Chapitre 36 - Le début des hostilités

Je venais de passer des instants de plaisirs charnels et émotionnels intenses, sans me douter que mon armée officiait derrière mon dos.
Je croyais avoir trouvé le salut dans les bras de Juventas, ignorant qu’une nouvelle période d’effroi allait détruire mon quotidien.
Asgard brillait pour sa résistance, je sombrais dans le choix de mon appartenance…



Chapitre 36 - Le début des hostilités

Sur l’île d’Yíaros :

Dans sa maison, Juventas et Apodis ont gagné la couche. Recroquevillée dans les bras de son ancien ennemi, elle abandonne bien vite son allégresse.
Comme Apodis, ses yeux s’écarquillent. Ils ressentent un choc cosmique qui ébranle le palais. Ils ramassent leurs affaires puis, avant qu’elle ne réajuste son masque, Juventas dévisage Apodis avec fureur :
Juventas - " Tu m’as occupé ! Tu t’es servi de moi ! "
Enfin, elle ne lui laisse pas le temps de s’écrier que c’est faux, elle détale à toute allure.


Seuls quatre soldats hébéïens ont réussi à fuir l’invasion athénienne. Ils courent rejoindre leur déesse pour lui servir de dernier rempart, poursuivis par le reste des troupes athéniennes, Pullo et Cliff, les soldats d’Apodis, en tête malgré leurs doutes.
De tous les côtés, les soldats débouchent dans la salle du trône où une lumière aveuglante les reçoit.

La lumière résulte des efforts de Taishi du Toucan, Anikeï de Cassiopée, Lena de la Boussole et Carina de la Carène du Navire pour venir à bout d’Hébé.
Celle-ci est contrée par l’arrivée inespérée d’¼dipe Alcide des Oiseaux du Lac Stymphale. Sa voix gronde dans l’air :
¼dipe - " Psycho Crusher ! "

Sans mal, l’Ecraseur Psycho d’¼dipe contient les forces des quatre chevaliers de bronze
¼dipe - " Pardonnez moi Majesté, je n’ai pas pu retenir la masse. J’ai donc choisi de venir vous servir de dernier rempart. "

En bas de l’estrade où sont positionnés Hébé et ¼dipe, Taishi et les siens se relèvent de colère.
Tout autour d’eux, athéniens comme hébéïens ne lèvent plus les armes. Ils sont absorbés par ce qui se produit sous leurs yeux devinant que les évènements à venir bouleverseront leurs vies à jamais.

Les quatre Saints d’Athéna se concentrent à nouveau, ¼dipe les imite. Les chocs des cosmo- énergies créent quelques éclairs qui foudroient certains soldats spectateurs.
Soudain, la tension est stoppée nette par l’arrivée commune au beau milieu des deux camps de Philémon Saint du Lièvre et Baucis Alcide de la Biche de Cérynie, vêtus de leurs armures.
Philémon - " Ca suffit ! "

Le meneur athénien s’exclame :
Taishi - " Tu tombes bien Philémon ! Avec un Saint de plus nous allons faire pencher la balance ! "

Une nouvelle voix calme ses ardeurs :
Juventas - " Il me semble que tu te vois gagner trop facilement. "
L’Alcide des Juments de Diomède rejoint Philémon et Baucis au centre.

Apodis ne tarde pas à la rejoindre au pas de course, saisi par les évènements…


A Asgard, au temple Walhalla :

A l’intérieur du palais, dans la grande salle de réception, les sujets de la famille de Polaris s’activent à amener, servir et débarrasser boissons et nourritures à l’homme d’Europe de l’est.
Malgré la chaleur dégagée par les nombreuses cheminées qui alimentent la résidence princière, Alexer n’a retiré aucun vêtement.
Habitué à se nourrir de ses maigres prises de chasse, il touche à peine le copieux festin qui lui est offert. Il se contente le plus souvent de rester les doigts entremêlés, à contempler Hilda assise en face de lui au bout d’une longue table.

