Episode 1. Situations mal engagées.


Dans les épisodes précédents :
John et Catherine Weaver choisissent de partir poursuivre John Henry, parti dans le futur avec la puce de Cameron.
Sarah et James Ellison refusent de les suivre, restant dans l’immeuble de ZeiraCorp, victime de l’attaque inattendue d’un drone…




Les personnages :

Sarah Connor
(Lena Headey)

Cameron Philips / Allison young
(Summer Glau)

John Connor
(Thomas Dekker)

Jackson Hamilton
(Ray Stevenson)

Kyle Reese
(Jonathan Jackson)

Catherine Weaver
(Shirley Manson)

Derek Reese
(Brian Austin Green)

James Ellison
(Richard T. Jones)


Saison 3, Episode 1.
Situations mal engagées.


2 Juin 2008.
L’effluve bleuté ayant permis le transfert de Catherine Weaver et John Connor se dissipe dans l’atmosphère.
Le choc moléculaire et les éclairs résultant de l’emprunte du passage temporel ont endommagé l’informatique ayant permis l’exploitation de John Henry.
Le réseau électrique a disjoncté et la ville se voit privée de cette précieuse énergie.

L’onde de choc a repoussé James Ellison et Sarah Connor contre les consoles informatiques, serveurs et unités centrales et autres ventilateurs du sous-sol de ZeiraCorp.

Secoués, les deux protagonistes reviennent peu à peu à eux :
James - " Nous… Nous sommes vivants ? Il n’y a pas eu d’explosion comme lors de votre disparition en 1999 dans la banque ? "
Sarah se tient le crâne duquel s’écoule du sang suite à une plaie :
Sarah - " En 1999, la machine temporelle a été fabriquée avec un système d’autodestruction après utilisation. Cameron nous a avoués peu de temps après que cela avait été étudié afin d’éviter qu’on remonte jusqu’à nous, le créateur de la machine avait tout prévu. "
James - " Ca veut donc dire qu’il est encore possible d’exploiter ces installations pour recréer un vortex temporel. "
Sarah ramasse une barre de fer et saccagea ce qui ne l’a pas encore été :
Sarah - " Nous ne laisserons à personne cette chance… "

Après l’avoir laissé s’acharner une bonne minute sur le matériel, l’agent Ellison vint saisir le métal dans les mains de Sarah :
James - " Je pense que votre entêtement est inutile. John Henry était prévoyant, j’imagine qu’il avait prévu une dissolution des données informatiques permettant la création de la machine à voyager dans le temps. Et vu l’état dans lequel le transfert a laissé cet étage, je pense qu’il n’y a pas à s’inquiéter. Maintenant, il faut organiser votre fuite. La police vous cherche, cet avion qui a attaqué l’immeuble vous cherche. Nous ne pouvons faire confiance à personne. "
Sarah - " Et vous ? Faut-il vous faire confiance ? "
James - " Lorsque j’ai accepté de travailler pour ZeiraCorp, je l’ai fais pour éviter le Jugement Dernier. Même si souvent les intentions de Mme Weaver me paraissaient étranges, je n’ai jamais abandonné mon objectif. Si vous n’avez pas foi en moi, ayez au moins foi en ma lutte contre Skynet. "
Sarah cligna des yeux, l’hémoglobine coulant depuis son cuir chevelu allant désormais salir son visage :
James - " Vous êtes blessée. Dépêchons-nous ! "
Avant de partir, Sarah souleva quelques décombres et retrouva l’endosquelette de Cameron :
Sarah - " Nous ne pouvons pas la laisser là. Pas aux mains de Skynet. "
James - " Nous reviendrons la chercher plus tard. Fuyons maintenant. "



2 juin 2027.
L’humidité et les eaux usagées du tunnel créèrent quelques éclaboussures qui souillèrent le corps du jeune homme aux cheveux courts découvert dans ce qui servait de sous-sol à ZeiraCorp il y a dix-neuf ans.

