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Topic Summary

Posted by: Kodeni
« on: 13 July 2013 à 16h30 »

Au Japon, la proche victoire de Shun d’Andromède contre Jabu de la Licorne fut interrompue par l’arrivée inopinée d’Ikki du Phénix. Ce dernier a volé l’armure d’or du Sagittaire et entamait les hostilités avec l'aide des Ankoku Saints.
Tous ignoraient qu’à ce moment là une bataille cruciale pour l’avenir des royaumes du nord allait se jouer…


Chapitre 45 - La guerre est proche

Extrême nord de la Sibérie, Blue Graad :

23 septembre 1986.
Aux abords des frontières du domaine, là où il ne reste que les vestiges de la glorieuse cité de Blue Graad, aujourd’hui réduite à quelques logement encerclant le palais royal, se tient fièrement Alexer. Dans les ruines d’une maison réquisitionnée par le prince de Blue Graad, ce dernier écoute ses hommes.
Attablé, la Cloth couverte par son épaisse cape, le charismatique chef de guerre se félicite des rapports de bataille de trois soldats agenouillés devant lui :
Alexer - " Donc, si j’ai bien compris, le palais est désormais sans protection. Tous les postes de surveillance ont été décimés et le grand roi attend sa mort, enfermé avec quelques hommes dans la salle du trône. Comme c’est drôle, le voir réduit à cela. "

Une voix féminine à l’accent slave le ramène sur terre et annonce l’arrivée de Ksénia : « Ne te réjouis pas trop vite. »
Les trois hommes d’Alexer s’écartent aussitôt. Leur dernière rencontre avec Ksénia s’est soldée dans la douleur pour l’un des leurs.
D’un mouvement de bras, Alexer congédie les siens : « Laissez-nous, j’ai à faire. »

Le prince se lève en écartant les bras pour venir chercher son ange gardien.
Il est stoppé dans son élan par la présence d’Isaak dont la silhouette se dessine derrière Ksénia.
Alexer - " Qui est-ce donc ? "
Ksénia - " Ce pourquoi je suis parti faire le tour du monde. "
Alexer - " Tu devais me ramener une armée ! "
Ksénia se garde bien de dévoiler la vraie nature du finlandais :
Ksénia - " Je n’ai trouvé hélas que Kraken mais rassure-toi, Kraken vaut largement dix soldats. Il vient des dernières terres gelées au sud de la Russie. "
Alexer dévisage avec fierté Isaak :
Alexer - " Et bien, tu ne te courbes pas devant ton maître ? "
Du coin de l’½il, Ksénia invite Isaak à jouer le jeu. Le Marinas s’exécute.
Alexer - " Kraken hein ?! Quel drôle de nom. "
Isaak est glacial :
Isaak - " C’est le nom qu’a souhaité me donner mon père. Il adorait la légende de ce monstre. "
Alexer - " Quel père touchant ! "
Isaak joue à merveille son rôle :
Isaak - " Je l’ai tué. Divergences d’opinions dirons-nous. "
Alexer éclate de rire :
Alexer - " J’adore cette fin ! Je crois que nous allons bien nous entendre. "
Il sort dehors en bondissant sur le haut d’une ruine et pointe du doigt le château de son père :
Alexer - " Et maintenant, passons à l’attaque ! "


En Grèce, au Sanctuaire, dans la ville d’Honkios :

Inflexible depuis quatre jours, assis les jambes croisées sur l’urne de son armure, Mei attend aux pieds de la montée des maisons du zodiaque.
Sale, épuisé et affamé, il ne perd pas des yeux la demeure du Bélier d’où il espère voir sortir Aiolia. « Il finira bien par avoir droit à une permission. Et quand ce sera le cas, je serai là pour lui parler de mon maître. », a-t-il décrété.

Sa patience paie lorsque, sobrement vêtu de sa tenue civile, le Lion apparaît, un sac en osier sur le dos.

