme régulièrement depuis l’arrivée de Megan, sa main est prise de spasmes.
Il essaie de se contrôler toutefois c’est tout son corps qui se met à trembler. Il abandonne donc le rinçage pour sortir de la cabine et tombe nez à nez sur Megan, vêtue d’une simple nuisette, levant la tête du lavabo :
Megan - " Che me chui ach’té cha au chupermarché plus bas. "
Thomas se cramponne le c½ur, en raison de l’effet de surprise, avant de s’emparer d’une serviette de bain pour dissimuler son intimité.
Furieux, il lui conseille :
Thomas - " Retire ta brosse à dent de ta bouche ! "
Le Terminator s’exécute :
Megan - " Je me suis acheté ça au supermarché plus bas. "
Thomas - " Et ça ne te gêne pas de venir te brosser les dents quand je suis à poil sous la douche ?! D’ailleurs, pourquoi te brosses-tu les dents et pourquoi portes-tu une nuisette ? Je croyais que vous les machines vous ne dormiez pas et que vous n’aviez pas de soucis d’hygiène ?! "
Megan - " Ma programmation me permet d’apprendre à vivre comme les hommes. Contrairement aux autres machines qui ont toujours été créées à la base pour être hostiles aux humains, moi je n’ai toujours eu qu’un attrait pacifique envers eux. Mon intégration est donc beaucoup plus facile. "
Thomas - " Dans ce cas tu retiendras qu’on s’invite pas dans une pièce occupée par autrui surtout si celui-ci dévoile son intimité ! "
Megan déclare naturellement :
Megan - " Mon programme de psychologie m’indique que ta réaction est susceptible car tu es de nature pudique. "
Thomas se fâche et part en claquant la porte :
Thomas - " Je l’emmerde ton programme de psy de base à la con ! J’en ai marre d’être enfermé ici avec une boite de conserve ! Et la prochaine fois tu frappes à la porte avant d’entrer ! "


Furieux, il descend et s’engage dehors, en direction du cabanon en fond de jardin, là où Megan passe le plus clair de son temps.
C’est ici qu’elle a ramené l’endosquelette décapité de Tara et qu’elle dépose les courses qu’elle fait dans les diverses boutiques de bricolage et d’informatique du coin.

Une « baignoire » de parpaings où semble avoir brûlée Tara, de vieux ordinateurs, quelques pièces mécaniques extraites au préalable du T800, des ressorts, un écran de PC pour enfant…

Curieux, Thomas commence à tendre le bras vers le tube métallique qui servait de pile à Tara avant que Megan ne l’en dissuade :
Megan - " La moindre mauvaise manipulation et le quartier est rasé. "
Thomas - " Mais qu’est ce tu construis ? C’est quoi tout ce bordel ? "
Megan lui tient la porte ouverte comme pour l’inviter à partir :
Megan - " Tu le sauras bien assez tôt ! "


8 juin 2008.
Dans le sous-sol de leur cachette, Sarah est entre les deux employés de Kaliba, ligoté chacun sur une chaise.
L’agent et la secrétaire de l’annexe qu’ils ont attaquée la veille appellent au secours.

Bien amochée et exaspérée après cette nuit, Sarah ne perd pas son temps, elle ramasse une masse à côté de divers outils qui traînent dans la pièce et l’abat sur le pied gauche puis le droit de la jeune femme !
Elle s’en prend d’abord à la personne la plus innocente, celle vers laquelle on ne se serait pas d’office attaqué !
Elle dévisage l’homme :
Sarah - " Tu vois ta copine. Si tu veux que je laisse ses chevilles intactes tu as intérêt à me dire ce que j’ai envie de savoir ! "
L’homme pivote la tête sur le côté pour témoigner son refus d’obtempérer.

Sarah fait donc volte-face, prenant suffisamment d’élan pour écraser chaque cheville de la réceptionniste !
Secrétaire - " C’est bon ! "
Sarah dévie sa frappe pour laisser le poids s’écraser à quelques millimètres de la jeune femme :
Sarah - " Je t’écoute ! "
Son complice hurle en s’insurgeant contre la victime de Sarah, l’insultant de tous les noms.
Sarah ramasse du double face pour le faire taire et renverse sa chaise à la renverse pour le faire choir sur le dos.

