Episode 3. La clé ?


Dans les épisodes précédents :
En 2008, James Ellison retrouve sur sa route de nouvelles machines venues du futur dans le but de l’éliminer en compagnie de Savannah Weaver et Sarah Connor. Il récupère la petite fille et s’engage à San Francisco où l’attend Sarah.
En 2027, John est victime de sa sincérité. Son passé n’est pas accepté par les résistants. Dans ce futur, il n’y a ni John Connor, ni voyage dans le temps, ni machine reprogrammée pour aider les hommes. John est emprisonné dans des circonstances déplorables.




Les personnages :

Sarah Connor
(Lena Headey)

Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

John Connor
(Thomas Dekker)

Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

Catherine Weaver
(Shirley Manson)

Savannah Weaver
(Mackenzie Brooke Smith)

Lila
(Fay Wolf)

Derek Reese
(Brian Austin Green)

James Ellison / EV083
(Richard T. Jones)

Shawn Cooper
(Chris Carmack)

Tara Biel
(Willa Ford)

Jesse Flores
(Stephanie Jacobsen)

Riley Dawson
(Leven Rambin)


Saison 3, Episode 3.
La clé ?


3 juin 2008.
James use de petits chemins pour éviter les grands axes et surtout les autorités afin de rejoindre Sarah.

Le silence coutumier de Savannah le soulage de devoir dire la vérité par rapport aux évènements de la veille.
Il la sait maintenant orpheline depuis bien plus longtemps que tout le monde ne l’avait pensé, sa tête était mise à prix également pour une raison qu’il ignore… Comment expliquer à une enfant de cet âge l’ensemble des dangers que sa vie va à présent comporter ?
Alors, ce silence à peine apaisant devient vite un fardeau pour l’agent qui s’arrête dans une pompe pour faire le plein d’essence.
Afin de ne pas être reconnu par les caméras, il s’enrubanne d’un drap et envoie Savannah, casquette et lunettes de soleil sur la tête malgré la nuit à peine levée, payer à la caisse.
Une fois reparti et suffisamment éloigné, James ralentie jusqu’à immobiliser le véhicule sur le bas côté. Après avoir relevé le frein à main, il fond en sanglot sans même avoir eu la force de prononcer le moindre mot.

D’une candeur réconfortante, Savannah vient entourer de ses bras l’ancien agent au bord de la crise de nerf après la journée de la veille…
Le manque de sommeil, la peur, l’action, le poids de la vérité et les morts vécues hier sont bien trop lourds à supporter pour ce détective exemplaire. A bout de nerf, il n’y va pas par quatre chemins :
James - " Savannah, ta maman est… La dame qui s’occupait de toi depuis le décès de ton papa n’était pas ta maman. Il s’agissait d’une machine venue du futur. Dans le futur les machines seront suffisamment autonomes pour se délier de l’autorité des hommes. Elles viennent dans le présent pour éliminer les opposants à leur prise de pouvoir. Les situations de tes parents étaient idéales pour la machine qui a pris la place de ta maman. Certaines machines, comme John Henry, sont ici pour nous aider, d’autres en ont après toi et moi pour des raisons que j’ignore. Il va nous falloir vivre cachés à présent. "
L’insouciance de Savannah ne semble pas être entamée par cette nouvelle :
Savannah - " Alors si la dame qui ressemblait à ma maman ne l’était pas, où est ma vraie maman ? "
James - " Elle est auprès de notre Seigneur à tous. "
Savannah - " Alors qui va veiller sur moi à présent ? "
James - " Moi Savannah, à présent tu pourras compter sur moi. "

James est surpris qu’une telle annonce ne chagrine pas la petite fille déjà très perturbée depuis la perte de son père. Après tout, les rapports avec cette fausse mère étaient suffisamment glaciaux pour l’avoir préparées depuis plusieurs mois à une vie faite de solitude.