Une fois la dernière marche descendue, le japonais se jette à ses pieds pour le saluer :
Mei - " Seigneur Aiolia ! Je… "
N’aimant pas s’afficher aux yeux de tous, longtemps pointé du doigt comme un traître par les siens, Aiolia fait profil bas en ordonnant du coin des lèvres :
Aiolia - " Relève-toi veux-tu. Et cesse de me donner du « Seigneur » pour t’adresser à moi. "
Mei - " Comme vous voudrez. J’aimerai m’entretenir avec vous au sujet de mon maître Deathmask. "
Aiolia - " Ecoute-moi. J’ai peu de temps à t’accorder. Je dois faire un ravitaillement sur le grand marché. "
Mei - " Permettez-moi de vois accompagner dans ce cas. "
Aiolia - " Si tu veux. Mais sache que je suis peu bavard. "

Empressé, Mei suit le grec en lui arrachant des mains chaque denrée achetée pour les lui poser dans son panier et ainsi gagner du temps.
De plus en plus stressé par cette attitude, Aiolia finit par perdre patience :
Aiolia - " Vas-tu cesser de graviter ainsi autour de moi ? "
Mei - " Mais j’aimerai vous poser quelques questions à propos… "
Aiolia - " Je sais ! Malheureusement je te serai peu utile. Je n’étais pas proche de ton maître. Personne ne l’était d’ailleurs. Hormis peut-être Aphrodite. "
Mei - " Aphrodite… C’est le Saint des Poissons n’est-ce pas ? Effectivement, il arborait un étrange sourire en apprenant que c’était moi le disciple de Deathmask lors de mon arrivée au Sanctuaire. "
Sarcastique, Aiolia déclara :
Aiolia - " C’est auprès de lui qu’il faut t’adresser. De plus tu dois être tout à fait son genre. "
En grimaçant à l’écoute de ceci, Mei rétorque :
Mei - " S’ils étaient complices, je doute qu’il réponde à mes questions. "
Aiolia - " Tout ce que je peux te dire, c’est que Deathmask a toujours vanté sa force. Il s’est montré victorieux à chaque mission qui lui a été confié et il ne s’est jamais soucié des victimes innocentes que pouvaient engendrer ses succès. Son passé nous est inconnu. "
Mei fait la moue :
Mei - " C’est ce que j’ai cru comprendre en arrivant ici. Il était si diffèrent avec moi. Jusqu’à… "
Aiolia - " Jusqu’à ? "
Mei - " Un Saint d’Argent, celui de Cerbère je crois, est venu le chercher en l’informant du décès d’une jeune femme. "
Aiolia - " C’était donc cela ! "
Mei - " Quoi donc ? "
Aiolia - " Ces derniers mois, je l’avais trouvé diffèrent. Plus…Détendu. Je l’ai même surpris venir lui-même ici faire quelques achats parmi lesquels se trouvaient des étoffes pour une femme. "
Mei - " Se pourrait-il que l’annonce de sa mort ait éveillé en lui son mauvais côté au point de se montrer tel qu’il est vraiment devant moi ? "

Un commerçant interpelle Aiolia pour lui vendre un immense morceau de viande appétissant.
Ce court intermède permet à Mei de rassembler ses esprits :
Mei - " Qui était cette femme ? "
Aiolia - " Personne ne le sait. Son nom a été tenu secret. La seule chose dont je suis au courant c’est qu’Aphrodite était présent au moment de son décès. De même que certains Saints d’argent qui sont intervenus. Les événements sont flous pour moi, mais parmi eux, Algol de Persée était présent. Il a le secteur du nord sous sa juridiction. "
Comprenant qu’il ne tirera pas davantage d’information auprès du Saint du Lion, Mei le quitte aussitôt :
Mei - " Algol de Persée. C’est noté. Merci beaucoup. A bientôt. "
Aiolia observe le jeune japonais plein de vie avec nostalgie : « Il me rappelle la fougue de Seiya. J’espère pour lui qu’il n’ira pas de désillusions en désillusions en se renseignant sur Deathmask. »


Extrême nord de la Sibérie :

Le vent tranchant accompagne d’épais flocons de neige et ralenti l’avancée des trois envoyés d’Asgard.
Accroupi devant les huit chiens qui tirent leurs vivres et lainages sur un traîneau, Mime nourrit les bêtes.
Syd s’applique à planter les piquets de leur grande tente après avoir réalisé un trou d’un demi mètre pour terrer la toile dans la glace.
Alberich étudie la carte :
Alberich - " Blue Graad n’est plus qu’à une demie dizaine de kilomètres. "
Mime - " Peu importe, il est impératif que nous nous reposions cette nuit. Les retrouvailles avec le Blue Warrior risquent d’être éprouvantes. "