Seule à seule, Sarah demande :
Sarah - " Kaliba, qu’est-ce que c’est ? "
La victime de Connor pleure :
Secrétaire - " Mes pieds, j’ai les orteils cassés… Aidez moi je vous en prie. "
Sarah - " Réponds à ma question ! On verra après. "
Secrétaire - " Kaliba est une société étrangère basée dans la distribution d’eau. Il y a quelques années, ce groupe a fait faillite et a été racheté par l’armée. Certains employés, ceux chargés du conditionnement comme ceux de la base en plein désert, ont été gardés car leurs tâches ne réclamaient pas qu’ils en sachent trop. Pour le reste, les effectifs ont été changés, remplacés par des éléments prêts à engager leur vie, leur identité. "
Sarah - " Vous êtes en quelque sorte des mercenaires. "
Secrétaire - " Exactement. On nous paie pour ne pas poser de questions et pour garder le silence. "
Sarah - " Ce matériel que vous chargiez, il devait partir pour quelle destination ? "
La captive baisse honteusement les yeux, comme si elle veut défier une fois de plus l’autorité de Sarah, puis se ravise après que la douleur la relance davantage :
Secrétaire - " Ca je n’en sais rien. Ma fonction consiste à rester au téléphone toute la journée et à rapporter les chiffres qui défilent devant mon ordinateur : ceux des matériaux emballés, des matériaux reçus et de ceux envoyés. "
Sarah - " Qui est au bout du fil ? "
Secrétaire - " Je ne sais pas… "
Elle lève le menton en direction de son complice :
Secrétaire - " … Lui il le sait. Il assure les transports entre les différents entrepôts jusqu’à la base. "

Sarah ramasse la masse et redresse l’homme couché sur son tabouret.
A peine rassis, le bâillonné n’a pas le temps de pouvoir s’expliquer que Sarah lui broie l’épaule droite avec le massif outil !
Elle le libère du scotch seulement après :
Sarah - " Au moins je suis sûr que tu vas parler ! "
Agent - " Espèce de sale pute ! "
Sarah réplique d’une violente droite qui lui explose l’arcade sourcilière gauche :
Sarah - " Où partent ces matériaux ? Qui couvrez-vous ? "
L’agent rigole nerveusement :
Agent - " Pour l’armée putain ! Une base militaire située en plein désert de Mojave ! On envoie des pièces pour assembler de nouveaux véhicules armés. "
Sarah - " Les robots qui vous commandez, combien sont-ils ? "
Agent - " On n’en sait rien. Ils arrivent parfois d’on ne sait où. On sait juste qu’ils ont pris le contrôle des opérations dès… dès que… "
Sarah - " Dès que quoi ? "
Agent - " Dès que le nouveau général a pris la direction de la base. C’est aussitôt à son arrivée qu’est né Kaliba. "
Sarah - " Alors ça y est. Skynet commence à devenir opérationnel. Les humains poursuivent l’assemblage des premiers Terminators. Dès que Skynet disposera de suffisamment de moyen et qu’il aura réussi à se développer aux réseaux informatiques internationaux, il passera à l’offensive. Depuis le début, l’objectif de Skynet est d’avancer la date du Jugement Dernier. Ce général ne doit même pas être un humain. "

Sarah reste de longues minutes à réfléchir avant de réengager la conversation :
Sarah - " Il va falloir me dessiner un plan pour pénétrer à l’intérieur de la base. "
Agent - " Je ne connais qu’un dixième de la base. Mon rôle se limite à approvisionner le secteur nord. "
Sarah - " Et ce général ? Qui est-il ? Quel est son nom ? Sait-on s’il lui arrive de sortir de la base ? "
Agent - " Le général Westin n’est pas toujours présent. Parait-il qu’il a de la famille sur Los Angeles. "
Sarah dégaine de derrière sa ceinture un pistolet :
Sarah - " Bien, le général Westin qui habite Los Angeles. J’en ai assez, je vous remercie. "
Froidement, Sarah condamne ses prisonniers d’une balle dans la tête.