Face à tant de maturité de la part d’une enfant si jeune, James se sent tout à-coup bien ridicule à s’apitoyer sur son sort.
D’un sourire forcé, comme pour rassurer Savannah, il emboîte la première et reprend sa route.


3 juin 2027.
Dans le fief de la résistance où est emprisonné John, la vie suit son cours avec ses rares moments de joie dans ce monde de désolation.

La seule attraction du jour est le retour des troupes menées par le commandant Jesse Flores et l’arrivée des prisonniers de Skynet qu’ils ont pu sauver.

Derek accueille à bras ouvert sa petite amie, Jesse. Exténuée, elle a écumé les profondeurs aquatiques à bord du sous-marin USS Jimmy Carter.
Ils ont réussi à libérer un camp de travail de Skynet sur l’île Santa Catalina.
Malgré les lourdes pertes, la joie de délivrer des humains de leurs basses conditions est suffisante pour pallier le chagrin.


John apprend la nouvelle à travers les barreaux de sa cellule où seuls quelques rats viennent lui tenir compagnie.
Le corps bleuis par le froid, la morve lui coulant sans cesse du nez en raison de l’humidité de ce lieu insalubre, il ne trouve pas suffisamment de force en lui pour sourire après cette mission réussie. Cloitré en cellule depuis son arrivée dans le futur, il n’espère plus sortir d’ici.


La communauté est soudain alertée par Kyle : du trio envoyé par le capitaine Hamilton à la surveillance de l’ancienne usine de fabrication des T800, seul le matricule 45536 est rentré, en rampant, les jambes arrachées et complètement défiguré.

John colle sa tête aux barreaux pour observer l’estropié être conduis dans la tente du commandant Flores, toujours occupée par le capitaine Hamilton, celui la même qui l’a fait emprisonner.

La tension est désormais revenue bien que ce genre d’évènement soit courant en cette époque.
Derek choisit de se présenter auprès de son supérieur comme vient de le faire Kyle, cependant il est retenu par la main par Jesse :
Jesse - " Non, vient par ici baby. J’ai une nouvelle à t’apprendre. "
Elle le conduit jusqu’à leur parquement dans lequel ils s’enferment en tirant le rideau.
Derek s’assied sur la couche au matelas miteux et attend avec impatience :
Derek - " Qu’est-ce qui peut être si important pour que tu ne reprennes pas immédiatement tes fonctions auprès du capitaine ? "
Jesse - " Tu vas être père ! "
Derek reste de marbre quelques secondes, le temps qu’il réalise l’importance des mots prononcés par Jesse. Progressivement, son visage se décrispe et dessine un sourire qu’il essaie de retenir pour ne rien perdre de cette attitude rude qu’il veut se donner. Néanmoins sa vraie nature revient au galop et il se lève pour saisir par la taille la future mère de son enfant.
Celle-ci enroule ses jambes autour de lui et l’embrasse à pleine bouche.
Derek vient délicatement la poser sur leur lit de fortune et passe un drap au-dessus d’eux…


3 juin 2008.
A San Francisco, Sarah émerge de son agréable sommeil. Cela faisait des mois qu’elle n’avait pas aussi bien dormi.
Elle pourrait culpabiliser d’être si subrepticement apaisée alors que son fils est parti dans un enfer qu’elle n’ose même pas imaginer néanmoins sa forte personnalité qu’elle s’est forgée depuis la perte de Kyle Reese lui permet de se focaliser sur autre chose : la reprise de la lutte contre Skynet.

Marchant à tâtons dans l’obscurité de ce petit logement aux volets clos, Sarah se dirige à l’intérieur de ce qu’elle devine être la salle de bain. Ses doigts souillés de sang séchés allument l’interrupteur pour offrir enfin un peu de lumière à ce lieu inconnu.
A mesure que ses yeux s’habituent à l’éclat de l’ampoule, elle détaille dans sa glace les plaies qui la tiraillent.