Alberich jette un regard provocateur à l’égard des animaux qui ne cessent d’aboyer tant ils sont affamés :
Alberich - " Tu ne peux pas faire taire tes bêtes un peu ?! "
Syd achève l’installation du camp et rappelle aussitôt à Alberich toute la considération qu’il a pour lui :
Syd - " Contente toi de nous trouver de quoi faire un feu et profite de l’occasion pour te garder ton sens de la courtoisie ! "
Alberich serre les poings :
Alberich - " Tu peux me dire depuis quand tu es le chef de l’expédition ? "
Syd rigole :
Syd - " Un chef ?! Moi ?! Je n’en sais rien. Mime, as-tu le sentiment d’être commandé ? "
Mime rentre dans le jeu de son compatriote :
Mime - " Aucunement. "
Syd cesse alors cette fausse sympathie et adopte un ton plus dur :
Syd - " Tu vois Alberich, il n’y a aucune raison de me considérer ainsi. Toutefois, s’il faut te rappeler que je te suis supérieur, je le ferai volontiers. "

Alberich abandonne son attitude hostile et part chercher quelque chose de combustible en marmonnant :
Alberich - " Supérieur par la force mon pauvre de Mizar. Le moment venu, je saurai te prouver à quel point je peux t’écraser rien qu’avec mon intelligence. "

Bougonnant durant des minutes encore, le descendant de la famille de Megrez ne remarque pas la distance qu’il a pris par rapport au camp.
Depuis un amoncellement de neige provoqué par le vent, il distingue la démarche d’un individu.
Il pose sa main devant ses yeux pour les abriter des gros flocons qui tombent par milliers :
Alberich - " Mime ? C’est toi ? "
L’intrus reste sans réponse, pire, il s’écroule au détour de la dune de coton.
Le futur Guerrier Divin abandonne sa quête et effectue de grands sauts jusqu’à cet étranger qui s’avère être une jeune femme, à mesure qu’il approche...


En Grèce, au Sanctuaire, dans la forêt de l’est :

Au milieu de la vaste forêt du domaine sacré, dans le centre d’entraînement fortifié des femmes chevaliers, les exercices vont bon train.
Au sein de son groupe, Hevelius Saint de bronze du Petit Renard enchaîne les affrontements contre ses disciples à l’instar de Shaina Saint d’argent d’Ophiuchus qui n’éprouve aucune pitié pour ses élèves à quelques mètres de là.
Plus loin, des Saints déjà expérimentées s’exercent seules et méditent. D’autres profitent du magnifique paysage pour se détendre dans la rivière, ou dans l’herbe épaisse et douce comme de la mousse, la tête en appui contre les colonnes doriques des ruines de paroisses anciennes.

Dans l’ombre d’un temple encore debout et servant de demeure à certaines, Hasu reste les bras croisés à suivre avec dédain les performances d’Hevelius.
Elle ne manque pas de commenter les faiblesses dans certains mouvements de sa rivale, devant les quelques autres apprenties qui l’accompagnent.
Sa jalousie, depuis qu’elle a découvert la relation d’Hevelius avec Algol, l’aveugle.
L’après-midi a servi à médire sur sa paire, et la fin de journée n’aide pas à calmer son esprit tourmenté.