8 juin 2008.
A Burlington, Thomas s’active dans sa chambre, il retourne toutes les étagères de son armoire, regarde sous son lit, ouvre les tiroirs de son bureau désespéramment à la recherche d’une goutte d’alcool.

La pénurie de boisson le rend fou, il tourne en rond, arrache ses vêtements miteux et tire sur ses cheveux hirsutes.

Allongé nu, sur la moquette de sa chambre, recroquevillé en position f½tal, il pleure toutes les larmes de son corps.


A l’écoute de tout ce raffut, Megan monte les escaliers et, partant d’un bon sentiment, voulant exécuter les leçons de Thomas, frappe à la porte… Un peu trop fort malheureusement car son poing passe à travers le bois.

Pris de panique, Thomas sursaute, dans le plus simple appareil, dévoilant davantage les autres tatouages qui accompagnent celui positionné sur son avant-bras droit indiquant son année de naissance en chiffres romains.
Dans le cou, à gauche, sont dessinées des griffes comme si un animal l’avait marqué à vie, tandis que du bas de la hanche droite au haut de la cuisse, en débordant à auteur de l’aine et de son fessier musclé, un lion avec une cicatrice sur le visage, des cornes d’ivoire sortant des coudes et des genoux, rugit et déploie des ailes d’ange, les chevilles lacées par des rosiers fleurissants.
Stressé, il commence à dévorer ses ongles :
Thomas - " L’alcool putain ! Tu m’as pris mes bouteilles ! Je les veux salope ! "

Megan reste penaude en regardant la porte qu’elle a défoncé.
Elle examine ensuite de haut en bas le physique de Thomas, trop préoccupé par la soif que par sa nudité non dissimulée :
Megan - " Des muscles saillants, bien dessinés et loin d’être travaillés à l’excès. Des os robustes et un rythme cardiaque stable. Néanmoins quelques suées encore trop importantes malgré l’arrêt d’alcool depuis plusieurs jours. La taille et le poids sont dans les normes, attribut masculin parfaitement dans la moyenne… "
Thomas, dans un instant de lucidité, constate qu’elle parle de son anatomie et choisit enfin de se revêtir de sa couette.

Profitant de cette lucidité passagère il se prend à rire nerveusement.
Megan - " Qu’y a t il de drôle ? "
Thomas - " La crédulité lorsque ton regard s’est posé sur moi. Tu m’as regardé comme une machine qui examine un corps humain et non comme une femme qui regarde un homme. "
Megan vient s’asseoir à côté de Thomas sur le lit :
Megan - " Oh… Mais je sais comment regarder un homme ! "
Là, son regard devient envoûtant, presque envieux envers le jeune adulte.
Thomas - " Attend, attend ! Ce n’est pas parce que je dis que tu ne regardes pas avec un regard de femme qu’il faut que tu fasses un regard de mangeuse d’homme ! Pour regarder quelqu’un comme ça, il faut que tu lui trouves du charme. "
Megan - " J’ai dans ma base de données tous des critères d’homme qui plaisent à différentes catégories de femme. Seulement, dans aucune des catégories je ne trouve de barbus aux longs cheveux avec un penchant pour l’alcool. "

Thomas écarquille grand les yeux, d’abord surpris, puis vexé, avant de se relâcher finalement et de sourire.
La suite des propos de Megan lui permet de garder cette mine satisfaite :
Megan - " Par contre, tu disposes de critères qui plaisent à la majorité des catégories de psychologies féminines étudiés : le corps sveltes et les muscles saillants, les tatouages, le regard très communicatif, la taille moyenne de ta v… "
Ce que va annoncer risque de rompre le charme installé auparavant. En conséquence, Thomas préfère lui couper la parole :
Thomas - " Ok, ok ! C’est bon, merci. "