Après avoir réunie dans la pharmacie le nécessaire pour désinfecter et recoudre ses blessures, Sarah choisit de faire couler l’eau de la douche afin de la chauffer.
Elle ôte son maillot poussiéreux et libère sa poitrine de son soutien-gorge, défait ses chaussures, laisse glisser son pantalon le long de ses jambes aux muscles effilés et abandonne son sous-vêtement pour marcher librement sur le carrelage frais.

Elle écarte minutieusement le rideau de la baignoire afin de ne pas laisser fuir la moindre goutte puis laisse sa tête tomber en arrière pour inonder son visage.
Les yeux clos, elle revit les évènements de la veille et revient particulièrement sur le départ de son fils. Depuis sa naissance, elle n’a eu de cesse de veiller sur lui, quitte à s’en ruiner la santé en raison d’un sommeil restreint. Sans se le reprocher, elle se sent libérer du poids de la présence de son fils. John est le héros du futur, il a choisi de lui-même d’accélérer le temps en s’y rendant. Dorénavant, c’est à lui de s’affirmer par lui-même, sans sa mère ni sans Terminator pour le garder.
Plus de John, plus de Cameron… Seulement une vengeance, pour Kyle Reese, le seul homme à ne jamais lui avoir autant donné d’amour, et pour l’humanité toute entière, une lutte contre Skynet et plus précisément ceux à l’origine de sa création.

A mesure qu’elle se barbouille le visage et les cheveux de shampoing et qu’elle masse son corps avec le savon, elle se prend à sourire nerveusement. Ses mains sur sa poitrine, sur ses hanches, entre ses jambes, lui rappellent à quel point elle est femme et, surtout, à quel point elle l’avait oublié. Ces derniers mois ont été difficiles, beaucoup de stress, de violence, de réflexions stratégiques échangés aujourd’hui par quelques minutes de bien-être, de solitude et d’abandon durant lequel elle se perd dans les bras de Kyle…


3 juin 2027.
Après plusieurs heures de débat incessant, la tonnelle du capitaine s’ouvre enfin.
Quelques soldats partent en chercher d’autres pour mener un escadron de recherche.

John remarque que quelque chose cloche, il s’empresse de demander à une jeune femme blonde qui lui tourne le dos :
John - " Où vont-ils ? Que se passe-t-il ? "
La demoiselle retourne la tête, laissant voguer ses longs cheveux blonds bouclés dans le vent. Vêtue d’une veste en cuir marron par-dessus un maillot noir et un jean craqué, la demoiselle offre un large sourire à John qui est tétanisé :
John - " R… Riley ?! "
Ne perdant rien de sa courtoisie, la jeune fille semble toutefois surprise :
Riley - " Vous connaissez mon nom ?! "
John constate que dans ce futur Riley ne voyagera jamais dans le temps puisque désormais il n’est plus question de lui ici. Il préfère ne pas s’enfoncer davantage en déclarant une vérité qui serait une nouvelle fois mal interprétée :
John - " N… Non… Vous ressemblez à une jeune femme que j’ai connue et qui vous se nommait ainsi… "
Il passe sa main devant ses sourcils pour masquer l’affliction de l’avoir perdue dans le passé en achevant sa phrase :
John - " … Le hasard certainement ! "
Riley - " Une fille de votre monde n’est-ce pas ? "
La déclaration de Riley surprend John qui relève aussitôt la tête. Il connait suffisamment Riley pour lire dans ses yeux que celle-ci ne se moque pas de lui en posant une telle question.
Il affirme timidement :
John - " Oui… "
Riley - " Je vois. Et qu’est devenue cette personne dans votre passé ? "
John - " Elle a été tué. "
Riley - " Par un Terminator ? "
John - " Non, par un humain. Un humain qui n’avait pas compris que nous pouvions trouver notre salut auprès des machines. "
Riley - " Tu es donc sincère quand tu dis que nous pouvons reconfigurer les machines ? "