Hevelius choisit de mettre un terme à l’entraînement, elle ôte sa tenue pour profiter de l’eau calme du bras de rivière pour se ressourcer.
Alors Hasu se compare à voix haute et avec mépris à sa rivale.
Elle glisse ses mains dans ses fins cheveux châtains :
Hasu - " Regardez-moi ces cheveux raides, abîmés… "
Elle imite sa concurrente en ôtant dans le même temps les mêmes vêtements :
Hasu - " … et sa poitrine opulente ! Rien à voir avec la fermeté et les courbes de mes seins… "
Elle passe sa main contre sa taille de guêpe et exagère les formes d’Hevelius :
Hasu - " … Oh ! Par Athéna ! Est-elle enceinte ? Quelles sont ces larges hanches ?! "
Elle termine par caresser ses jambes avec grâce :
Hasu - " … Aïe, aïe, aïe. Là je crois qu’on atteint le pire avec ses cuisses toutes musclées sans la moindre féminité. "
Évidemment, la mauvaise foi ne manque pas d’amplifier les propos de la malheureuse. Mais de tels sarcasmes gonflent sa confiance en elle et provoque l’hilarité de ses complices.
Elle conclut son discours en remarquant qu’Hevelius garde autour du cou le diamant offert trois jours auparavant par Algol :
Hasu - " Pff… La pauvre est obligée de s’affubler d’un bijou pour attirer l’attention sur celui-ci et non sur son corps ingrat. "

Hevelius, bien au-dessus d’un comportement aussi puéril, ne réalise même pas ce qui se trame autour d’elle.
La douce et frêle Hasu est devenue une furie provocatrice qui sourit machiavéliquement derrière son masque de femme chevalier. Elle rejoint sans le moindre bruit la Saint de bronze du Petit Renard.
La brune, la tête en appui à l’arrière, contre la berge, sent soudain une main approcher l’intérieur de ses cuisses.
Elle se redresse en sursaut et reconnaît à la forme de son masque Hasu :
Hevelius - " Mais que… Hasu ?! Qu’est-ce qu’il te prend ?! "
Le Saint de bronze de la Couronne Australe répond par une caresse contre la poitrine de la décontenancée femme chevalier.
Hevelius sort aussitôt de l’eau, la brutalité de sa sortie attirant l’attention de toutes.
Hasu continue de l’humilier en touchant cette fois-ci un public bien plus large :
Hasu - " Je cherche, mais vraiment je ne vois pas. "
Hevelius - " Mais, bon sang, quoi donc ? "
Hasu - " Je n’arrive pas où trouver quelle partie de ton corps peut bien inspirer Algol de Persée ! "
De tels reproches envers Hevelius qui incarne une beauté remarquable vexent plutôt les autres femmes chevaliers qui se trouvent moins bien chanceuse qu’elle.
Hevelius - " Je crains de devoir interpréter que tu n’acceptes pas cette relation entre Algol et moi. Écoute, j’ai cru comprendre que vous étiez plus ou moins liés par le passé mais… "
Elle s’emporte aussitôt et lui vole la parole :
Hasu - " Comment oses-tu évoquer mon passé sans savoir quoi que ce soit… "
Elle devient hystérique au point que la suite de ses propos devient incompréhensible pour l’ensemble des spectateurs. Ses mots se déforment, ses phrases ne veulent plus rien dire. La seule chose que remarquent les spectatrices et Hevelius c’est que des feuilles mortes tombent des arbres. Hevelius sent sous ses pieds le sol moelleux d’une verdure fraîche et fournie être remplacé par des écorces d’arbres.
Elle réalise bien trop tard qu’à la fin de son monologue confus, Hasu déploie sa technique :
Hasu - " Et ce n’est pas tout, lui est moi etriqgm nermz êgroî yjty… et aussi reyet aryutjiu ytohqv ! Mais ça tu t’en moques tu dgazghji et gtrjuyouilwd… Mais je ne compte pas me laisser faire : Still Life ! "
Nue et sans défense, Hevelius est prise entre les feuilles qui fondent sur elle comme de lourds poids qui lui lacère la chair et les écorces qui s’élèvent vers le ciel pour lui broyer les os. La réunification de la Nature Morte crée une explosion qui ne laisse au sol que le corps tuméfié de la pauvre femme chevalier.