Debout derrière la fidèle d’Odin, Siegfried défie sans cesse le cosmos hostile d’Alexer.
Freiya, elle, en toute insouciance, reste attablée aux côtés de sa s½ur et déguste les fabuleux mets proposés.
Hilda semble moins enjouée de partager son dîner avec Alexer :
Hilda - " Vous ne mangez pas beaucoup Prince. "
Alexer - " Mon estomac s’est accoutumé de très léger repas. Profiter de ce banquet qui m’est dressé, alors que mon peuple meurt de faim, serait un manque de respect à leur égard. Heureusement, j’ai grande hâte que notre union permette à celui-ci de découvrir les joies d’une collation digne de ce nom. "

Hilda ne répond rien. Elle se lève de table et se dirige vers les grandes fenêtres de la pièce pour observer le parvis du Walhalla où attendent les dix soldats d’Alexer.
Ceux-ci sont encerclés par autant d’asgardiens, avec lesquels ils semblent échanger des propos défiants.

Tout en tournant le dos à son hôte, elle déclare sèchement :
Hilda - " Il n’y aura pas d’association de nos forces pour la simple et bonne raison que la place du peuple d’Odin est, et a toujours été, à Asgard. "
Une telle déclaration, provoque un sourire non dissimulé sur les lèvres de Siegfried, tandis qu’Alexer sourcille immédiatement, cessant dans l’instant de déguster le vin qui lui a été versé dans une coupe en or.
Un long silence accompagne la déclaration d’Hilda, installant par la même occasion un climat embarrassant.

Eprouvant cet ennui, Freiya choisit de quitter la table en renvoyant les domestiques, laissant Hilda en seule compagnie de Siegfried et Alexer.