Une voix familière à John fait sursauter Riley. Parée de son trench-coat aux couleurs de la résistance, la jolie jeune femme aux cheveux châtains détachés arrive avec une gamelle et un récipient d’eau dans les mains :
Allison - " Riley ! Ne me dis pas que tu crois en ces sornettes ?! "
Riley baisse honteusement la tête puis laisse Allison et John seuls.
Allison dévisage John avec mépris :
Allison - " J’étais venue t’apporter de quoi prendre quelques forces… "
Finalement elle s’accroupie et dépose les aliments à une longueur juste suffisante pour que John ne puisse qu’à peine caresser les récipients du bout des doigts. Elle se relève, regarde les chiens venir manger le repas du prisonnier et achève sa phrase :
Allison - " … Mais te nourrir te permettrait de déblatérer davantage d’âneries. Faute d’avoir impressionné nos hommes avec tes récits héroïques, tu essaies d’ennuager l’esprit des jeunes femmes. Qu’espères-tu ? "
John grimace en voyant les chiens vider son assiette. Il tourne sur lui-même, dévoilant à Allison sa nudité qu’il avait caché jusqu’ici à Riley, et expose sa mine défigurée par la colère :
John - " J’espère faire éclater la vérité ! "
Allison - " Tu t’obstines. "
John finit par commettre un geste qu’il n’aurait jamais cru avoir un jour à réaliser devant Cameron. Il la pointe du doigt et hurle si fort qu’il ameute les habitants alentours :
John - " Quand je sortirais d’ici, je te trainerais avec moi pour te montrer à quel point ta méchanceté est accablante. Tu regretteras d’avoir traité ainsi celui qui vous apportera la délivrance ! "
Un soldat arrive aussitôt pour cogner les doigts de John accrochés aux barreaux de sa cellule avec la crosse de son fusil mitrailleur. John passe aussitôt sa main devant son visage et serre les dents pour étouffer la douleur. Le soldat renchérit en le cognant de même façon à travers les barreaux en plein abdomen. Le souffle coupé, John s’écroule au sol sans exprimer le moindre cri de douleur. Accroupi, il crache de la salive tant il peine à reprendre son souffle. Néanmoins, il ne baisse pas les yeux devant Allison qu’il défie du regard.
Celle-ci sourit fièrement puis retourne vaquer à ses occupations comme tous les autres.
John retient ses larmes et ne décolère pas.


3 juin 2008.
Dans la maison de San Francisco, Sarah couvre son corps encore humide avec une serviette de bain qu’elle enserre au niveau du buste.

Parfaitement revenue à elle, elle n’hésite pas à utiliser l’interrupteur pour éclairer le couloir et plus particulièrement la montée d’escalier.

Son visage inhabituellement enjoué reprend trop vite son expression coutumière.
Au beau milieu des marches, ses sourcils se froncent pour dessiner sa courante contrariété ; et cette fois-ci elle n’est pas mince, des cadres de photos d’une famille caucasienne couvre l’entièreté des murs la maison !
Bien loin de ressembler aux caractéristiques de James Ellison, les membres de cette famille ne disposent même pas d’une seule photo de lui.

Au même instant, la porte d’entrée de la maison s’ouvre !
Sans le moindre vêtement, dans une situation qui pourrait s’avérer dangereuse, Sarah sait qu’elle fait office d’une proie facile !


L’ombre d’un homme à la carrure imposante marque le parquet de la pièce principale qui donne immédiatement sur les marches où est postée la jeune femme.
Une ombre beaucoup plus chétive dépasse la massive et présente à Sarah la silhouette innocente de Savannah !

