Chapitre 55 - Retourner la situation

Après les échecs de plusieurs Saints d’argent, Saga attendait une réplique venant du Japon afin de se débarrasser de Seiya et de ses amis.
Il préférait profiter de cette interruption momentanée dans la lutte directe contre Athéna pour l’affaiblir.
Partout dans le monde, le Grand Pope avait fait envoyer des assassins dans le but, soit de rallier les derniers dissidents à sa cause, soit de les éliminer.
Pendant ce temps, nous achevions de traverser la Mer Egée…



Chapitre 55 - Retourner la situation

En Turquie, sur une île de la Mer Egée, Ténédos :

2 novembre 1986.
Historiquement grecque, l’île de Ténédos est sous la souveraineté de la Turquie depuis le traité de Lausanne en 1923.
L’île compte de nos jours approximativement deux mille cinq cent habitants désormais majoritairement turcs.
Néanmoins, une petite communauté grecque y vit et tente de faire subsister les légendes d’antan comme celle voulant qu’un culte de la Déesse du Feu Sacré et du Foyer fût dressé ici.

Embarqués sur un navire de marchandises, après avoir passés sous les eaux la barrière maritime dressée par le Sanctuaire tout autour de Yíaros, Apodis, Marine, Philémon et Baucis arrivent à bon port.

Au sein d’une communauté où il n'est pas rare de croiser des femmes portant le voile, Marine et Baucis passent inaperçues après avoir enrubannées leurs visages masqués de femmes chevaliers.

Affublés de leurs Pandora Box sur le dos, Philémon suggère à ses amis : « Avant de nous faire repérer, nous ferions mieux de chercher un guide pour nous trouver rapidement le temple où est prisonnier le Jonc. »
Baucis s’engage dans un bar pour donner raison à son amant : « Oui. Il ne nous manque plus qu’à trouver un grec qui accepte de nous y conduire. »


A l’intérieur du bistrot, tout ce qu’il y a de plus contemporain, seuls des hommes profitent des boissons proposées sur la carte.
Dans un nuage de fumée soulevé par le tabac qu’ils inhalent tous, les autochtones s’étonnent de découvrir la présence d’une femme qui, malgré la toge qu’elle porte par-dessus ses vêtements pour dissimuler son identité, ne peut camoufler ses formes particulièrement avantageuses. Son opulente et ferme poitrine ainsi que son fessier rebondi ne passent pas inaperçus.
Apodis, Marine et Philémon la précédent. Les accompagnateurs sont vus d’un mauvais ½il par les clients, qui ne baissent pas les yeux devant les étrangers.
Préférant ignorer tout ceci, Apodis s’adosse au comptoir et demande au propriétaire : « S’il vous plaît. Nous sommes grecs et nous souhaitons visiter l’île. »
Un habitué répond pour le propriétaire : « Ici on paie d’abord une tournée quand on est étranger. »
Moins courtois qu’Apodis, le petit Philémon écarte du bras le malotru qui lui cache la vue du propriétaire : « Nous n’avons pas le temps pour ces petits jeux. »
Vexé, le client envoie son poing en direction de Philémon : « Petits jeux ! Tu vas voir si on rigole ici sale… »
Le provocateur n’a pas le temps de finir sa phrase que Philémon se saisit de son poing dans la paume de sa main. Il le sert si fort que le mal élevé courbe l’échine sous la douleur : « Tiens-toi tranquille sinon je te brise la main. »
Impatiente, Baucis tape du poing sur le zinc : « Où peut-on trouver un guide ici ?! »
Sur leurs gardes, Marine et Apodis voient se lever tout autour d’eux les compatriotes du rustre. Sans être effrayé, Apodis ne décolère pas envers Philémon : « Ce n'est pas croyable ! Tu as le don pour nous mettre dans de ces situations ! »
Philémon est amusé : « Quoi ?! Ce n’est pas moi qui l’ai cherché ! »
Le craquement des os rompus du poignet de son assaillant ouvre les hostilités.
Philémon se jette avec des yeux d’enfants et un sourire gredin : « Laissez-les moi les amis ! »

Ses trois amis font la moue devant le comportement enfantin du Saint de bronze du Lièvre, qui ressemble à un enfant se chamaillant avec d’autres dans la cour de récréation.

Une fois son divertissement achevé, Philémon revient vers le patron du bar en se frottant les mains : « Bon ! Ce guide ! »
Tremblant, le tenancier pointe du doigt le seul homme à ne pas avoir quitté sa chaise et qui continue de boire son café comme si de rien n’était : « L… Lui… Lui est grec, il connaît l’île comme personne ! »
L’homme montré du doigt accroît davantage l’impatience des visiteurs. Il termine paisiblement son café avant d’enfin se présenter à ses semblables : « Bonjour. En effet, je connais l’île mieux que quiconque. J’y suis né. Et si je me souviens bien des contes de mon grand-père, ce que vous portez sur votre dos derrière ces vieux draps se sont des Pandora Box n’est-ce pas ? »


En Finlande, au Lac Holtz :

Dans un lieu reculé de la Finlande, abandonné de toute civilisation en raison des légendes terrifiantes qui entourent cette immense surface aquatique, le Lac Holtz reçoit la visite d’un messager du Sanctuaire.