Le fils du monarque, reste calmement assis sur sa chaise sans dire un mot, jusqu’à ce qu’ils soient enfin seuls.
Hilda profite de la discrétion pour poursuivre ses aveux :
Hilda - " Souvent j’implore mon dieu de récompenser par un meilleur climat notre peuple, car  continuellement je me maudis de retenir ici mes gens, dans des conditions défavorables. Seulement, j’obtiens pour seule réponse qu’il en est ainsi de la volonté du grand Odin, que c’est un honneur qui nous est fait de veiller au maintien des pôles de cette planète, sans quoi le monde serait sous les eaux. Nous sommes des héros, des braves perpétuellement meurtris, mais des braves indispensables à l’équilibre de ce monde et cette seule pensée suffit à mon peuple pour faire abstraction de ses maux. "
Alexer sort enfin de son mutisme :
Alexer - " Vraiment ? Vous êtes vous déjà réellement demandé comment votre peuple perçoit son rôle de martyr ? Il m’a pourtant semblé lire de l’espoir dans les yeux de vos sujets à l’annonce de mes desseins. "
Siegfried perd patience :
Siegfried - " Tu oserais remettre en question les affirmations de sa Majesté Hilda ? "
Alexer - " Sans doute possible, oui ! "
Hilda essaie d’apaiser la tension :
Hilda - " Siegfried, je t’en prie, chacun est libre d’exprimer ses impressions… "
Alexer fait un clin d’½il en guise de moquerie, à l’attention du futur Guerrier Divin.
Toutefois, Hilda poursuit en faisant tapoter ses doigts que les carreaux de la baie vitrée :
Hilda - " … Maintenant, il me semble que la mission première de Blue Graad est de veiller sur le passage secret reliant la surface à Atlantis. Une tâche qui importe énormément à son souverain Piotr, d’après les éloges qui m’ont été faites de lui. Je ne suis pas convaincue que cette idée de ligue soit des plus appréciée par ses soins. De plus, comme vous le disiez précédemment Prince Alexer, il incombe à l’un comme à l’autre de nos royaumes de s’unir dans des intérêts communs. Depuis toujours, les intérêts de nos communautés sont d’assurer la paix dans ce monde et ce sous la coupe d’Athéna. Dans le cas où l’un de nos royaumes serait menacé de ne plus pouvoir défendre ces intérêts, il est du devoir de l’autre de lui venir en aide. Vous ne verrez donc aucun inconvénient à ce que je m’assure que le Roi Piotr soit au fait de vos actes malveillants et que, s’il le fallait, je lui fasse parvenir toute l’aide dont il aurait besoin pour les enrayer. "
Le cynisme des propos de Hilda provoque l’hilarité d’Alexer :
Alexer - " Allons jolie princesse, de quels moyens disposez-vous donc pour tenir de tels propos ? L’armure des Blue Warriors m’a reconnu comme son propriétaire, un être possédant toutes les vertus pour rivaliser avec les plus grands chevaliers du Sanctuaire alors qu’Odin n’a pas rappelé les armures divines depuis des millénaires. Etre sous la coupe des Blue Warriors aurait permis aux asgardiens, orphelins de Guerriers Divins, d’entrer dans l’armée la plus puissante sur cette Terre. "
Siegfried pointe son doigt en direction d’Alexer :
Siegfried - " Tu te prétends bien fort Blue Warrior, laisse-moi donc te montrer, que même sans armure, un asgardien peut prétendre rivaliser avec toi. "
Alexer vexe Siegfried en dénonçant sa condition :
Alexer - " Voyons soldat, crois-tu qu’un homme de mon rang peut accepter d’affronter en ce lieu sacré un homme issue du bas peuple ? "
Siegfried serre les dents :
Siegfried - " Du bas peuple ? Comment oses-tu ? Sais-tu au moins à qui tu t’adresses ? "
Alexer - " Bien évidemment, tu es Siegfried de Dubhe, descendant du légendaire Siegfried pourfendeur du dragon de Fafnir… "
Siegfried affiche toute sa fierté à une telle annonce, jusqu’à ce qu’Alexer achève sa phrase :
Alexer - " … Mais qu’est-ce qu’un héritage d’un temps révolu face à un roi d’aujourd’hui ? "
La prêtresse prend illico la défense de son général :
Hilda - " Un fils de roi pour être précis ! "
Alexer abandonne progressivement son allure sereine et concentre toute sa cosmo énergie dans son bras droit, pour mieux la projeter à l’encontre de la princesse. Ses belles paroles abandonnent toute trace de commodité :
Alexer - " Bien ! Tu ne me laisses pas le choix Hilda ! "
Une sphère d’énergie fonce sur Hilda qui ne se laisse pas surprendre. Elle pointe sa lance en direction du cosmos hostile et la fait imploser en dégageant par l’intermédiaire de l’arme sa propre aura.
L’onde de choc est si grande que l’ensemble des vitraux du palais et autres objets en cristaux volent en éclat. Les murs tremblent et le mobilier se renverse.


Dehors, l’attention des Blue Warriors est retenue. Ils comprennent ainsi le refus d’Asgard et usent de l’effet de surprise pour rapidement massacrer les dix asgardiens qui les accompagnaient.


En haut, Alexer choisit de réitérer sa tentative, cela sans compter sur la réaction de Siegfried, qui fait de son corps un bouclier devant la femme de ses rêves.
Les bras croisés devant le corps, Siegfried est soufflé en direction des vitres brisées et retombe sur le parvis du Walhalla où les dix asgardiens baignent dans leur sang.