Surpris et heureux de revoir son oncle Derek en vie, John Connor constata bien vite qu’il n’était pas connu en ce lieu.
Sa nudité, à peine dissimulé sous le manteau ramassé, John détailla le visage de Kyle Reese. Propriétaire du trench-coat et père que John n’a pas connu, il débarque en compagnie de ses hommes.
En retour, Kyle observe le mystérieux arrivant des pieds à la tête avec un sourire narquois :
Kyle - " Que comptes-tu faire de lui Derek ? "
Derek - " Il est nu et sans armes. De plus il semble perdu. J’ai quelques questions à lui poser. On le ramène à la base mais sous surveillance. "
Kyle - " Sous surveillance ! Mais Derek tu viens toi-même de dire que c’était un humain. Hormis porter ma veste je ne vois pas ce qu’il a bien pu faire. "
Derek - " Je n’oublie pas que des humains ont collaboré et collaborent toujours avec les machines. On ne peut pas lui faire confiance. "
John ouvre la bouche pour essayer de prendre la parole mais les deux frères l’en empêchèrent par leur débat incessant.
Kyle - " Derek ! C’est un ado… "
Il se permis même d’ironiser en faisant un mouvement de tête en direction de l’intimité du jeune homme à peine voilée par la veste de résistant :
Kyle - "… avec certaines belles prédispositions à rentrer dans le monde adulte je te l’accorde ! Mais baisse ton arme je t’en prie. "
Quelques sourires moqueurs se dessinèrent sur les visages des soldats ainsi que sur celui d’une charmante jeune femme accroupie aux côtés d’un chien qu’elle caresseait et dont le visage n’est pas inconnu à John.

Quasiment en tenue d’Adam sous les yeux de plusieurs soldats, l’intrus, encore sous le choc de la téléportation jusqu’ici, dissimula instinctivement sa nudité en tirant sur le trench-coat.
Avec beaucoup de répondant, John rétorqua :
John - " Si ma mère était présente à mes côtés, elle répliquerait à coups sûr en disant que c’est de famille ! "
Cette réponse plut à Kyle qui rit à gorge déployée. Cette décontraction poussa les hommes de Derek à suivre cette bonne humeur.

Néanmoins, un coup de feu retentit, créant un impact de balle juste devant les pieds de John !
L’envoyé du passé sursauta immédiatement. Il tourna sur lui-même pour connaître l’origine de ce geste, le visage défiguré par la peur.

Située derrière John et Derek, vêtue d’un long manteau, ses cheveux châtains foncés tombant dans son dos, la résistante aux traits effilés resta le bras droit tendu, pointant son revolver sur l’inconnu.
Kyle - " Putain Allison mais qu’est-ce que tu fous ? "
Celle que John avait reconnu sous l’apparence de Cameron à son arrivée, décrispa légèrement son visage :
Allison - " Simple précaution. Je voulais m’assurer qu’il disait vrai. Un menteur n’aurait pas eu un regard d’incompréhension comme lui l’a eu. "

Derek fait la moue :
Derek - " Bon ! Qu’on lui file des fringues et qu’on le garde sous surveillance. Nous devons l’interroger avant de décider quoi que ce soit. On rentre à la base maintenant ! "



2 juin 2008.
L’ex agent spécial du FBI au costume chiffonné et déchiré court à vive allure en tirant par le bras Sarah Connor. Ensemble, ils arpentent les couloirs du sous-sol afin de trouver un escalier.

Dehors, devant le bâtiment en flammes de ZeiraCorp, secours et forces d’intervention débarquent peu à peu.
Au milieu d’eux, une personne ressemblant trait pour trait à James Ellison se tient les bras le long du corps. D’un mouvement très calculé, il lève la tête en direction de l’étage où le drone s’est crashé.
Il descend alors son visage en direction de l’entrée où évacuent les membres du personnel et s’avance dans cette direction butant contre les fuyards qui se fracassent sur son physique apparemment intouchable.

A l’approche de l’entrée, les unités armées qui attendent l’évacuation totale de l’immeuble somment Ellison de ne pas faire un pas de plus.
Celui-ci ne daigne même pas s’attarder en leur direction et poursuit son avancée.


Soudain, un bruit sourd fait trembler le bâtiment !
Tandis que l’objet volant non identifié, comme nomment les enquêteurs déjà sur place le drone, active ses propulseurs, toutes les vitres du complexe volent en morceaux, de chaque côté de la façade, à chaque étage.
Les éclats de verre atteignent et meurtrirent les spectateurs et les secours postés sur le parvis.
La panique s’installe et permet à Ellison de rentrer sans encombre à l’intérieur.

Enfin, l’attention toujours retenu par cette catastrophe, les unités postées au sol, trop occupées à porter assistance aux nombreuses victimes de l’explosion de glace, couchées parterre, ne remarquent pas le départ, à la vitesse du son, du drone qui transperce sur son passage l’hélicoptère de surveillance survolant l’étage attaqué.
Durant cette nouvelle explosion, celle de l’hélico, le drone repart d’où il est venu sans être inquiété par les autorités.