Sarah souffle un grand coup son soulagement tandis que James est stupéfait de retrouver celle qu’il a traqué durant des années dans une tenue si… si inattendue et… si agréable…
Il baisse les yeux, confus :
James - " Pardonnez-moi Sarah, je ne m’attendais pas à vous trouver ainsi. "
Bien moins maniérée que son interlocuteur, Sarah descend les marches et invective l’ancien détective :
Sarah - " La seule explication que j’attends c’est : où sommes-nous ? Je croyais que nous étions dans une de vos maisons ! "
James écarte les bras et remonte la tête en détaillant des pieds au visage la jolie rebelle. Il aspire un grand bol d’air et n’a que le temps d’ouvrir la bouche pour répondre que Savannah lui coupe la parole.
En s’asseyant sur le divan, face à la télé, elle demande inopinément :
Savannah - " Maintenant que toute ma famille n’est plus là et que ma nounou ne peut plus s’occuper de moi, qui est-ce qui va me faire à manger ? J’ai faim. "

Sarah fixe James avec de petits yeux :
Sarah - " Vous lui avez expliqué ? "
James - " Les grandes lignes seulement… "
Il pointe du doigt l’étage avant d’achever sa phrase :
James - " … Vous trouverez des vêtements à l’étage dans la chambre adulte. Moi je vais voir ce qu’il reste dans le frigo pour préparer un bon repas. Je vous expliquerai tout ça à table. "


3 juin 2027.
Derek, torse nu, réajuste son treillis par-dessus lequel il accroche un kevlar. Ce gilet pare-balle accompagne un casque qu’il dépose sur ses courts cheveux.
Jesse reste alitée :
Jesse - " Pourquoi le capitaine Hamilton tient tant à ce que tu y ailles ? "
Derek - " Tu étais là quand Kyle est venu m’apporter mon ordre de mission. Il se trame quelque chose dans l’ancienne usine. "
Jesse - " Celle où vous êtes allé faire votre dernière ronde et où nos trois amis ont été attaqués. "
Derek - " Exactement, quand nous sommes allés là-bas, la fabrication des T800 avait été interrompue et les cinq T600 qui gardaient le lieu ont été éliminés sans que nous en soyons à l’origine. Il ne restait qu’un bras robotisé couvert de chair humaine. "
Jesse - " Un T800 se serait rebellé contre Skynet ? "
Derek - " Cette théorie ne tient pas debout n’est-ce pas ? Pourtant, à en croire les propos rapportés par le gamin qui est prisonnier et qui connait mon nom… "
Jesse l’interrompe :
Jesse - " Derek, tu es sergent ! Tout le monde connait ton nom, ne te laisse pas avoir par un gosse qui a besoin d’attirer l’attention. "
Subitement, Kyle vient ouvrir le rideau qui délimite le parquement de son frère :
Kyle - " Nous y allons. "
Derek quitte sa bienaimée en lui adressant un clin d’½il.


Dans la cité clandestine, les cinq hommes de Derek l’attendent, ils sont menés par le cadet de celui-ci, Kyle.
Avant de partir, Derek et Kyle vont une dernière fois à la rencontre du matricule 45536, convalescent et amputé de ses deux jambes :
Derek - " Sache que nous nous rendons à l’entrepôt des T800. Y-a-t-il des choses que tu aurais oublié de nous dire et qui pourrait nous être utile ? "
L’homme est totalement méconnaissable, l’ensemble de son corps est pansé. Il peut à peine ouvrir la bouche :
Soldat - " Nous ne l’avons pas attaqué… le Terminator à qui il manquait un bras… nous l’observions… le lieutenant Cerina Sepherd nous a sommé de rester étudier ce qu’il faisait… lorsqu’une femme… une rousse… nous a attaqué. "
Derek - " Et Cerina, le matricule 62368 ? Est-elle vivante ? "
Soldat - " Non… ils ont été massacrés par la rousse… un Terminator de forme inconnue… ses membres se sont transformés en lames affutées. "
Derek - " Comment as-tu survécu ? "
Soldat - " Le Terminator sans bras, le T800… il l’a reconnu… il lui a demandé d’arrêter. "
Derek - " Et ce T800 ? Que faisait-il ? "
Soldat - " Il avait relancé la chaîne de fabrication pour la création d’un autre T800. "
Kyle, resté en retrait jusqu’ici, demande :
Kyle - " Tu as dis que le T800 avait reconnu la femme rousse. Comment l’a-t-il reconnu ? "
Soldat - " Il l’a appelé Mme Weaver et elle, elle a appelé le T800 John Henry. "
A l’annonce du nom de Catherine Weaver, les deux hommes se regardent un instant :
Kyle - " Weaver… Comme le commandant Weaver qui garde le quartier général de Santa Monica ? "
Derek - " Ca plus le nom de John Henry. Ca ne te rappelle rien ? "
Kyle - " L’histoire du gamin emprisonné ! "