Positionnée au beau milieu de l’eau, élevée sur pilotis, une cabane abrite l’homme, habillé d’une tunique ocre, bardée d’épaulettes de cuir. Il est accroupit devant le destinataire du courrier qu’il apporte.
Celui-ci, laisse tomber la lettre frappée du sceau du domaine sacré sur le sol. Tout de noir vêtu sous sa Cloth bleu, l’homme au visage renfrogné et aux cheveux châtains se cramponne sur la barrière qui entoure la cabane.
Le soldat lui demande : « Seigneur Finrando Saint de bronze du Poisson Volant, que dois-je apporter comme réponse au Sanctuaire ? »
Les yeux noirs de Finrando assombrissent davantage son visage : « Rapporte au Sanctuaire que j’exécuterai mon élève Ichi Saint de bronze de l’Hydre pour haute trahison sans la moindre hésitation. »
Le messager repart aussi vite qu’il est arrivé en bondissant jusqu’à la berge.

Seul, le maître d’Ichi observe la silhouette de son disciple remonter vers la surface de l’eau : « Ichi. Voici déjà plus d’un mois que tu es revenu ici. Malgré tes dispositions à devenir chevalier, m’obligeant à assurer ta formation, je n’ai jamais réussi à apprécier l’homme que tu es. Voici que j’apprends que tu t’es battu pour des intérêts personnels, à l’encontre du Sanctuaire. Je vais me faire un plaisir de te punir. »


En Turquie, sur une île de la Mer Egée, Ténédos : 

Sortis du village principal où est regroupée la quasi-totalité de la population, Apodis et ses amis s’enfoncent dans la forêt.
Leur accompagnateur mène le pas et leur apporte les réponses qu’ils attendent : « … et le mythe le plus répandu ici est celui de Ténès. C’est à lui qu’on doit le nom de l’île. Cependant, il ne reste de cette légende que l’histoire. Aucun objet, aucune ruine n’y a survécu. »
Marine - " Dans ce cas, où nous conduis-tu ? "
Le guide - " Vous vouliez savoir s’il existe un temple ancien. Il y en a bien un. Mais personne ne s’y rend. Peu de monde, peut d’ailleurs précisément le localiser. Il s’agit de ruines. On dit que ce culte voué à une déesse a été abandonné des hommes en raison de son absence sur Terre. Le temps et un éboulement ont eu raison de cet édifice. C’est la première fois que je m’y rends. On dit que personne n’en est revenu vivant. Ah ! Les deux grands chênes ! Ce doit être un peu plus bas sur notre droite. "
Apodis étudie les alentours : « Il est vrai que les arbres et les feuilles mortes ne portent aucune trace de passage, qu’elle soit humaine ou animal. Le lieu est peut-être véritablement dangereux. Tu ferais mieux de nous laisser ici. Nous finirons par trouver seuls. »
Le natif de Ténédos s’engaillardit : « Non ! Je suis en présence des légendaires Saints ! Je ne crains rien ! »
Sans le moindre égard, Marine brise cet enthousiasme : « Tu parles d’une déesse qui a quitté la Terre. Sais-tu son nom ? »
L’autochtone répond fièrement : « Oui. Elle demeure en permanence sur l’Olympe. Il s’agit de la Déesse du Feu Sacré et du Foyer il s’agit… »
« D’Hestia ! », murmure Baucis.

Instantanément, un souffle puissant balaie un parterre de feuille en contrebas d’une pente et libère une crevasse.

Surprise par la réaction provoquée par son intervention, Baucis déclare : « Je pense que nous n’avons pas besoin de chercher davantage. »
L’Alcide s’avance en compagnie de Philémon et Apodis tandis que Marine s’obstine auprès de leur accompagnateur : « J’insiste, mais je préfère pour votre sécurité que vous ne veniez pas ! »
Tout sourire, l’homme lève les bras au ciel : « Puisque je vous dis que je ne crains rien avec… »
Le malheureux n’a pas le temps de finir sa phrase qu’une gerbe de flamme jaillit de sa poitrine.
Baucis passe ses mains devant son masque : « Par Hébé ! »
Le feu se propage sur tout son corps depuis l’intérieur et le calcine sous l’½il impuissant de ses touristes.

Les quatre amis se regroupent et tournent sur eux même pour chercher l’origine d’un tel mal :
Apodis - " De quoi Hestia est la Déesse déjà ? "
Marine - " Du Feu Sacré et du Foyer. "
Philémon - " Le feu sacré c’est plutôt un sentiment noble et passionné, une ardeur, et non pas le feu au sens littéral du mot. "
Baucis - " Parmi les attributs d’Hestia, se trouve le feu. Je pense donc que ce lieu est protégé. "
Apodis pointe du doigt une immense créature enflammé qui débouche du haut d’une colline :
Apodis : «  Tu ne crois pas si bien dire ! »
Le comique du groupe, Philémon, lâche un cri de panique : « Mais qu’est-ce que c’est que ça ? »
Marine détaille la forme particulière que dessine cette silhouette de flamme : « Cela ressemble à une araignée. Une immense araignée de feu. »
Pour amuser la galerie, Philémon se cache comme un enfant derrière Apodis : « Tu m’étonnes qu’elle est immense ! Elle doit bien faire trois mètres de haut ! »
Baucis ne les rassure pas en ajoutant : « Comme ses copines. »
Les Saints se retournent et voient depuis les airs voler une guêpe de feu suivi par un lombric qui laisse une terre calcinée là où il rampe.
Philémon grimace : « Et moi qui ai la phobie des insectes. »