A l’intérieur, Sarah Connor commençait à faiblir. James Ellison l’aida à se relever et remonta avec elle jusqu’au parking situé dans l’arrière-cour en rez-de-jardin :
James - " Prenez mes clés et quittez ce lieu aussi vite que vous le pouvez. "
Sarah - " Vous ne venez pas avec moi ? "
James - " Je dois d’abord cacher Cameron et récupérer Savannah à la gym. "
Sarah - " Alors je viens avec vous. "
James - " Certainement pas. Vous êtes blessée et toute la police va chercher un coupable pour ça. Ma voiture est garée au fond. Il y a une carte dans la boite à gants, celle-ci est marquée d’une ligne rouge qu’il vous faut suivre. Il s’agit d’un itinéraire jusqu’à une maison située sur les collines du nord de San Francisco. L’adresse exacte est au dos de la carte, les clés de la maison dans la boite à gants. Je vous y rejoindrai. "
Sarah arracha les clés de la main de celui qui fut son ennemi il y a quelques années puis s’engagea au fond du parking.

James reparti en direction des étages supérieurs en sautant deux à deux les escaliers.
Sur son passage, il croisa de nombreux morceaux de verre brisés et bon nombre d’employés mal en point…



2 juin 2027.
Après deux bonnes heures de marche, faites de détours et de marquages du terrain, dans des bottes trop grandes pour lui, John sortit enfin des tunnels pour emprunter un bout de chemin à la surface.
Le temps que ses yeux s’habituent au soleil, il découvrit au fur et à mesure un champ de désolation.
Des ruines de logements et de commerces, des routes arrachées par le mortier, quelques endosquelettes au milieu d’ossements humains…

Alors qu’il suivit la troupe, il slaloma au milieu des voitures calcinées et demanda de façon innocente :
John - " Où sommes-nous ? "
Kyle se retourne et murmure :
Kyle - " Nous sommes sur l’ouest de Los Angeles, aux environs du quartier général de Venice. "
La cohorte rampa jusqu’à des sillons similaires à des tranchées :
Kyle - " Tu es dans les canaux desséchés de Venice. "
Du canal à l’eau propre traversant la ville, il ne reste d’une fosse boueuse dans laquelle sont entassés dans cadavres en putréfaction ainsi que des gravats déblayés par Skynet.

Ils empruntèrent ainsi ce chemin sans craindre d’être vus par les HK-Aerial, ces immenses vaisseaux volants qui contrôlent les environs.
Au bout d’une heure encore, ils arrivent devant une cuve d’eau de pluie entourée par des soldats camouflés dans les ruines :
Kyle - " Nous sommes arrivés ! "

L’équipe soulève un panneau et s’engage dans une bouche d’égout.
Au bout de celle-ci, elle débarque devant une grille gardée par trois soldats qui tiennent aussitôt en joug les leurs tant que ceux-ci n’ont pas décliné leurs identités.

John suit l’attroupement et questionne son père :
John - " Pourquoi des soldats surveillent-ils l’eau ? "
Kyle - " L’eau est vital pour tout être vivant. Skynet le sait. Après avoir détruit nos centres de traitement de l’eau, Skynet a fait empoisonner nos nappes phréatiques. Notre seul moyen de survivre ici est de recycler l’eau de pluie que nous faisons chauffer au préalable pour la désinfecter avant de l’utiliser. "


Ils pénètrent dans le sous-sol d’une immense bâtisse où femmes et enfants vivent clandestinement.
Des feux sont entretenus dans des bidons tout le long du chemin pour conserver une température ambiante agréable tandis que des parquements pas plus larges de deux mètres sur un, faits de tôles, de draps et de palettes de bois, délimitent les logements des familles qui ont survécus ou qui se sont constituées depuis le Jugement Dernier.

Cette cité, à l’apparence précaire de prime abord, est difficilement organisée.
C’est la cohue lorsque les soldats ramènent eau et aliments périmés récupérés dans les ruines de supermarchés.
D’anciens membres de l’organisation médicale, docteurs, infirmiers, aides-soignants, étudiants en médecines ou même vétérinaires, officient avec les maigres moyens dont ils disposent auprès des gens nécessiteux.
Par manque de sanitaires, les besoins sont faits entre deux parcs d’habitations au milieu des cafards.
Les chiens, réunis dans des cages faits par des barreaux de cadis, sont parfois sacrifiés lorsque les rats sont trop difficiles à attraper.
Les parquements sont adossés contre les parois du sous-sol où le QG de Venice est terré. En étant positionnés sur les flancs, ils permettent de laisser au centre un chemin que les usagers utilisent pour gagner quelques tables de fortunes installées pour permettre aux survivants de maintenir une vie sociale.