3 juin 2008.
Assise sur les chaises de la table du salon, Savannah a le regard détourné en direction du poste de télévision sur lequel sont diffusés des dessins animés.
Sarah, elle, descend l’escalier en pestant, pendant que James arrive avec des ½ufs dans une poêle. Il remarque aussitôt la tenue inattendue de Sarah : une belle robe blanche à fleur, libérant son col où peuvent tomber ses cheveux jusqu’à hauteur de sa poitrine et ses chevilles sont lassées par des spartiates blanches

James se permet de remarquer :
James - " Décidément, je vais de surprise en surprise. Je ne m’attendais pas à vous trouver habillée de la sorte. "
Pendant qu’il sert le repas, Sarah dénigre cette remarque pour cacher le plaisir de cet agréable constat :
Sarah - " Il faut dire que le choix de garde-robe de la propriétaire des lieux est restreint. Pour mener des investigations je ne suis pas certaine que ça m’aide à passer incognito. "
James lui tire sa chaise pour l’inviter à s’asseoir :
James - " Avant de parler de choses désagréables, profitons d’un repas au calme. "

Sarah accepte volontiers et se jette sur ce déjeuner de fortune tout comme Savannah sans même attendre James, le visage incliné vers le sol, priant le Seigneur pour la nourriture qu’il leur offre.


La collation se fait en silence jusqu’à ce que Savannah demande l’autorisation de quitter la table pour retrouver son programme favori.
James engage la conversation :
James - " Pour le repas de ce soir, il nous faudra faire un ravitaillement. A tout hasard, j’ai effectué un important retrait d’espèce avant de quitter Los Angeles. Il y a une petite épicerie à quelques mètres plus bas, il n’y a pas de caméras. En envoyant Savannah coiffée d’une casquette, nous pouvons avoir la garantie de conserver notre discrétion ici durant plusieurs semaines. Le FBI va certainement nous chercher plus loin de Los Angeles qu’à San Francisco. "
Sarah - " Et Cameron ? "
James - " Dans le coffre du 4x4. "
Sarah - " Il nous faut nous débarrasser des voitures. "
James - " Nous sortirons Cameron cette nuit. En attendant qu’on décide ce que nous faisons d’elle, elle occupera la cave. Après ça nous irons les envoyer dans les marécages à quelques kilomètres de là. "
Un bref silence permet aux deux protagonistes d’avaler quelques bouchées jusqu’à ce que Sarah demande enfin :
Sarah - " Chez qui sommes-nous ? "
Ellison baisse les yeux :
James - " Cette maison appartient à un collègue qui a été tué par Cromartie lorsque nous avons voulu l’appréhender. Le matin de sa mort, quelques heures avant l’intervention, il trouvait que j’avais la mine fatiguée. Alors il m’a prêté les clés de sa résidence secondaire où j’ai l’habitude de venir pour me ressourcer.
A ses obsèques, je n’ai pas eu l’occasion d’accaparer sa veuve pour les lui remettre. Personne ne sait que nous sommes ici, pas même elle. Elle n’a jamais su que je venais ici de temps à autre et n’a jamais aimé se rendre dans cette résidence secondaire. Nous pouvons nous cacher librement. "
Sarah - " Je ne compte pas rester cachée ici durant des mois ! "
James - " Moi non plus, il est évident qu’il faut remonter la source de nos ennemis et comprendre pourquoi Savannah et moi sommes la cible de Skynet désormais. "