Alerté par les dégâts, Hagen qui attendait derrière la porte de la salle de réception, fait irruption dans la pièce et se jette dans un corps à corps contre Alexer.
Malheureusement, Hagen ne fait pas mieux que Syd et Thor. L’ensemble de ses coups est parfaitement esquivé :
Alexer - " Durant toutes mes années d’entraînement dans le froid sibérien, j’ai appris à repousser mes limites, à surpasser l’ensemble de mes sens et à atteindre un niveau supérieur à celui des cinq sens composant les caractéristiques d’un être humain normalement constitué. "
Essoufflé par tous ses mouvements inutiles, Hagen demande :
Hagen - " Parlerais-tu de celui qui sublime les cinq sens ordinaires ? Celui qui provient du dépassement de soi ? Le septième sens ? "
Alexer - " Evidemment. "
Une telle annonce ne fait qu’allumer le foyer qui brille dans les yeux de Hagen, des flammes aussi intenses que le deviennent les émanations de son cosmos. A la vitesse de la lumière, comme si son état de fatigue s’est dissipé, Hagen surgit devant Alexer qui n’a pas le temps de broncher et lui décoche une violente droite en plein visage, le repoussant à quelques mètres de la fenêtre détruite.


Sur la place du Walhalla, Siegfried, les vêtements complètement déchirés, se relève sans difficulté au milieu des dix Blue Warriors.
Il arrache donc ce qui lui reste de son maillot pour arborer son athlétique torse et ainsi se libérer de ses frusques gênants ses mouvements :
Siegfried - " Vous me faîtes perdre mon temps ! Dégagez ! "
Seuls quelques éclats de rire bien prétentieux viennent lui répondre.


A l’étage, le vent glacial s’est engouffré par toutes les brèches provoquées par la précédente confrontation des cosmos d’Alexer et Hilda, si bien que l’ensemble des feux de cheminées est amoindri.
Néanmoins, malgré le froid insinué dans les appartements, l’ambiance est chaude dans la salle de réception du Walhalla.
Freiya s’est précipitée auprès de sa s½ur, pour s’assurer de sa santé après les violents heurts ressentis à travers tout le domaine. Ensemble, elles prennent la fuite sous l’escorte de plusieurs gardes.
Alexer sourit honteusement en s’essuyant le filet de sang qui coule de sa bouche :
Alexer - " Tu m’as bluffé soldat. Je ne pensais pas que tu puisses toi aussi maîtriser le septième sens. "
Hagen choisit de répondre mais il n’a pas le temps d’ouvrir la bouche que déjà il se voit contraint de parer un coup de pied adressé sur son flanc droit. Il rétorque par le même geste en direction du visage de son adversaire, mais Alexer se baisse et passe dans le dos d’Hagen pour invoquer son arcane :
Alexer - " Blue Impulse ! "
Le noyau de cosmos de l’Orbe Bleue engloutit complètement le corps de Hagen avant de prendre la direction des cieux. De là-haut, l’Orbe Bleue s’atténue au fil des kilomètres parcourus, pour mieux laisser le corps retomber au loin dans la forêt de Loki, marqué de sang et sans vêtements.

Alexer observe son adversaire disparaître à l’horizon, puis s’engage dans les immenses couloirs du palais à la recherche des princesses de Polaris.


A l’extérieur, Siegfried vient d’achever un second Blue Warrior, en le frappant du tranchant de la main derrière la nuque.
Un troisième soldat enchaîne les coups de poings, sans pour autant inquiéter Siegfried qui bloque chaque tentative.
Deux autres hommes l’attaquent dans le dos, sans compter sur la vivacité et l’acuité sensorielle du futur Guerrier Divin qui effectue un saut dans les airs pour les éviter.
Toutefois, le bel homme n’a de cesse de lever la tête en direction du palais, inquiet pour sa bien-aimée.
Heureusement, les renforts ne tardent pas à arriver et relayent le garde du corps de la prêtresse d’Odin. Une vingtaine de soldats arrivent au compte-gouttes ainsi qu’Alberich, resté en retrait jusqu’ici, pour affronter les huit Blue Warriors restants.


Sur l’île d’Yíaros, dans le Parthénos :

Apodis, Philémon, Baucis et Juventas sont entre les deux camps, au milieu des hordes d’athéniens et de la déesse Hébé.