Inopinément, d’entre ses mandibules flamboyantes, l’araignée balance l’équivalent d’une balle sur le groupe. L’équipe se disperse tout autour de l’entrée du temple.
La balle, une fois au sol, provoque une explosion.
Philémon s’essuie le front : « Merde ! C’est comme une grenade ! »
Sa petite amie le rappelle à la raison : « C’est pire que cela. Cette bombe de feu était chargée d’une cosmo énergie inquiétante. »
Pendant qu’elle étudie la situation, la bande se laisse cerner.
Apodis - " Je comprends maintenant pourquoi le guide disait que personne ne s’aventurait ici et surtout que personne n’en était revenu vivant. "
Marine - " Si on regarde bien l’anatomie de ces monstres de flammes, on remarque qu’un foyer les alimente en cosmo énergie au centre de leurs corps. "
Apodis - " J’imagine qu’il s’agit du noyau qui les alimente en cosmos. "
Leur réunion est interrompue, lorsque le lombrics se jette sur Philémon qui s’échappe d’une roulade en hurlant : « Maman ! »
Baucis s’élève pour frapper le ver à l’endroit stratégique indiqué par Marine, mais elle entend dans son dos le bourdonnement de l’hyménoptère géant. Grâce à une agilité parfaite, elle réussit à esquiver le dard brûlant aussi large qu’une poutre embrasé et aussi acéré qu’une lance.
Marine prend appui sur le sol pour la sortir de ce mauvais pas, mais Apodis la retient en arrière afin de lui éviter une nouvelle balle de feu de l'arachnide.
Philémon détale aussi vite que le lièvre symbole de sa constellation protectrice pour éviter l’acharnement du ver.
Le rampant arrive devant Marine et Apodis. L’Oiseau de Paradis choisit de concentrer sa cosmo énergie : « Je vais nous débarrasser de toi en premier ! Wing Jikan No Yoyu ! »
Il abat ses bras en direction de l’insecte pour le balayer avec le vent qu’il a invoqué.
Cependant, la guêpe s’interpose et d’un battement d’aile repousse le souffle d’Apodis.
Apodis, Philémon et Marine sont repoussés par un air brûlant.
Baucis profite que la guêpe et le ver soient déconcentrés par les Saints, pour les attaquer à revers. Seulement, elle est coupée dans la concentration de son cosmos par l’araignée qui la percute de plein fouet avec une de ses balles. L’explosion repousse Baucis dans les bras de ses alliés.

Apodis, premier debout, se met en tête du groupe : « Bon sang ! Ça va être plus compliqué que je ne le pensais. »
Philémon pose sa main sur l’épaule de son compatriote : « Ça suffit Apodis. Nous allons nous en charger. Toi, continue ton chemin à l’intérieur de ce passage souterrain. »
Baucis et Marine confirment l’initiative du Lièvre : « Nous ne savons pas encore combien de dangers nous attendent. Cela ne sert à rien que nous nous épuisions tous les quatre ici. Garde tes forces pour l’intérieur. »
Baucis - " Nous allons les retenir. "
Philémon fait un clin d’½il à son ami : « Je dirais même qu’on va se charger d’eux et qu’on te rejoindra à l’intérieur. »

L’araignée aide Apodis à se décider. Elle balance une nouvelle balle que Marine fait exploser à distance : « Ryu Sei Ken ! »
Apodis grimace à l’idée d’abandonner les siens. Toutefois, il se concentre sur l’importance de sa mission : « Entendu. Je vous attends à l’intérieur du temple. Pour Athéna ! »
Marine et Philémon répondent en ch½ur : « Pour Athéna ! »
Baucis, elle, hoche simplement la tête.

Le grec plonge alors la tête la première dans l’entrée du tunnel.


En Finlande, au Lac Holtz :

Les mouvements provoqués sur la surface de l’eau, habituellement calme, remémorent au lac les six dernières années.
En effet, depuis bien longtemps, le Lac Holtz était resté habitué à une grande quiétude dont le propriétaire de la cabane surélevée était témoin.
Finrando Saint de bronze du Poisson Volant n’avait pas eu de disciple depuis bientôt dix ans avant l’arrivée d’Ichi.
Un jour, ce petit garçon est entré dans sa vie. Et le voici obligé aujourd’hui de l’en sortir.
Le finlandais, assis les bras sur la table, grimace en regardant la Pandora Box de son disciple. Il n’a pas bougé d’ici depuis le départ du messager et sent l’approche de son élève.

Depuis la surface, l’apparence ondulée d’un corps humain remonte peu à peu.
D’abord, c’est la crête blanche qui coiffe le crâne d’Ichi qui sort en premier de l’eau. Puis, son visage souriant. En nageant sur place, il se félicite : « J’ai donc réussi. Mes mouvements sous l’eau sont de plus en plus rapides. J’imagine qu’à l’air libre mes attaques devraient bénéficier d’un impact et d’une vitesse plus importants. J’irai m’exercer après le repas dans la forêt pour vérifier ça. »
En quelques mouvements de bras, il regagne la demeure de son maître.