Hasu est prise d’une profonde hilarité. Elle sort de l’eau et s’exhibe en tenue d’Eve sans le moindre complexe pour approcher son ennemie couverte d’ecchymose. Elle se saisit du diamant qu’elle lui arrache sans la moindre hésitation et se permet de l’attacher autour de son propre cou.
Hasu - " C’est à moi qu’Algol aurait dû offrir ce bijou. Il me va bien mieux. "

Hevelius, toujours vivante, gémit de douleur en revenant à elle.
Sans hésitation, Hasu lève le bras pour l’achever.
Heureusement, une main ferme vient saisir son poignet et la repousse en arrière :
Shaina - " Ca suffit maintenant Hasu Saint de bronze de la Couronne Australe. Quel que soit le diffèrent qui t’oppose à Hevelius Saint de bronze du Petit Renard, je ne te laisserai pas, moi, Shaina Saint d’argent d’Ophiuchus, bafouer le code de la chevalerie davantage. Je t’ordonne d’arrêter immédiatement et de reprendre tes esprits. "

La cosmo énergie et le ton employé par Shaina convainc tout de suite Hasu qui se contente de ramasser ses vêtements et de souffler :
Hasu - " De toute façon, j’en ai fini avec elle. "
Puis elle quitte le camp, laissant les autres porter assistance à la malheureuse Hevelius.
 

En Grèce, au Sanctuaire, dans le secteur du nord :

Entouré de trois soldats, Algol fait le tour des différentes garnisons qui couvrent le secteur sous son contrôle. Il s’assure que les sergents, des Saints de bronze, tiennent parfaitement les rangs de gardes qu’ils ont à charge.

Très respecté, reconnu comme l’un des meilleurs Saints d’argent, le chevalier de Persée est très à cheval sur les procédures. Tout manquement aux lois du Sanctuaire est sévèrement puni. Les habitants de la zone du nord du Sanctuaire vivent ainsi en total sécurité et en toute quiétude.

C’est pour cela que les incidents survenus à Dignity Hill, censés restés secrets, tâchent le curriculum d’Algol.
Il espère redorer son blason et a accru la surveillance aux alentours de ce sanctuaire interdit.

Bien évidemment, se doutant qu’il serait ici, Mei le trouve rapidement.
Il vient s’agenouiller devant lui :
Mei - " Seigneur Algol, j’aimerai m’entretenir avec vous si vous le voulez bien ? "
D’un hochement de tête, Algol congédie les guerriers qui l’accompagnent.
Tout en gardant une certaine distance à l’égard du Saint de bronze qu’il a accueilli à son arrivée au Sanctuaire, Algol l’invite à se redresser :
Algol - " Je t’en prie Saint de la Chevelure de Bérénice, relève-toi. "
Mei - " Merci beaucoup. "
Algol - " Alors, as-tu bien rencontré le Pope ? T’a-t-il déjà confié une mission ? A moins que tu ne veuilles devenir sergent et savoir s’il est possible de rentrer dans mes rangs ? "
Mei - " Le Grand Pope m’a demandé de me tenir prêt en cas de mission. Et le Seigneur Misty m’a déjà proposé de me faire sergent. Seulement je ne me suis pas encore enregistré auprès du sénat. Je n’arrive pas à avoir l’esprit clair. "
Comprenant que son interlocuteur n’est pas ici par hasard, Algol change de ton :
Algol - " Que fais-tu ici ? Tu n’es pas sans savoir que le secteur est interdit. "
Mei - " Il y a près de quinze jours, une femme est morte à Dignity Hill. Je veux simplement savoir de qui il s’agit. "
Algol se ferme aussitôt :
Algol - " Va-t-en d’ici immédiatement. "
Mei - " Attendez, c’est pour moi quelque chose de… "
Il l’interrompt :
Algol - " Dignity Hill est un lieu défendu. Il ne devrait rien s’y passer et il n’aurait dû rien ne se passer non plus. Même moi qui suis responsable ici j’ai ordre de ne pas m’en approcher. Les événements qui s’y sont déroulés restent un mystère pour nous. Je ne sais pas ce que tu souhaites savoir de cette femme, mais son corps a été réduit en cendres et il n’a pas été possible de l’identifier. Elle a été cataloguée de traîtresse par le Grand Pope, comme ses deux amis qui l’accompagnaient. "
Mei est perdu :
Mei - " Des amis ?! Quels amis ?! Je ne comprends rien. Me diront-ils qui elle était ? "
Algol - " Ils prétendent ne pas la connaître. Ils assurent qu’elle était avec le Seigneur Aphrodite. "
Mei - " Et ça ne pouvait pas être le cas ? "
Algol - " Le Saint d’or des Poissons est un être reconnu par tous. Il a été chargé d’une mission par le Grand Pope à Dignity Hill. La version officielle veut qu’il les ait trouvés là-bas. La sentence pour avoir bafoué ce lieu est l’exécution. "
Mei - " Où puis-je les trouver ? Qui sont ces personnes ? "
Algol - " Ce sont d’anciens apprentis Saints. Un homme et une femme. Ils sont tous les deux incarcérés dans la prison centrale du Sanctuaire. Elle se trouve sur le flanc des montagnes qui délimitent la ville d’Honkios. "
Mei incline la tête pour prendre congé. Avant qu’il ne le quitte, Algol le met en garde :
Algol - " Méfie-toi chevalier. L’affaire est classée. Ce n’est pas ton rôle de mener une enquête sur ces événements. Le Sanctuaire n’acceptera pas que tu t’y impliques. "
Le japonais tourne les talons sans rien dire…