Au bout de cette artère, un campement bien plus imposant que les autres, sous une tonnelle hautement gardée, sert de base aux résistants de cette faction.

John y est conduis par Derek et Kyle tandis qu’Allison, comme le reste de la troupe, se disperse dans la large avenue bondée par les approximatifs deux-cent réfugiés.


Le trio qui compose en réalité une famille se voit ouvrir les voiles de la tente kaki au beau milieu de laquelle un homme est assis, vêtu d’un treillis, les bras croisés.
Face à lui, Kyle et Derek réalise un salut militaire.
L’homme leur répond par le même geste tout en gardant le visage fermé. Ses cheveux d’à peine trois millimètres, sa barbe de deux jours et son menton carré permettent de dégager de cet homme une autorité non dissimulé.
Derek reste droit, les bras tendus le long du corps :
Derek - " Sergent Derek Reese au rapport mon capitaine. "
D’une voix roque le capitaine approuve :
Jack - " Je t’écoute. "
Derek - " Notre incursion à proximité de l’usine de fabrication des T800 a confirmé les propos rapportés par nos éclaireurs. Bien que la construction des T800 ait ralenti depuis ces derniers mois, l’usine continuait de produire jusqu’à ce qu’un incident semble s’être produit. Aucune des chaînes de montage ne fonctionnait, les cinq modèles de T600 qui gardait le lieu ont été détruis. Il ne restait sur les lieux que cet élément. "
Derek, d’un signe de la tête, somme son frère d’avancer. Celui-ci fait un simple pas en avant tout en se tenant solennellement. Il sort d’un sac en bandoulière ce qui s’apparente à un avant-bras d’homme.
Kyle - " Caporal Kyle Reese au rapport mon capitaine. Voici capitaine Jackson Hamilton ce que nous avons trouvé. "
Le capitaine attrape le membre qu’il retourne et examine à hauteur du coude, là où il a été sectionné. Il reconnait en guise d’ossement un endosquelette avec tout autour les circuits mécaniques propres à un Terminator.
Le capitaine Hamilton s’étonne :
Jack - " Un T800 ! Ce serait un T800 qui aurait attaqué l’usine ? "
Derek - " Je n’y crois pas une seconde mais toujours est-il que cela semble bien étrange… "

Tandis que le capitaine et ses subordonnés évoquent plusieurs hypothèse, John s’écarte du groupe.
Il fait le tour de ce campement où sont disposées d’immenses caisses d’armes et de munitions. Entre deux caisses, John remarque plusieurs soldats qui s’affèrent autour de postes de radio et rédigent plusieurs rapports.
Le fils Connor remarque enfin que des ampoules éclairent la tonnelle avec de régulières baisses de tensions.
L’adolescent comprend que les hommes sont parvenus à détourner l’électricité des machines afin de pouvoir alimenter les radios et ainsi garder contact avec les autres sièges de la résistance.

Pendant ce temps, les interrogations des gradés se poursuivent :
Jack - " … Ca ne s’est jamais vu, aucun Terminator ne s’est retourné contre Skynet jusqu’ici… "
John intervient et interrompt le charismatique chef :
John - " C’est simplement parce qu’aucun d’entre eux n’a été reprogrammé dans votre futur ! "
Immédiatement, seuls les ondes radio se font entendre dans la hutte, tous se retournent en direction de l’intrus, le visage exprimant à la fois incompréhension et suspicion.



2 juin 2008.
A l’intérieur de ZeiraCorp, James Ellison gravit les derniers étages du bâtiment pour arriver dans les bureaux de Mme Weaver à l’aile ouest.
Il retourne les affaires de celle-ci à commencer par son sac à main, puis, agacé de ne pas trouver ce qu’il cherche, il poursuit ses investigations en fouillant les poches de la veste utilisée par Catherine.
Il en extrait des clés de voiture puis s’engage à nouveau en direction des sous-sols en sautant par cinq les marches, quitte à mal se réceptionner et à se fouler là cheville droite !

Dans les pièces situées sur l’aile nord de l’étage d’où vient sortir M. Ellison, la copie conforme de celui-ci ouvre toutes les portes et emprunte la direction des offices suivants en avançant d’un pas ordonné, presque mécanique !


Dehors, les premiers groupes d’intervention investissent le complexe pendant que Sarah le quitte par derrière à vive allure, faisant crier les pneus sur le bitume.