Sur la terrasse, il ramasse la serviette qu’il avait laissée auparavant. Il essuie son visage et son torse nu. Celui-ci présente de nombreuses cicatrices témoins de son difficile apprentissage pour devenir chevalier. Athlétique, son buste se gonfle de bonheur au moment d’entrer dans la cabane où il a vécu pendant six avec son professeur.
A l’intérieur, il remarque son mentor qui le fustige du regard.
Ichi regarde son pantalon mauve et ses chaussures de ville goutter sur le sol. Il passe sa main derrière sa tête en signe de confusion : « Pardonnez-moi maître. Je nettoierai ça une fois que je me serai changé. »
Le regard noir de Finrando ne décolère pas pour autant. Le japonais cesse de faire le pitre et réalise qu’un malaise plus profond s’installe : « Seigneur Finrando, qu’y a t il ? »
Finrando - " Te rappelles-tu des histoires que je t’ai enseigné ? Du Sanctuaire plus particulièrement ? "
Ichi - " Oui. Bien sûr, le Sanctuaire, berceau de la chevalerie. "
Finrando - " Le Sanctuaire vient de me faire parvenir un courrier, dans lequel il m’expose qu’au Japon des Saints se sont battus pour leurs propres intérêts. "
Ichi comprend la colère de son maître : « Oui. Je sais. Je m’en excuse. Je… »
Finrando - " Ce n’est pas tout. Vous vous êtes battus pour le compte d’une jeune fille, qui a révélé l’existence des chevaliers au monde entier et qui aujourd’hui se fait passer pour Athéna. "
Ichi - " Pour Athéna ?! Il n’en a jamais été question lorsque je suis parti du Japon. "
Finrando - " Toujours est-il que des assassins ont été envoyés au Japon pour l’éliminer elle, ainsi que ceux qui la protègent. "
Ichi se précipite vers sa Pandora Box : « Comment ?! Alors Phénix n’agissait pas pour son propre compte. Je dois absolument aller aider Seiya et les autres. »
Le Poisson Volant apparaît devant lui et le repousse en intensifiant son cosmos : « Pas la peine d’aller jusqu’au Japon pour mourir. Les ordres sont clairs. Le Sanctuaire a choisi de t’éliminer. »
Ichi se relève, déterminé : « Vous ne comprenez pas. Certes nous nous sommes battus en toute insouciance en nos propres noms. Cependant le tournoi a été interrompu et nous avons été attaqués bien avant que le Sanctuaire nous considère comme des renégats. Cela cache quelque chose. »
Finrando - " Qu’importe. Vous avez désobéi aux lois. La volonté du Grand Pope est unanime. "
Ichi - " Maître. Je vous dois tout. Et malgré la façon dont vous m’avez traité, je rechigne à l’idée de vous affronter. "
Finrando affiche un visage méprisant à l’encontre de son élève : « Tant mieux, ma victoire n’en sera que plus rapide. »
Ichi - " Votre victoire ? Vous oubliez qu’aujourd’hui je suis moi aussi un Saint de bronze. Un chevalier de votre rang ! "
Finrando - " Qu’importe. Tu es un faible et tu as toujours été un faible. Tu le resteras toute ta vie. Même en étant Saint. Le courrier me rapporte, que tu as perdu pitoyablement pendant le tournoi au Japon. Cela ne m’étonne pas de toi. Je me suis pourtant donné beaucoup de mal pour t’enseigner ce que je sais. Seulement, tu n’as jamais su l’assimiler. "
Ichi reproche à son maître sa méchanceté : « Peut-être que si j’avais eu un mentor plus attentif à mes lacunes il m’aurait permis de corriger ça et de me rendre meilleur ? Depuis mon retour, bien que je vous ai dis vouloir progresser davantage, vous ne vous êtes pas soucié de moi. Je m’entraîne seul depuis plus d’un mois. »
Finrando - " Tu m’as déjà fait perdre suffisamment de temps pendant six ans. J’ai été fait chevalier ici, sur ma terre natale. Le Sanctuaire m’a demandé de veiller sur la seconde armure du Lac Holtz et de former celui qui en serait digne. Pendant vingt ans j’ai vu venir des apprentis des quatre coins du monde et tous étaient plus motivés et performant que toi. Cependant, aucun n’a survécu à l’épreuve du lac. Plonger dans les abysses pour affronter les créatures mythologiques qui veillent sur l’armure demandait trop d’effort. Seulement, toi, le plus mauvais de mes apprentis, le plus lâche, le plus faible, tu y es parvenu en plongeant contre mon gré pour réaliser l’épreuve. "
Ichi - " Si j’ai tenté l’épreuve c’est parce que je ne supportai plus vos brimades et vos mauvais traitements. J’espérai vraiment trouver la mort au fond de l’eau. Seulement, lorsque je suis arrivé jusque devant la Pandora Box de l’Hydre, j’ai réalisé qu’au final c’était à ma portée. Qu’en fin de compte je n’étais pas plus mauvais qu’un autre. J’ai alors enfin vu l’occasion de briller à vos yeux. Cette confiance soudaine m’a permis de surmonter le reste des épreuves. Je ne suis pas un lâche ni un faible ! "
Déjà revêtu de sa Cloth, Finrando se met en position de combat : « Alors prouve-le ! »
Ichi essaie de se concentrer aussitôt pour appeler à lui son armure mais déjà son maître retourne la table pour arriver devant lui : « Tu es trop long à entrer en osmose avec ta Cloth ! »
Le Poisson Volant lui colle un violent coup de tête, qui lui brise le nez en l’envoie au tapis.