Extrême nord de la Sibérie :
 
Étourdie, la chaleur du logement en toile lui piquant ses mains et son visage encore très froids, la rescapée trouvée par Alberich revient peu à peu à elle.
Les notes jouées à la harpe, par l’un des trois individus présents dans les lieux, rassure la jeune femme. Il est vrai qu’elle est dans une situation bien délicate. Elle, frêle et vulnérable, enfermée ici avec trois inconnus.
Seulement, à mesure qu’elle ouvre les yeux, elle ne lit sur aucun de leur visage la moindre mauvaise intention.
Autour d’elle, un homme aux cheveux améthyste et un autre aux cheveux vert tombant bas dans sa nuque, se partagent un maigre gibier cuit par un feu nourri par quelques pièces du traîneau que les protagonistes s’obligent à abandonner.
Syd - " Tu devrais venir manger Mime avant qu’il ne reste plus rien. "
« Mime. Voici le nom de ce bel homme au visage triste qui joue si bien de son instrument. », pense immédiatement l’inconnue.
Il faut dire que la mélancolie colle à la peau de ce grand blond à l’allure svelte depuis le départ de son cher ami Myu. Elle lui va même si bien.

La belle enfant choisit enfin de se redresser et observe inconsciemment son poignet gauche toujours paré d’un bracelet en or. Elle n’a donc pas été dépouillée de ses effets, un constat qui lui permet d’appréhender mieux encore ses sauveurs.
Ses fins bras nus frissonnent, les voyageurs ont pris le soin de lui ôter son épais manteau de fourrure pour qu’elle n’attrape pas froid en sortant. Ainsi, elle s’expose à eux dans sa magnifique robe blanche à bretelles.

Syd - " Comment vous sentez vous Princesse de Blue Graad ? "
Il connaît son nom, sans même qu'elle ait eu à se présenter, Natassia est prise sur le fait :
Natassia - " Mais… Que… Comment ? "
Syd, suivi de Mime et Alberich, se redresse et s’incline de façon solennelle pour rendre à la jeune femme les hommages qui lui sont dus :
Syd - " Votre tenue et vos bijoux Princesse. "
Les joues de la fille de Piotr s’empourprent. Le futur Guerrier Divin de Zeta poursuit :
Syd - " Je me nomme Syd de Mizar… "
Natassia le salue d’un hochement de tête.
Syd - " … l’homme qui vous a trouvé est Alberich de Megrez… "
Elle lui offre un sourire.
Syd - " … et notre musicien s’appelle Mime de Benetnasch. "
Les yeux émerveillés elle répète, pensive :
Natassia - " Mime. "
Le virtuose lui envoie un timide :
Mime - " Enchanté. "