Les femmes s’approchent sans hésiter de leur déesse, laissant ainsi les deux hommes de leurs vies faire leur choix.
Apodis tourne sur lui-même, effaré par cette réunion des forces armées pour laquelle il n’a même pas été consulté. Il grimace en avalant sa salive lorsqu’il remarque que même Pullo et Cliff, ses fidèles soldats, ont agi sans l’en informer.
Apodis - " Athéniens, mes frères, qu’est-ce que ceci ? Avez-vous perdu la raison ?! "

Dominant les cohortes, Taishi expose la situation :
Taishi - " Il s’agit d’un ordre du Pope. Le blasphème fait à Athéna en laissant Hébé vivante n’a que trop duré ! "
Apodis - " Et tu as jugé bon de lancer une offensive sans m’avertir, moi, un sergent, autant responsable que toi sur cette île. "

D’ordinaire, le leadership d’Apodis aurait soulevé le c½ur des troupes. Malheureusement, en cet instant, tous le dévisagent avec indifférence. Le solide japonais en a conscience :
Taishi - " Nous autres sergents, Anikeï, Carina, Lena et moi-même, avons jugé bon de ne pas compter sur vous, Philémon et toi-même, pour cette mission. Vous êtes tombés en disgrâce auprès de nos hommes, après avoir noué des liens avec ces chiens d’hébéïens ! "

Philémon ne bronche pas, il n’a pas le courage de lever la tête vers le visage masqué de Baucis, sa bien-aimée.
Apodis, lui, ne se désarme pas :
Apodis - " Quel mal y a t’il à aider un peuple à se reconstruire après qu’il ait pris conscience de ses fautes ?! Ces gens sont des êtres humains, comme moi, comme vous, qui ont tous perdus des êtres chers. Aucun d’entre eux n’est soldats, les guerriers ont tous été vaincus sur cette île. Martyriser des innocents aurait-il dû être le comportement adapté ?! Je suis convaincu que mon défunt fils et ma défunte mère, victimes de cette Guerre Sainte, ne seraient pas de cet avis ! "
Les belles paroles du Saint de bronze de l’Oiseau de Paradis n’émeuvent, hélas, personne, si ce n’est du côté des hébéïens.

L’aînée des chevaliers est pressée de connaître la décision d’Apodis et Philémon :
Lena - " Nous avons perdu assez de temps. Il est temps de choisir votre camp. "
L’amante du Seigneur Crystal lance un ultimatum que les forces en présence s’empressent de voir résolu.

Le Saint du Lièvre échange un regard lâche à Apodis, puis, tête baissée rejoint les siens aux côtés de Lena.

Le grec tend faiblement la main vers son compatriote :
Apodis - " Phi… Philémon… Non… "

Désormais seul contre tous, Apodis est rongé par le doute. Dans sa mémoire l’image sordide de son enfant et de sa mère baignant dans le sang se mêle aux instants passés aux côtés des courageux hébéïens, de Juventas et de sa fille.

L’Oiseau de Paradis est perdu dans ses songes. Cela en devient trop long pour le Toucan :
Taishi - " Pfft… Hésiter entre la mémoire des siens ainsi que sa déesse et entre ces renégats… S’en est trop. Soldats ! J’ordonne la mise à l’arrêt d’Apodis Saint de bronze de l’Oiseau de Paradis et sergent de l’armée d’Athéna pour haute trahison ! "

Philémon et Carina serrent les poings à l’annonce d’une telle décision, pendant que Cliff et Pullo dissimulent, comme ils peuvent, leur tristesse devant leur supérieur déchu. Ils sont fidèles à Athéna et par conséquent, ils ne peuvent lutter contre les choix du Grand Pope.
Derrière son masque de femme chevalier, Juventas grimace, comprenant le dilemme auquel son amant doit faire face à présent, s’en voulant même de l’avoir un instant cru complice de ce coup d’état.