Le finlandais laisse son ancien apprenti sur le sol et ramasse l’urne de l’Hydre. Il la saisit par les lanières et la balance en direction du lac, arrachant par la même occasion le mur de la maisonnette.
Ichi, le visage ensanglanté, voit son armure plonger dans les abysses.
Démuni devant son maître protégé de la Cloth du Poisson Volant, Ichi l’observe attentivement : « Ses pieds jusqu’aux genoux sont protégés. De même que ses hanches, son buste et ses épaulettes. Il faut que je reste méfiant de ces fameuses épaulettes. Les ailes du Poisson Volant qui sont rattachées aux épaulettes et descendent jusqu’à ses cuisses sont aussi dangereuses que les griffes qui jaillissent de mon armure. »

Le japonais est sorti de ses songes lorsque son maître poursuit sa correction. Il le fait retomber sur le dos, après lui avoir décoché un coup de pied au visage.
Il espère lui éclater la cage thoracique du plat du pied, mais Ichi se dégage en roulant sur le sol. Bien vite, la cabane présente ses inconvénients. Le mouvement d’Ichi est stoppé par une cloison. « Dans un espace aussi confiné, je ne peux me dégager librement. », reconnaît-il.
Finrando revient à la charge mais cette fois-ci Ichi est plus prudent. Il esquive une droite et riposte d’un crochet du gauche dans l’abdomen non couvert de son professeur. Celui-ci réplique avec une seconde droite qu’Ichi est obligé de paré. Son bras nu, dépourvu de la moindre protection, est immédiatement brisé par le poing bardé de bronze de Finrando.
Nez et bras gauche cassé, Ichi recule pour chercher une solution. Toutefois, en à peine trois pas il est acculé contre un nouveau mur. « Je ne peux me déplacer de toute ma vitesse ici. Et même si je brise les murs, je suis entouré par l’eau. Il me suffirait de bénéficier d’un mode de défense. », conclut-il.

Ses pensées sont de nouveaux troublées par le Poisson Volant. Les deux ailes reliées à ses épaulettes battent dans l’air subitement : « Tu n’as pas oublié cette technique que je t’ai enseigné. Le Melow Poison que tu diffuses par les griffes de ta Cloth, moi je le répands par l’air qu’abattent mes ailes. Dans une pièce si petite, tu vas rapidement être intoxiqué. »
Ichi se passe le bras droit devant le nez, ce qui amuse profondément son professeur : " Ha, ha, ha… Allons, tu sais très bien que le poison pénètre directement ta peau. Il ne suffit pas de l’inhaler pour en mourir. Succombe dorénavant au… Melow Poison ! "
Les mouvements des ailes deviennent plus violent, plaquant Ichi contre le mur. Sa chair est lacérée par les courants d’air et permet au poison de pénétrer plus rapidement dans ses entrailles. Ses petits yeux ébène se ferment et son visage grimace pour témoigner sa douleur…


En Turquie, sur une île de la Mer Egée, Ténédos :

Profond de plusieurs centaines de mètres, le gouffre dans lequel s’est jeté Apodis prend fin.
Plongé dans l’obscurité tout le long de sa chute abyssale, le Saint de bronze de l’Oiseau de Paradis découvre par une étrange lueur qui provient de l’intérieur. Les vestiges du temple d’Hestia. Des colonnes doriques maintiennent la croûte terrestre, qui forme désormais le plafond. Devant, sur le parvis, gisent les bases de quelques statues arrachées.

En pénétrant à l’intérieur, Apodis est stupéfait de voir que la lumière qu’il apercevait depuis devant provient des torches accrochées contre les murs : « Elles brûlent toujours. Je sens la même cosmo énergie que celle des animaux de dehors. J’imagine qu’il s’agit de l’empreinte du cosmos d’Hestia qui les a maintenues allumées. »
Le vacillement des flambeaux offre à Apodis la vue d’un temple ravagé. Hormis les pierres qui soutiennent l’édifice, il ne reste rien : « Voici donc ce qu’il reste du temple d’une déesse qui a préféré l’Olympe à la Terre. »

Brusquement, son attention est frappée par l’appel du cosmos oppressant ces lieux. Il provient d’une statue. La seule encore debout, au fond du temple. Elle représente la déesse Hestia droite, debout, sévèrement vêtue.
Plus précisément, le cosmos provient du sceau qui retient un objet sur le banc de pierre au pied de la statue.
De là où il se trouve, Apodis reconnaît un bracelet, semblable à celui que Marine a confié à Hébé : « Le second Jonc d’Athéna ! Il est là. Je n’arrive pas à croire que c’est le cosmos qui administre ses pouvoirs au sceau qui régit tout le secteur. Je vais devoir l’en débarrasser. », choisit le chevalier.