Le commando d’élite qui a pris le temps de lire les plans de la bâtisse lorsqu’il était stationné dehors, se sépare pour occuper tous les escaliers et organiser l’assaut au dernier étage où a eu lieu l’accident.

De peu, ils faillirent croiser l’ex-agent du FBI qui boite jusqu’à l’étage où l’attend l’endosquelette de Cameron. Celui-ci, bien trop lourd pour lui seul, il couche le Terminator sur une plaque de plexi-glace qui s’est détachée du mur durant l’explosion électromagnétique pour la tirer hors de la salle. Pour fixer le corps, il arrache quelques câbles avec lesquelles il enroule Cameron contre l’épaisse vitre de plastique.

Dans l’obscurité la plus totale des couloirs, après avoir tourné la tête de gauche à droite puis de droite à gauche, il choisit de prendre cette fois-ci le parking situé en sous-sol, là où Catherine Weaver gare habituellement son véhicule.
Après avoir gravi seulement un seul étage, il abandonne la veste déchirée de son costume puis remonte ses manches en essuyant la sueur qui perle de son front après tant d’efforts.


Plus haut, dans les escaliers de l’aile ouest, ceux empruntés il y a quelques minutes par James, son double les descend.
Il y croise aussitôt les forces spéciales :
Agent n°1 - " Agent Ellison ! Que faites-vous ici ? Y-a-t-il encore des blessés ? Pourquoi êtes-vous montés sans nos instructions ? "
La reproduction de James ne réagit pas, ses yeux détaillent l’ensemble des membres sans découvrir semble-t-il ce qu’il cherche.
Il descend alors en traversant la troupe qui s’écarte, abasourdi. Un des agents lui agrippe le bras :
Agent n°2 - " Il y a un problème M. Ellison ? "
Le timbre de voix similaire à celui de James déclare : « No problemo ! »
Puis, dans la surprise générale, il sort deux desert eagle de sous sa veste de costume pour chacune de ses mains.
Au milieu de tous, tournant sur lui-même, pris au milieu de dix hommes, il vide ses chargeurs sans crouler sous ceux des professionnels.


Dans le parking, James entend les détonations et se presse de placer le corps de Cameron dans le coffre pour quitter les lieux…


Dans la cage d’escalier, le Terminator avance vers le dernier humain encore en vie parmi les dix. Ce dernier, annonce en crachant du sang dans sa radio :
Agent n°1 - " L’ex-agent James Ellison est devenu fou. Il a tué tous nos… "
Un coup de feu ! Une balle en pleine tête, telle est la sentence du robot qui reprend la descente des escaliers tout en restant insensible à la désolation qu’il vient de causer.
Ses vêtements sont troués et son visage décharné par les impacts des balles reçues. Néanmoins, celui-ci garde le même objectif qui s’active dans son champ de vision : « Eliminer James Ellison, Savannah Weaver et Sarah Connor. »


A l’extérieur, de nouvelles instructions sont données, Ellison est désigné d’office comme responsable d’après la déclaration de l’escadron mort contre le Terminator.
Le reste des forces armées investi le bâtiment.


Plus bas, James traine la jambe jusqu’au siège sur lequel il s’installe.
La voiture s’engage vers la pente en arc de cercle pour regagner la sortie de dehors.
Le premier échelon gravit, James freine sec en pleine montée lorsqu’il tombe nez-à-nez avec le modèle qui garde quelques traces de ressemblance avec lui malgré les heurts subis.
Effaré, James passe discrètement la première sur la boite de vitesse.
Le robot utilise le scanner qui lui permet de voir pour identifier celui qui incarne sa mission. Les bras armés de revolver, tendus le long du corps, il demande naïvement : « James Ellison ? »
Connaissant la suite, Ellison se permet de dire :
James - " Non ! "
Avant de foncer à toute vitesse en plein démarrage en côte, embarquant avec lui le T800 qui reste accroché au pare-choc.

James fonce dans le parking et approche la sortie. La tête du robot passe à peine au-dessus du capot, ses jambes et son postérieur frottent le sol.
Se tenant d’une main, il cogne de toutes ses forces pour plier la tôle et atteindre le moteur.

Arrivé à l’extérieur, un barrage de voiture de police censé retenir prisonnier l’ex-membre du FBI permet à ce dernier frapper le T800 de dos en l’encastrant dans la taule.

Croyant être sauf, Ellison passe sa main sur son front pour essuyant le sang qui suinte de son front après qu’il se soit cogné en forçant le barrage.
Ne voyant plus le Terminator, il aspire à plein poumon le maximum d’oxygène pour rester lucide. Son c½ur cogne si fort dans sa poitrine qu’il n’entend même pas son moteur crier, lui indiquant qu’il est temps qu’il change de vitesse.