3 juin 2027.
Les frères Reese prennent congé du convalescent.
Kyle regarde une nouvelle fois le mystérieux John Connor et prend sa direction.
Derek l’interpelle :
Derek - " Kyle où vas-tu ? "
Kyle - " Tu l’as entendu, tu as entendu notre homme. Des machines avec des noms. Ca ne te rappelle rien ? "
Derek soupire et suit son frère.

Kyle arrive devant la cellule et cogne avec son casque contre les barreaux pour faire revenir à lui l’adolescent qui s’est endormi, recroquevillé sur lui-même :
Kyle - " Comment s’appelle le Terminator qui veillait sur toi et que tu as suivis ici ? "
John hésite un instant à répondre :
John - " Cameron. "
Derek - " C’est bien la seule machine que tu as suivi ? "
John - " Oui… Enfin… Ce n’est pas vraiment Cameron que je cherche. C’est sa puce. "
Derek - " Sa puce ? Comment ça sa puce ? Elle ne se balade pas seule ? "
John - " Non, en fait… "
John coupe un instant et se ravise :
John - " Ah vous allez encore me prendre pour un malade. "
Kyle fait preuve de diplomatie :
Kyle - " Parle, tu as peut-être une chance de pouvoir te sortir de là. "
John croit lire de la sincérité dans les yeux de son père :
John - " En fait elle a légué sa puce à un logiciel qui a investi l’endosquelette d’un T800 que nous avons combattu. Le logiciel s’est baptisé lui-même John Henry, comme je vous l’ai dis hier durant mon interrogatoire. "
Les deux frères se regardent tous les deux ahuris. Ils réalisent que Connor ne ment peut-être pas :
Derek - " Une femme, une rousse est avec lui. Il paraît qu’elle est un Terminator d’une nature nouvelle. "
John - " C’est bien cela, il s’agit d’un T1000. Une forme nouvelle de Terminator que Skynet ne semble pas encore avoir envoyé à vos trousses. Il s’agit d’un Terminator quasi-invincible, les T800 sont de la rigolade à côté. "
Derek - " Comment on la bat ? "
John annonce dépité :
John - " On ne la bat pas, c’est elle qui nous a. Elle peut prendre la forme qu’elle désire et son alliage lui permet de se reconstituer contre la chaleur et le froid. Pourtant, ce modèle de T1000 qui accompagne John Henry semble indépendant de Skynet. Il m’a même protégé. "

Les deux frères grimacent tous les deux en comprenant le danger qu’ils encourent.
Forts d’une franche complicité, ils se tapent dans la main comme pour se donner le courage d’emmener leurs hommes vers l’inconnu.

John pose sa tête contre les barreaux :
John - " Et moi ? Laissez-moi venir avec vous. "
Derek remarque à l’attitude de Kyle que celui-ci est prêt à accepter. En tant que son supérieur hiérarchique, Derek réagit avant lui :
Derek - " Si tout ce que tu nous dis est vrai, alors nous te ferons sortir à notre retour… "
Puis il ajoute en baissant le ton, peu rassuré après ce que John lui a appris :
Derek - " … Si nous revenons. "
Inexplicablement intrigué par le captif, Kyle se résout malgré tout à suivre son frère sans insister pour sa libération.


3 juin 2008.
Sarah est assise sur le canapé, coincée par Savannah qui s’est allongée sur ses genoux sans crier garde. La petite, en manque d’affection, s’est endormie devant la télé sur la fugitive.
La timide enfant semble également à bout de force après la cavale dans laquelle elle vient d’être engrainée, et ce ne sont pas les bruits des touches du clavier de l’ordinateur du salon qui vont la réveiller.