Elle commence à se relever et, avant de le laisser seul, lui demande :
Megan - " Quel plaisir les hommes trouvent-ils à se tatouer ? "
Thomas souffle, la question lui parait si complexe d’un coup. Le regard perdu en direction du sol, les spasmes le reprenant peu à peu, il déclare :
Thomas - " Chaque homme et unique. Les raisons qui les poussent à agir ainsi sont donc toutes différentes. Dans mon cas, c’est le besoin de faire passer un message qui exprime qui je suis.
Le premier, les griffes, c’était pour symboliser les combats perpétuels que je mène depuis mon enfance. D’abord contre un père violent, puis contre les autres enfants qui me prenaient comme souffre douleur, contre mes rivaux lorsque je me suis affirmé, contre mes instructeurs et les autres élèves durant mes années de redressement, contre les soldats ennemis en temps de guerre.
Le second, mon année de naissance… Tu vas rire… Euh… Enfin non vu que tu es une machine… C’est simplement parce que depuis toujours j’ai eu cette drôle d’intuition, j’ai toujours eu le sentiment que j’aurai un rôle important à jouer dans la vie des autres. Donc cette année devait symboliser l’arrivée d’un évènement pour ce monde.
Le troisième, le lion, c’est pour mon caractère, le symbole des rois. J’ai toujours voulu du pouvoir pour imposer des lois qui permettraient à chacun de vivre dans la paix et l’égalité, quitte à entrer dans un monde de dictature pour cela.
Pff… Tu dois me prendre pour un fou, c’est ce que ton programme de psychologie appliquée doit t’indiquer non ? "
Etrangement, Megan ne commente pas les propos de Thomas, elle l’interroge encore :
Megan - " Et le dernier ? "
Thomas comprend qu’elle fait allusion à un quatrième marqué derrière son biceps gauche :
Thomas - " Ah, la phrase en latin : « Post Tenebras Spero Lucem »… "
Megan se sert de ses connaissances pour murmurer la traduction :
Megan - " « Après les ténèbres j’espère la lumière. » "
Thomas relève la tête, les yeux noyés par les larmes qui viennent lui gondoler la vue. Grimaçant pour ne pas tomber en sanglot il ajoute :
Thomas - " C’est simplement parce que ça résume bien ma vie du début jusqu’à aujourd’hui. "

Megan, disposant d’assez de connaissance pour distinguer le chagrin en son protégé, marche à reculons jusqu’à refermer la porte de chambre complètement fissurée, laissant Thomas seul avec ses démons et la souffrance dû à son addiction.
Il se recroqueville dans ses draps et fond en larmes...


8 juin 2008.
Dans les rues de Los Angeles, la moto de Cameron prend le SWAT en chasse.
Alors qu’elle gagne en vitesse et s’approche de James, elle remarque l’insistance d’un autre deux roues à la suivre.
En observant dans son rétroviseur, elle remarque que le motard est entièrement vêtu de cuir et a le visage caché derrière la visière de son casque.

Utilisant ses facultés, elle parvient à abandonner quelques instants la route du regard pour examiner précisément son poursuivant.
Elle identifie sans difficulté le T888 qui lui a donné tant de mal et qui est à l’origine des démêlées d’Ellison avec la justice.

Démasqué, le T888 accélère pour rejoindre Cameron. Arrivé à sa hauteur, en pleine ville, il essaie de la faire basculer en se penchant par à-coups contre elle.
Cameron riposte de même manière, obligeant les autres usagers à s’écarter sur les avenues principales.


Le conducteur du second véhicule du SWAT, celui où James est retenu prisonnier, remarque cette mascarade dans son rétroviseur et alerte le véhicule éclaireur juste devant lui par radio.

Le passager du second véhicule plaisante : « on vit vraiment dans un monde de fou ! J’appelle des renforts ! »
La voiture d’Ellison n’exprime pas la même gaieté : « qu’est-ce que c’est que ça ?! »
Le passager de la voiture de James remarque un tir de roquettes qui foudroie la première auto !

C’est la panique en ville !

Le véhicule accidenté se soulève sur deux mètres et s’écrase sur le bitume juste devant celui de James qui freine brusquement pour ne pas entrer en collision avec.

Cameron a le temps de se coucher pour glisser sur le sol afin de laisser sa moto dépasser la voiture de James et exploser contre la carcasse du SWAT.
Le T888, moins réactif que Cameron pour le coup, tourne brusquement et part s’encastrer dans la façade d’une demeure.