Le regard dans le vague, Apodis ne remarque même pas que cinq soldats se sont détachés des troupes pour l’encercler.
Menacé par les lances qui le tiennent en joug, Apodis repense aux confessions du soldat mourrant qu’il a découvert sur une plage à l’est d’Yíaros il y a plusieurs mois.
L’homme à l’agonie évoquait une garde spéciale du général des armées athéniennes qui agit de sang froid, sans la moindre valeur morale. Une garde au nombre de membres croissant de façon exponentielle, afin d’éradiquer les plus réfractaires envers la politique du Grand Pope. Une garde faite de mercenaires et qui serait à l’origine de cette Guerre Sainte contre Hébé, en orchestrant les premières tensions.
« Mais que faire ? Je n’ai aucune preuve de ce que j’avance. Puis Juventas me croit complice de tout ceci. Les hébéïens ne défendront pas un de ceux qui les a opprimés. De l’autre côté, le Sanctuaire se retournera contre moi, je serai seul contre tous… », constate le malheureux chevalier. Jusqu’à ce qu’il s’offusque : « Et mes valeurs ?! La mémoire de ma famille, ceux qui croient en moi et… Et la justice ?! Non, je refuse de suivre Athéna et le Grand Pope, contre tous les idéaux pour lesquels je suis devenu Saint. Je serai châtié, déchu et sûrement tué, mais je ne peux me résoudre à abandonner Juventas, les hébéïens et tout ce qu’ils m’ont apporté. »
Ses yeux reprennent vie, leur donnant ainsi une teinte rouge sanguine, comme celle qui illuminait les prunelles de son ancêtre Tenma.
C’est alors qu’il finit d’être convaincu. En observant ses cinq inquisiteurs, il reconnaît sur chacun d’eux, à des endroits différents pour chacun, le même tatouage que celui porté par l’athénien de la plage sur l’avant-bras. Une tête de mort dans laquelle passe un serpent. La même marque que les hommes accompagnant sans cesse le général Gigas.
« Le détail m’était paru anodin jusqu’ici, mais désormais il confirme les dires du mourrant. La milice crée par Gigas est donc réelle. Il n’y a plus de doute permis ! », se décide-t-il.

Apodis sort de sa réflexion lorsque tout à coup, une main vient saisir une lance athénienne pour en dégager le soldat propriétaire et menaçant.
Le soldat est renvoyé dans ses rangs par Philémon à la surprise générale. Le petit grec aux cheveux hirsute regarde avec un sourire chenapan son compatriote :
Philémon - " C’est de la folie, je le sais, mais je refuse de me battre pour cette politique. Cela va à l’encontre de ma foi de chevalier. "
« Comme je suis ridicule, lui n’a pas attendu d’avoir vent de la milice de Gigas pour comprendre qu’il y avait un problème. », sourit Apodis.
Apodis - " On va se faire massacrer chez camarade. Tu en as bien conscience ? "
Le visage traversé par une cicatrice à hauteur de l’½il gauche, le Saint du Lièvre s’amuse de la situation :
Philémon - " De toute manière, si nous ne mourrons pas aujourd’hui, nous mourrons dans les semaines qui suivent, lorsque le Pope enverra du renfort. "

Pour mettre fin à leurs chuchotements, davantage d’athéniens se détachent pour les encercler tous les deux. Le signal ne tarde pas, Taishi sonne la charge.

Dans la grande salle du trône, la masse athénienne s’élance en direction d’Hébé et de ses Alcides, massacrant au passage ce qu’il reste des soldats hébéïens.

Au milieu de l’avancée athénienne, Apodis et Philémon défont les leurs jusqu’à ce que Anikeï, Lena et Carina viennent les chercher.