Il projette un coup à distance en espérant que l’onde de choc soit suffisante pour défaire l’empreinte. Cependant, son coup s’essouffle à mesure qu’il parcourt la pièce : « Comment est-ce possible ? »
En guise de réponse, de derrière la statue d’Hestia, sort un homme vêtu d’une armure inconnue d’Apodis :
Apodis - " Qui es-tu ? Qu’est-ce que tu veux ? "
L’homme, un Ange, habillé d’une Glorie semblable à celle d’Odysseus et Theseus qu’affronteront Seiya et les siens dans quelques mois, ne daigne pas répondre.
Il attaque si vite qu’Apodis n’a même pas le temps de voir les traits de son visage.
Sa course s’arrête devant Apodis, contre lequel il pose simplement et délicatement l’index de sa main droite contre son épaulette gauche. Une détonation en découle. Apodis est repoussé en arrière, l’épaulette fissurée et le bras ensanglanté.

En se redressant, le grec peut enfin observer son adversaire. Ses cheveux verts descendent sur ses épaules et devant ses sourcils. Sa fine bouche n’esquisse pas la moindre réaction et son regard est inexpressif. Son visage est lisse, ses traits fins.
Apodis se relève et répond à son tour. Il écarte les bras et concentre sa cosmo énergie : « Wing Jikan No Yoyu ! »
Le Battement d’Ailes Majestueux soulève les gravats et la poussière du temple à mesure que le souffle approche l’Ange.
Pourtant, sans exprimer une fois de plus le moindre sentiment, il tend le bras devant lui comme pour couper le vent. Celui-ci se scinde en deux et fait demi-tour dans son dos pour revenir vers Apodis.

Pour ne pas encaisser sa propre attaque, Apodis saute dans les airs.
Il est suivi par l’Ange qui surgit devant lui. Sans pouvoir se mouvoir à sa guise, Apodis ne peut empêcher l’index de l’Ange de se poser contre son thorax cette fois-ci.
Une nouvelle détonation projette Apodis contre la roche qui fait office de plafond et lui fend la protection au niveau de la poitrine.
Il retombe violemment au sol, le torse ensanglanté.

En Finlande, au Lac Holtz : 

A l’intérieur de la petite maison sur pilotis, Ichi est encastré contre le mur.
Sous les effets du Melow Poison, Finrando pense lui avoir fait perdre connaissance. Il s’avance vers l’Hydre pour l’achever.
Lorsqu’il lève le bras en l’air pour prendre son élan, Ichi profite que son professeur baisse sa garde pour s’extraire du bois. Avec son poing droit, il le cogne sur le sommet du crâne suffisamment fort pour le distraire quelques secondes.
Le japonais enchaîne en écorchant les biceps, l’abdomen et l’intérieur des cuisses du chevalier chaque fois là où il n’est pas protégé.

Finrando recule de quelques pas en observant ses plaies : « Comment peux-tu encore bouger ainsi, alors que le poison devrait déjà avoir détruit ton système nerveux ? »
Ichi - " J’ai peut-être été pour vous un mauvais élève, mais j’ai été selon moi un élève attentif. Vous m’avez enseigné que pour que les effets d’un poison soient inutiles, il faut soi-même bénéficier d’un poison plus nocif. "
Finrando - " Je ne comprends pas. Le poison de l’Hydre ainsi que celui du Poisson Volant réside dans leurs armures. Comment peux-tu en bénéficier sans ta Cloth ? "
Ichi - " Simplement en me l’étant inoculé. Après ma défaite au Japon, j’ai réalisé qu’il était inutile de posséder une armure dotée d’un puissant poison si celle-ci est détruite. J’ai alors choisi de faire de mon corps une seconde armure. A la fois défensive et offensive, puisqu’en le manipulant, j’ai su rendre mon poison plus puissant que le votre,. "
Finrando - " Offensive ?! Que veux-tu dire ? "
Ichi - " En vous frappant sur chaque partie non protégée de votre corps, j’ai libéré ce poison. Le Melow Poison n’est plus simplement dans mes griffes, il est également dans mes coups. J’ai retenu les leçons de mon échec au Japon. J’ai affronté un chevalier à l’armure renforcée par les glaces éternelles et au corps capable de reproduire ce même froid. Vous le sauriez si vous vous étiez soucié un peu de ma présence ici depuis un mois. J’ai passé toutes mes journées à m’entraîner. "

Finrando commence à être tétanisé. Ses membres se raidissent et de tous ses orifices s’écoulent du sang. En crachant de l’hémoglobine, Finrando cherche à blesser davantage l’esprit de son disciple : « Tu es revenu ici dans le but de t’améliorer en défendant cette fausse Athéna. Mais sache que tu n’atteindras jamais le niveau nécessaire. Des Saints d’argent ont été envoyés au Japon. Tu resteras toujours le faible orphelin que tu étais en arrivant ici. »
Ichi passe aux côtés de son maître sans poser les yeux sur lui : « Un faible qui a suffisamment progressé pour vous vaincre. »
Finrando succombe après avoir entendu ces paroles. Son corps s’écroule lourdement contre le sol, passant à travers le plancher et sombrant au fond du lac.

Seul, accoudé sur la rambarde de la terrasse, Ichi pleure : « Il avait beau être cruel, il avait pourtant raison sur un point. Si le Sanctuaire envoie des assassins de plus en plus puissant contre Seiya et les autres, le fossé que je suis venu rattraper va continuer de se creuser. Quoi qu’il en soit, je vais continuer à m’entraîner et je reviendrai auprès de Saori plus utile que je ne le suis aujourd’hui. Et si elle prétend être réellement Athéna, alors je pousserai davantage à l’extrême mon entraînement pour la rejoindre encore plus fort. Le fait de n’avoir pu appeler à moi mon armure sans avoir besoin d’une extrême concentration est la preuve qu’il me reste encore une marge à réduire. Adieu maître. »
Le Saint de l’Hydre replonge aussitôt dans le Lac Holtz pour poursuivre sa quête.