Sous les yeux ébahis des passants, Cameron se redresse malgré les nombreuses écorchures sur son corps.
La foule abandonne aussitôt les environs, laissant la place aux plus curieux qui, depuis les fenêtres de leurs maisons, sortent téléphones portables, appareils photo et caméscopes.
La copie d’Allison cherche depuis le toit l’origine de ce tir explosif et identifie le T800 qui n’est autre que Shawn Cooper. Celui-ci réarme le lance-roquettes.

Cameron entame alors un cent mètres pour rejoindre la dernière auto.
Elle arrache la portière arrière droite sous les regards atterrés de l’unité d’élite.
L’agent à proximité de la porte, le plus réactif, pointe une arme vers Cameron mais celle-ci lui arrache des mains en l’expulsant violemment du véhicule.
Elle s’adresse immédiatement aux trois autres :
Cameron - " Sortez si vous voulez vivre ! "
Au dessus d’elle, sur le toit, ils remarquent Shawn Cooper les viser avec son arme.

Ils sautent de la voiture en même temps que Cameron en extirpe James !
Les deux alliés de Sarah sont repoussés en arrière sous l’explosion !

Les quatre membres du SWAT répliquent en vidant leurs chargeurs sur le tireur qui abandonne sa position sur le toit.
Pendant ce temps, le T888 ressort des décombres dans lesquelles il a été encastré.
Il court à toute allure en direction de Cameron et James qui ont engagés la course en espérant fuir les Terminators et le SWAT.
Un des agents somme James et Cameron de ralentir sous peine de les tuer. Il s’agenouille pour avoir une immobilité parfaite et commence à appuyer sur la gâchette.
Seulement, derrière lui, le motard chauffard dépouille de ses armes un de ses collègues avant de tuer ses deux autres équipiers !

Shawn descend enfin l’immeuble et retrouve l’autre machine :
T888 - " Retrouve-les ! "
Shawn acquiesce puis engage la course lui aussi.


Cameron et James s’engagent dans une multitude de ruelles, débouchant sur l’arrière ville.
Seulement, il est difficile pour James de passer inaperçu avec sa combinaison de détenu.

Les sirènes des forces de police, les hélicoptères et les reporters entament la course poursuite, seulement ils ne trouvent plus personne, ni le T888, ni Shawn Cooper, ni James, ni Cameron.
Tous ont réussi à se disperser une fois de plus…
Mais comme dirait James, caché dans la benne d’un camion de déchetterie :
James - " Ce n’est que partie remise… "
Cameron - " En attendant nous allons pouvoir retourner auprès de Sarah. Ce camion déverse ses déchets en dehors de la ville. "


8 juin 2027.
Chacun prend position dans son véhicule habituel, tous se demandant qui va prendre le relais en moto maintenant qu’Edward est pieds liés au hummer de Jack.

John endosse son paquetage et charge le canon d’un de ses revolvers, il passe aux côtés des soldats et du bruyant prisonnier qui hurle à la mort dans un langage incompréhensible.

Sans crier garde, John exécute le captif d’une balle dans la tête, le délivrant ainsi du courroux des siens.

Jack s’empresse de s’époumoner à l’encontre de John qui ignore les propos de son supérieur hiérarchique.
Il accroche son casque en kevlar à son sac puis ramasse sur la moto le casque noir et l’itinéraire à emprunter pour la journée.

Toujours aussi provocateur, Joaquim s’exclame :
Joaquim - " Lâche donc la bécane gamin, c’est pas de ton âge. "
John enfourche la moto modèle sport, repeinte grossièrement à la bombe kaki, et la démarre avec facilité. Du coin de l’½il il répond à Joaquim :
John - " A l’époque d’où je viens tu te faisais encore torcher le cul par ta mère que moi je me faisais déjà poursuivre sur ce genre d’engin par des Terminators. "
L’allusion de John par rapport à sa prise en chasse par un T1000 à l’époque où il était encore séparé de sa mère, calme Joaquim et dessine un discret sourire sur les lèvres de Savannah et des frères Reese.

Allison le regarde prendre la tête du convoi en montant à l’arrière de la dernière voiture avec un soldat inconnu.

Tandis qu’ils reprennent la route, une nouvelle carte enroulant une balle de revolver tombe discrètement d’un des véhicules, une carte présentant cette fois-ci des motifs différents de ceux des cartes déjà abandonnées…