Néanmoins, Sarah, elle, est curieuse de l’attitude d’Ellison qui s’est précipitamment jeté devant le PC :
Sarah - " Que vous arrive-t-il ? "
James - " Je consulte ma boite mail. "
Sarah - " L’informatique est moi ça fait deux mais… Il me semble que les autorités ainsi que ceux qui en ont après nous peuvent vous retrouver à partir de là n’est-ce pas ? "
James - " Pas si John Henry a été suffisamment prévoyant ! Lorsque je m’occupais de lui, il était sans cesse assailli de questions qui ne pouvaient attendre. Il m’a alors créée une adresse mail auprès d’un service étranger. Je suis certain qu’il a effacé toute trace de ce lien de communication que nous avions lui et moi après chaque utilisation. Grâce à ça il sera impossible de remonter jusqu’à nous… "
L’accès sur le serveur donne satisfaction à James qui tape dans ses mains :
James - " Bingo ! Un dernier message non lu qui m’a été envoyé deux minutes après son départ pour le futur… Je clique ici… "
Sarah s’impatiente alors que James est voué au silence après la lecture de son message :
Sarah - " Alors ?! Qu’est-ce qu’il dit ?! "
James se retourne, déconcerté, comme s’il s’attendait à autre chose que cela :
James - " Il m’a juste indiqué : « Retrouvez Thomas Davis, il est la clé ! » "

Author Topic: Episode 3. La clé ?  (Read 22688 times)

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Saiya

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  •  
Elle est génial ta fanfiction. C'est pour quand la suite s'il te plait?

Offline Kodeni

  • Modérateur
Merci beaucoup.

J'espère publier la suite ce week end :sumanai:.

Saiya

  • Guest
  •  
Super !!!!

J'attends la suite avec impatience (je vérifie si il y a la suite au moins 10 fois par jour mdrrr). ^^

Offline Nao/Gilles

  • Admin
<mode admin>
Pour éviter que les photos ne soient cliquables (ce qui ne sert pas à grand-chose vu qu'elles sont déjà en taille maxi), tu peux ajouter le paramètre type=full dans le tag SMG. Hop.

(Et encore, je pourrais être pire... Je pourrais signaler qu'avec le tag "table", on peut sans problème mettre les photos les unes à côté des autres proprement, au moins 3 photos par ligne... :P On peut aussi faire un align=left sur les tags SMG pour le même effet, mais alors il faut regrouper les descriptions en une seule phrase en dessous de chaque ligne d'images.)

Saiya

  • Guest
  •  
finalement tu n'a pas mis la suite snif  :snif:  , bon pas grave patience patience XD

Offline Kodeni

  • Modérateur
finalement tu n'a pas mis la suite snif  :snif:  , bon pas grave patience patience XD
Désolé. Vie de famille toussa...
Ca arrivera, ne t'inquiète pas. La fiction est finie de toute façon.
Il me manque juste à reprendre une parution plus régulière.
<mode admin>
Pour éviter que les photos ne soient cliquables (ce qui ne sert pas à grand-chose vu qu'elles sont déjà en taille maxi), tu peux ajouter le paramètre type=full dans le tag SMG. Hop.

(Et encore, je pourrais être pire... Je pourrais signaler qu'avec le tag "table", on peut sans problème mettre les photos les unes à côté des autres proprement, au moins 3 photos par ligne... :P On peut aussi faire un align=left sur les tags SMG pour le même effet, mais alors il faut regrouper les descriptions en une seule phrase en dessous de chaque ligne d'images.)
Ok, merci Nao. Je jetterai un coup d'oeil pour les prochains chapitres.

Saiya

  • Guest
  •  
Bien sur je comprend :) je patienterai ^^