Pourtant, rien n’est loin d’être joué, à peine s’imagine-t-il qu’il lui suffit de partir rejoindre Sarah que le sol de sa voiture est traversé côté passager par le bras mécanique de l’androïde qui, après s’est fait fracassé contre le barrage, s’est accroché sous l’automobile.
Avec sa main, le T800 essaie d’attraper la jambe d’Ellison mais il est bien trop loin.

Il transperce à nouveau le plancher, cette fois côté conducteur et accroche la jambe de James qui hurle de peur.
James est tellement pris de panique qu’il n’entend pas derrière lui les sirènes de la police qui s’approchent petit à petit.

La main du T800 se resserre doucement, empêchant la jambe droite de James d’appuyer sur l’accélérateur.
Par chance un panneau de circulation indique à peine cent-mètre un dos d’âne.
James vient alors chercher avec sa jambe gauche la pédale d’accélération et passe dessus.
Le T800 est cogné par la bosse de béton. Le choc lui fait lâcher James, il rebondi plusieurs fois entre le dessous de l’auto et le bitume avant d’être larguer en pleine nature. Il se fait aussitôt encastrer dans le moteur d’une des voitures à la poursuite de James, provoquant une explosion dans laquelle les voitures suivantes s’engouffrent.

En expirant seulement maintenant l’air absorbé tout à l’heure, James regarde dans son rétroviseur en tremblant de tous ses membres, croyant être débarrassé du robot gêneur et navré de voir toutes les victimes avalées par les flammes de l’explosion.
Après avoir fait le signe de croix, il passe enfin la troisième vitesse et quitte les parages…



2 juin 2027.
La réaction de John durant le débriefing de Derek et Kyle fait sensation.
Toutes les personnes présentent fixent avec insistance le mystérieux arrivant.
Avant même que son capitaine n’ait à poser la question, Derek apporte la réponse :
Derek - " On a retrouvé cet humain sur notre chemin du retour. Il était sans vêtements et paraissait complètement perdu. J’allais justement vous soumettre de lui faire passer un interrogatoire. "

Le capitaine Jackson Hamilton passe ses mains sur son visage :
Jack - " Qu’on aille lui chercher une chaise. Vite ! "
Un soldat s’affaire aussitôt à lui amener une chaise qu’il dépose juste devant le bureau du capitaine. Jackson tend la main en direction de John :
Jack - " Assieds-toi mon garçon. "

John essaie de ne pas se soumettre à l’imposant capitaine :
John - " Je peux rester debout. "
Sans plus attendre, Jack tape du poing sur le bureau et hurle :
Jack - " Assieds-toi ! "
Kyle saisit le col de la veste de John et tape du pied sous les genoux de celui-ci afin de la forcer à poser son postérieur sur la chaise.

Tombé lourdement sur son siège, John fixe avec rage le capitaine qui le ne quitte pas des yeux :
Jack - " Tu sembles avoir du caractère jeune homme. Tant mieux, j’aime ça. "
Il sort une boite à cigare de sous son bureau pour en extraire un qu’il coupe et allume :
Jack - " Je suis le capitaine Jackson Hamilton. On t’a conduis ici au campement de mon supérieur, le commandant Jesse Flores actuellement en mission. En son absence c’est moi qui dirige les opérations.
Maintenant, tu vas me raconter ton histoire. Qui tu es, d’où tu viens, la reprogrammation des Terminators et j’en passe ! "