En Turquie, sur une île de la Mer Egée, Ténédos :

Dans la forêt, Marine, Baucis et Philémon sont de plus en plus dérangés par les monstres de feu. Les tentatives des animaux provoquent d’importants dégâts. Un incendie se propage peu à peu tout autour du trio.


Face au ver, Philémon esquive les charges. Le lombric tente d’écraser avec son corps enflammé le petit grec.
Ainsi, les gerbes de feu qu’il laisse au sol encerclent le Saint du Lièvre. Il commence à suffoquer, la tête lui tourne : « l’incendie qui m’entoure prélève l’oxygène de l'air et m’empêche de respirer. Je vais mourir par asphyxie si ça continue. »
Le chevalier de bronze est interrompu dans sa réflexion lorsque le ver attaque de nouveau.
Affaibli, Philémon n’arrive plus à s’éloigner. Il passe ses bras devant lui et accroît sa cosmo énergie pour se protéger du cosmos ardent. Néanmoins, la force de son adversaire l’écrase peu à peu au sol.

A ses côtés, sa compagne, Baucis, court pour échapper au dard flamboyant de la guêpe. L’aiguillon enflammé détruit tout sur son passage. L’Alcide finit acculée contre un monticule de pierre. Le bourdonnement de l’insecte volant effraie davantage sa victime. La femme chevalier espère le repousser en dégageant un déluge de flèches de son poing : « Héraclès Hunting Arrow ! »
Cependant, l’émanation de chaleur dégagée par le corps de la guêpe atténue la puissance des coups de Baucis.
Le dard brûlant lui transperce la cuisse. Le craquement de la végétation à l’épreuve des flammes couvre le hurlement de détresse de la guerrière d’Hébé.
L’aiguille se libère de la jambe et reprend son élan pour piquer de nouveau. Baucis veut profiter de se laps de temps pour fuir mais sa jambe, considérablement brûlée, ne répond plus.
Ses membres se raidissent : « Le feu produit des gaz toxiques. Le venin qu’il m’inocule est fait de ces poisons. Je ne peux plus bouger, je suis à la merci d’une seconde piqûre. »

A proximité, de branches en branches, Marine évite les balles de feu de l’araignée.
Cependant, celle-ci, heurtent les arbres et propagent un immense feu de forêt qui rejoint celui engendré par les deux autres monstres.
Contrainte de regagner le sol, Marine perd en agilité. La Saint d’argent de l’Aigle est sans issue face à l’incendie : « Dommage. Le feu sacré qui l’alimente est situé au centre de son corps. Si je parvenais à sauter juste au-dessus de lui, j’aurai pu frapper ce point vital. »
L’araignée en profite pour dégager davantage de puissance en transformant sa balle en boule de feu. Marine a à peine le temps de se retourner. Elle se contente de prononcer : « Kuken. »
La boule la percute de plein fouet et la dévore.

Toujours à la lutte sous le poids des flammes du rampant, Philémon essaie de gagner du temps. « Il produit des gaz chauds qui chassent l’air. Cela accentue le phénomène d’asphyxie. Pour lutter contre, il va falloir que je crée un puissant courant d’air. Seulement, pour exécuter mon arcane, j’ai besoin de beaucoup d’espace pour me déplacer. Or, la surface tout autour de nous n’est qu’un immense brasier... ».
Le poids des flammes lui rappelle l’urgence de la situation. Il décide : « Tant pis. Je devrais me déplacer dans le feu suffisamment vite pour espérer ne pas être brûlé par les flammes. Seul le septième sens me le permettra. Maître Aldebaran, que votre enseignement me permette de surpasser mes limites ! »
Philémon se dégage du poids du ver et s’échappe dans les flammes à tout vitesse.
Le bras devant le visage, il réalise : « La chaleur me pèse. Je dois aller plus vite. Plus vite encore… »
Il tournoie à l’intérieur du foyer autour du ver en accroissant sa cosmo énergie. En une fraction de seconde, il réalise plus d’un millier de tour, créant ainsi un cyclone qui emprisonne le monstre. Le feu tout autour de lui est éteint par les bourrasques que sa course produit. A l’intérieur du tourbillon, le corps de flammes du ver se désintègre peu à peu, ne laissant place qu’au noyau de cosmo énergie qui alimente la bête.
Le chevalier d’un mètre cinquante-huit cesse sa course et dresse ses deux mains en directions de sa tornade pour en prendre le contrôle et en augmenter l’énergie destructrice. La vitesse circulaire approche la vitesse de la lumière. Philémon achève son ½uvre en cognant de son poing galvanisé d’énergie cosmique le noyau après avoir traversé sa propre tornade : « Lepus Sweep ! »
Le choc est si violent que la cosmo énergie du noyau s’envole dans les airs et se dissipe, pour ne laisser retomber qu’un vulgaire ver de terre semblable à tous les autres qui peuplent cette forêt.
Philémon, l’épiderme partiellement rongé, sourit devant l’insecte devenu inoffensif.