Syd poursuit :
Syd - " Princesse, cela m’ennuie de vous l’apprendre si tôt et dans de telles conditions, mais nous sommes venus mettre aux arrêts votre frère qui s’est rendu coupable de haute trahison envers… "
Natassia - " Ne m’en dites pas plus. Je sais déjà tout cela. Si j’ai fuis mon royaume, c’est dans l’espoir de trouver de l’aide. Mon frère, banni par le roi Piotr, vient d’envahir le château. La bataille bat son plein et j’ai peur qu’Alexer n’attente à la vie de notre père. "
Natassia commence à sangloter :
Natassia - " Si jamais cela venait à se produire, je… Je fuirai à jamais mon royaume et… "
Mime s’approche d’elle et tend le bras en direction de ses camarades :
Mime - " N’ayez crainte Princesse. Nous sommes venus ramener votre frère à la raison. N’est-ce pas ? "
Alberich hoche la tête tandis que Syd lui offre une mine rassurante. Le Tigre Viking profite de l’occasion :
Syd - " D’ailleurs votre présence est une aubaine. Nous allons pouvoir nous infiltrer plus facilement dans le palais royal grâce à vous. "


En Grèce, au Sanctuaire, à Vóreia, un village du nord :

Algol donne quelques directives aux soldats qui l’accompagnent dans les tâches de surveillance du secteur sous sa surveillance avant de rentrer dans sa demeure.

Harassé après sa journée de travail, le chevalier d’argent s’étonne qu’aucun serviteur ne vienne l’accueillir comme il en a l’habitude.
Inquiet, il ouvre rapidement la porte et observe une scène de luxure qu’il n’aurait jamais soupçonné.
Allongée sur le dos, totalement nue, la main dans ses cheveux châtains soyeux, Hasu expire sous son masque un souffle de plaisir tandis qu’un domestique d’Algol  relève la tête d’entre les jambes de la jeune femme.

Surpris par l’entrée fracassante de son maître, le malheureux se redresse l’air désolé : « Je suis désolé Seigneur Algol. Notre ancienne maîtresse a chassé tous les autres de la maison et m’a forcé à… »
Totalement désinvolte, Hasu chasse d’un mouvement de main l’esclave et lui coupe la parole :
Hasu - " Ça va, ça va, j’ai voulu me sentir prête pour ton arrivée. "
Le valet passe, la tête baissée, profondément désolé, à côté du Saint de Persée.
Désormais seul à seul, Algol s’emporte :
Algol - " Mais qu’est-ce qui t’arrive ? Tu es complètement folle ! Tu viens ici chez moi et tu déshonores ma maison et mes gens. "
Elle ignore les propos de son ancien concubin et s’étend de façon lascive sur les draps :
Hasu - " A une époque tu te faisais moins prier pour venir me rejoindre. "
Le propriétaire tient la porte de son logement grande ouverte :
Algol - " Tu es devenue totalement aliénée. J’ai fais le deuil de notre séparation désormais. Sors de chez moi immédiatement avant qu’Hevelius ne revienne ! "
Hasu se jette contre Algol pour plaquer sa frêle poitrine contre le métal froid de l’armure d’argent :
Hasu - " Elle n’est pas prête de rentrer. Ne t’en fais pas pour ça. Je vais avoir tout le temps nécessaire pour te convaincre de revenir auprès de moi. "
Algol la tire violemment par le bras pour l’obliger à lever vers lui la tête :
Algol - " Qu’est-ce que tu viens de dire ? Où est Hevelius ? "
Hasu - " Elle doit se faire soigner au camp des femmes chevaliers. Je lui ai rappelé à quel point il n’y a que moi qui compte à tes yeux. "
Le sang de Persée ne fait qu’un tour. Instinctivement, d’un revers de la main, il gifle Hasu si fort que son masque se brise. Son visage est défiguré par la colère :
Algol - " Je ne sais pas à quel point tu peux être dérangée par notre séparation, mais tu n’as plus rien à voir avec la frêle et douce Hasu que j’ai connu. Et même si tu redevenais celle que j’aimais avant que tu ne te tournes vers Shaka de la Vierge, jamais, plus jamais je ne pourrais trouver un quelconque intérêt pour toi ! "
Il finit par la jeter dehors avant de se précipiter en direction du camp des femmes chevaliers.
Hasu, la joue égratignée, nue aux yeux de tous, réalise seulement à quel point elle est ridicule.



La journée s’achève par la victoire d’Alexer sur son père, tandis que Shiryu choisissait de quitter le Japon pour se rendre à Jamir après un crochet en Chine.
Loin de tout ça, en Grèce, Algol retrouvait Hevelius affirmant ainsi la fin de son amour pour Hasu.