John tousse après avoir reçu en plein visage une bonne bouffée de fumée relâchée par Jack :
John - " Je viens du passé. Avant ma naissance, un Terminator, un T800 a débarqué du futur en 1984 pour tuer ma mère, Sarah Connor. Elle réussit avec l’aide d’autres humains à détruire la machine qui voulait empêcher Sarah Connor de mettre au monde le futur leader de la résistance contre Skynet.
En 1995, un T1000 est envoyé pour assassiner l’enfant que j’étais, toujours dans le but de priver le futur d’un espoir humain. Cette fois-ci, un autre robot, un T800 reconfiguré par mes soins dans le futur est venu me sauver. Par la même occasion, nous croyons retrouver les fondateurs de Skynet et nous le détruisons. Enfin, cela ne fait que repousser la date du Jugement Dernier d’après Cameron. "
Les yeux écarquillés, près à rire, Jack dit, dubitatif :
Jack - " Cameron ! "
John - " C’est le nom du T800 qui est venu me sauver en 1999 d’un nouveau Terminator venu m’assassiner. Elle aussi a été retravaillée par mes soins dans le futur. Elle m’apprend que le Jugement Dernier est inévitable car Skynet va réussir malgré tout à voir le jour. Nous n’avons fait que repousser l’échéance. Nous avons choisi de faire un bon dans le temps. Arrivés en 2007, après plusieurs enquêtes, nous avons découvert que ZeiraCorp travaille sur un système d’exploitation similaire à Skynet. Toutefois, ZeiraCorp n’est pas Skynet, il s’agit bien de deux entités différentes. ZeiraCorp crée l’arme capable de nous aider à vaincre Skynet. Or, pour une raison que j’ignore, Cameron a offert sa puce à ce système qui se déplace dans l’endosquelette du T800 venu me tuer en 1999. Ce modèle est venu ici, nommé John Henry, je l’ai suivi. "
Jack - " Tu l’as suivi seul ? "
John hésite un instant, pensant à Weaver, ce fameux T1000 qui tient tant à John Henry :
John - " Oui, ma mère est restée pour combattre Skynet dans le présent. "
Un silence de mort suit.

Jack lève les yeux vers Kyle et Derek puis se met à rire aux éclats :
Jack - " On aura tout entendu, une jeune femme qui bat avec ses copains un T800, un T800 qui sauve un enfant d’un T1000, des T800 qui portent des prénoms, des voyages à répétition dans le temps… mais surtout, un leader à la résistance du nom de John Connor… "
Tout le monde se met nerveusement à rire jusqu’à ce que le capitaine frappe encore du poing sur la table pour ramener le sérieux, voire la colère, en témoigne son regard furieux :
Jack - " Personne ne connait de John Connor ici ! Personne ne bondit dans le temps et personne ne reprogramme les robots ! Nous sommes en guerre contre eux, pas en passe d’amitié pour la défense du futur ! L’armée a réussi à sauver un centième de la population des Etats-Unis d’Amérique lors du Jugement Dernier le 11 avril 2011. Nous n’avons toujours aucun moyens de communiquer avec le reste du monde, nos ondes de transmissions sont trop courtes, nous ne savons pas si d’autres continents mènent également la lutte. Nous vivons dans ce genre de refuge aux quatre coins du continent et dialoguons en morse par radio pour mener des actions plus que suicidaires. Il n’y a pas d’espoir tout comme il n’y a pas de John Connor ! "
Le capitaine Hamilton se lève et annonce à l’assemblée :
Jack - " Ce cher John essaie de jouer les héros… "
John espère corriger les propos du militaire :
John - " Non… "
Jack - " … Frustré, comme nous tous, par ce monde apocalyptique dans lequel nous vivons, il a choisi le mensonge pour ramener l’espoir… "
John - " … C’est faux… "
Jack - " … Un mensonge si bien monté qu’il y croit lui-même… "
John - " … Ecoutez-moi je vous en prie… "
Jack - " … On peut le comprendre, il est plus à plaindre qu’à blâmer. Néanmoins, c’est à son âge qu’on doit tenir les armes et se battre pour la résistance. Par sa tromperie, John Connor présente tous les signes d’un déserteur… "
Le pauvre garçon se lève pour protester à vive voix :
John - " … C’est faux ! Archi-faux ! Je ne suis pas ce genre de lâche… "
Jack ignore les paroles de John et les couvre de sa voix bien plus grave :
Jack - " … Pour cela il mérite une punition. Il sera emprisonné jusqu’à ce qu’il avoue son canular. Qu’on lui retire les vêtements qu’il a emprunté à la résistance et qu’on l’enferme ! "

Trois soldats abandonnent leurs tâches pour venir encerclés John. Tandis que l’un d’entre eux le tient en joug, les deux autres lui ôtent ses chaussures et la veste qu’il avait empruntée à Kyle.
Mis à nu, John reste fier et droit puis, avant de quitter la tente sous les bousculades des sous-officiers, il lâche un dernier regard en direction de Kyle qui est, inexplicablement, intrigué par son récit.