Immobilisée, Baucis réfléchit en attendant le coup de grâce : « Le foyer que dégage son noyau vital atténue mes Flèches d’Héraclès. Il faudrait que je frappe ce point à pleine puissance. Pour cela, l’idéal serait de repousser le feu comme je l’avais fait sur Yíaros face à Babel du Centaure. »
Elle essaie de se redresser mais le poison la paralyse. Pourtant, elle refuse de se laisser mourir. Sa main caresse le bas de son ventre qui abrite le fruit de son amour pour Philémon. Cela lui donne suffisamment de détermination pour recueillir la cosmo énergie suffisante entre ses mains.
Au moment où l’aiguillon s’abat, le corps de flamme est immobilisé par une rafale.
La masse d’air libère des grains de sable par millions qui tournoient à la vitesse de la lumière et corrode le monstre : « Sand Swirl ! »
L’atteinte du septième sens par Baucis lui permet de dissiper le poison qui la ronge. Elle se relève et observe le noyau.
Celui-ci, à peine le Tourbillon de Sable finit, commence à libérer de nouveau des flammes.
La compagne de Philémon refuse de le laisser reprendre des forces et le frappe de son second arcane : « Héraclès Hunting Arrow ! »
Encore plus rapides que des étoiles filantes, les Flèches d’Héraclès percent et anéantissent le noyau. Ce dernier explose et libère une guêpe qui repart aussitôt vers son essaim.

L’arachnide tourne le dos à sa proie qui retombe calcinée. Le corps de Marine est méconnaissable.
Pourtant, sa voix résonne dans l’atmosphère : « Eagle Toe Flash ! »
Prise à revers la bête n’a pas le temps de remarquer que le cadavre a disparu et que, en pleine santé, Marine arrive pied en avant, chargé de cosmos, depuis les airs.
Le noyau est heurté, provoquant la destruction du monstre.
Seule subsiste une petite araignée qui gesticule ses pattes à toute vitesse pour se cacher loin d’ici.
Philémon et Baucis rejoignent Marine :
Philémon - " Tu m’as fais peur. "
Baucis - " J’ai cru un instant que tu avais vraiment été touchée par ce monstre. "
Marine - " J’ai utilisé le Kuken sur moi. Le Coup Vide est censé faire voir l’illusion d’un coup porté. En pensant m’avoir touché, la bête a baissé sa garde et j’ai pu détruire son point vital. "
Philémon - " Ce qui est étonnant, c’est que ces animaux ont repris leur état normal une fois vaincus. "
Marine - " Le cosmos d’Hestia possédait ces insectes. Elle leur a prodigué la ferveur de défendre ce lieu. Une fois leur feu sacré détruit, ces bêtes n’avaient plus de raison de garder cette forme. Elles sont libérées de l’influence maléfique de la déesse. "
Baucis - " Heureusement, nos techniques de vent à Philémon et moi ont réussi à éteindre les feux. La vie va reprendre son court normal ici. "
Tout à coup, désormais silencieuse, la forêt libère les hurlements de détresses qui proviennent du tunnel où s’est engouffré Apodis.

Marine, Baucis et Philémon hochent la tête pour s’accorder sur l’importance de porter assistance au Saint de bronze de l’Oiseau de Paradis.



La Guerre Sainte contre l’Olympe commençait ce jour à partir du moment où nous profanions le domaine d’Hestia. Sans connaître à ce moment la nature exacte de mon adversaire, j’étais soumis à la supériorité de l’Ange. J’attendais avec impatience les interventions de mes compagnons. Peut-être cela me permettrait de garder la vie sauve ?
Intervenir auprès de ses amis était aussi le souhait d’Ichi. Néanmoins, il savait que la route était longue, s’il voulait approcher le niveau de Seiya et des autres. Pourtant, il ne soupçonnait pas qu’il avait réussi quelques progrès. A bien y réfléchir, il s’était servi de sa défaite contre Hyoga pour retourner une situation critique et vaincre un Saint de bronze expérimenté sans même porter son armure. Il fallait espérer le même succès pour ses camarades Jabu, Nachi, Geki et Ban.

Auteur Sujet: Chapitre 55 - Retourner la situation  (Lu 232984 fois)

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Lilie

  • Invité
  •  
Bonsoir,
j'aime beaucoup cette fic, elle est très bien écrite, et j'espère sincèrement revoir de nouveaux chapitres bientôt (même si je ne suis pas encore rendue au bout! mais je lis vite alors ça risque d'arriver assez tôt :))

Hors ligne Kodeni

  • Modérateur
Bonjour Lilie.
Merci pour ce retour.
J'ai en effet pas mal de chapitres d'avance, donc ne t'en fais pas, tu verras un jour de nouveaux chapitres arriver.
Néanmoins je suis pas mal pris par ma vie privée d'où le manque de temps pour garder un rythme de parution élevée.

Hyaplo

  • Invité
  •  
Bonsoir Kodeni

J ai passer ces derniers jours a dévorer ton histoire. Merci de m avoir fait rêver et j attends la suite avec impatience 😁

Hors ligne Kodeni

  • Modérateur
Bonjour Hyaplo,
Merci beaucoup.
Je te rassure, la publication devrait reprendre sous peu.
Merci de ton soutien et à bientôt j’espère.