En dehors de la tente, sous les yeux des insurgés, John, les mains dissimulant du mieux qu’il peut son anatomie du regard des habitants, est conduit dans une aération d’égout en forme de cylindre long de trois-mètres dont les deux extrémités sont faites de grilles cadenassées.
La première sortie donne sur le quartier général tandis que l’autre débouche sur les eaux usagées et contaminées qui s’écoulent dans les sous-sols.
Arrivé devant ce qui va lui servir de cachot, il se hasarde à bousculer ses geôliers pour créer une quelconque tentative d’évasion.
Hélas, c’est peine perdue. Il est frappé aussitôt au crâne par la crosse d’un fusil puis jeté à moitié conscient dans sa cellule. Et quand bien même il aurait réussi à fuir, il se serait fait rattrapé par tous les observateurs de la scène !
Recroquevillé en position f½tal sur le sol visqueux, John pleure toutes les larmes de son corps en étouffant du mieux qu’il peut son chagrin pour ne pas manifester sa peine devant ses bourreaux.


Sous la tonnelle, Jack pointe du doigt le trench-coat de Kyle :
Jack - " Ramassez votre manteau caporal. Et ne vous avisez plus à laisser les couleurs de la résistance à n’importe qui. Ces couleurs se méritent. "
Kyle s’exécute sans grande conviction :
Kyle - " Compris capitaine. "
Jack - " J’attends des nouvelles de la mission de délivrance des camps de prisonniers menée par le commandant Jesse Flores à Santa Catalina. En attendant, je vais envoyer mon bras droit, le lieutenant Serina Sepherd et deux hommes faire le guet à l’usine. Vous pouvez disposer soldats. Votre repos est bien mérité. "
Derek et Kyle saluent Jackson Hamilton puis quittent la tente.

A la sortie de celle-ci, Derek se dissipe dans la foule tandis que Kyle tourne la tête en direction de John.
Il reste quelques secondes à le fixer avant de se laisser embarquer par quelques membres de son escouade pour aller s’attabler.



2 juin 2008.
Los Angeles est en alerte, les photos de James Ellison et de Sarah Connor passent en boucle au journal télévisée. Les programmes de la journée ont été interrompus pour alerter les habitants de la cité des anges.


Dans une des ruelles malfamées des bas quartiers de Los Angeles, l’ex-agent du FBI gare sa voiture rendue à l’état d’épave après sa fuite.
Epuisé, le visage défiguré par l’angoisse, James Ellison sent son c½ur cogner avec violence dans sa poitrine. Il vient d’être confronté une nouvelle fois à ces machines du futur, à leur froide cruauté, mais surtout, il a vu sa propre image utilisée pour la seconde fois sur un Terminator. Un Terminator qui vient de le rendre coupable de meurtres sur des agents de police.
Après les derniers incidents produits à ZeiraCorp, nul doute qu’il fera un parfait coupable pour tous ces crimes et divers actes de destruction.

Abattu, son regard se perd en direction de l’épaisse fumée noire qui s’échappe du capot enfoncé de son véhicule.
Il se remémore les dernières paroles de Catherine Weaver qui l’informait que Savannah finissait la gymnastique à 17h30.
Les machines s’en sont déjà prises à la famille Weaver. Abandonnée à son triste sort, désormais sans le moindre parent, Savannah ne deviendra jamais une jeune femme et Ellison le sait.
Sa bonne éducation ne lui laisse aucun instant de doute, il faut sauver l’enfant.
Seulement, comment ne pas passer inaperçu avec une automobile dans cet état d’autant plus que toute la ville la police et à sa recherche ?

L’heure tourne vite pourtant et la réponse tarde à venir…

Author Topic: Episode 1. Situations mal engagées.  (Read 113113 times)

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the resistant

  • Guest
  •  
Début de la saison 3 fracassant  (et c'est bien sur ça que l'on aime :) )  beaucoup d'intrigue mais surtout de rebondissement envers le leader de la race humaine prie pour un fou (si pescadero été encore ouvert il aurais enfermé XD )... la suite  prommais d'êtres très bonne a lire...

Offline Kodeni

  • Modérateur
Merci beaucoup.
J'ai hate de lire la suite de tes impressions.

neps

  • Guest
  •  
slt tt le monde j aime beaucoup mais peut on visionner la saison3 est en tournage a telle était tourné qql1 pe me renseigner svp

Offline Kodeni

  • Modérateur
Pas de saison 3 en tournage. Ce n'est pas d'actu. Il n'existe que des fanfics.

Gwen

  • Guest
  •  
Bonjour je voudrais savoir ou tu a eu la saison 3?

Bonjour je voudrais savoir ou tu a eu la saison 3?
LOL...

LOL...
lapin compris qu'elle n'existait pas c'est ça ?

Offline Kodeni

  • Modérateur
Bonjour je voudrais savoir ou tu a eu la saison 3?
Auprès du scenariste de la série bien sur :gnehe:.


Sérieusement, il s'agit d'une fanfiction :sumanai:.