Anikeï - " Je t’avais bien dis que mon don de prémonition était juste. Je t’avais prévenu, je t’avais demandé de renoncer à tes mauvaises intentions. "
Apodis - " C’est toi-même qui m’as dis te voir mort dans tes visions. Alors ouvre les yeux avant qu’il ne soit trop tard, tout ceci est… "
Le Saint de bronze n’a pas le temps d’achever sa phrase qu’il est heurté derrière la nuque par un violent coup de genou de Lena.
La sibérienne profite du déséquilibre d’Apodis, consécutif à son attaque surprise, pour le cogner avec ses deux mains entre les reins. Le chevalier aux cheveux bleus, rebondit une fois sur les dalles marbrées de la salle puis se ressaisit aussitôt.
D’un coup de pied retourné en plein visage du chevalier de la Boussole, il parvient à se remettre face à elle. Néanmoins, il ne peut pas en profiter pour enchaîner, car déjà le Saint de Cassiopée l’en empêche. Anikeï surgit sur le flanc droit d’Apodis. D’une grande agilité, l’Oiseau de Paradis renvoie sa jambe gauche, avec laquelle il a riposté contre Lena dans le sens inverse sans même avoir touché le sol pour prendre son élan. Son talon heurte Anikeï sur le sommet du crâne. Par ce double coup porté sans même reprendre appui, Apodis prouve qu’il est d’ôté d’une musculature très travaillée et qu’il dispose d’un grand sens martial.
Néanmoins, c’est dans ses bras que réside sa principale qualité au corps à corps. Il l’expose sans attendre après qu’Anikeï soit désorienté par son crâne ouvert. Une droite dans les côtes, une gauche dans l’abdomen et un uppercut, toujours du bras gauche, sans avoir à réarmer son bras, soulèvent chaque fois du sol l’ancien disciple d’Albior au physique androgyne, preuve de l’importance de l’impact des coups.
Hélas, Apodis n’a pas le temps de mettre hors combat Anikeï que Lena revient à la charge, le cosmos chargé à bloc :
Lena - " Diamond Dust ! "
Une importante vague de froid repousse Apodis qui a juste eu le temps de mettre son bras gauche en garde. La chute des températures invoquée par la Poussière de Diamant est telle que les soldats athéniens alentours volent en morceaux après avoir été cristallisés.
Apodis, lui, sent son bras s’engourdir si fort qu’il finit par le laisser retomber le long de son corps. Par-dessous son armure, sa peau est bleuie par le froid.
Lena - " Tu ne devrais plus pouvoir te servir de ton bras gauche avant longtemps. "
Au même instant, Anikeï dégage son arcane :
Anikeï - " Znyshchennya Kita ! "
De son poing jaillit un monstre fait d’eau qui éclate contre Apodis. Le bruit du choc est semblable à un éclat de verre. Sur toute sa surface, la Cloth de l’Oiseau de Paradis voit une fine couche de sa matière voler en poussière. Pire, sa peau se craquelle, provoquant une mise à vif de sa chair sur certaines parties du corps.
Apodis pose un genou à terre, le visage souillé par le sang qui s’écoule des fissures de sa peau.
Anikeï est désolé face à l’état de son camarade. Cela dit, il n’a pas le choix :
Anikeï - " Le Znyshchennya Kita, la Destruction de Cetus, est une attaque basée sur le mythe de Cassiopée. Pour conjurer l’offense faite à Poséidon, Cassiopée donna sa fille en sacrifice à Poséidon. Le Dieu des Océans envoya le monstre Cetus, la baleine, contre Andromède. Mon arcane est basé sur ce monstre fait d’eau. "
Le Saint de la Boussole renchérit :
Lena - " Or, le choc de l’eau du Znyshchennya Kita et du froid du Diamond Dust sur ta peau va avoir raison de toi. Ton armure de bronze gèle à partir d’une température inférieure à -150 degrés Celsius. A force de persévérance, ton armure toute entière tombera en morceaux de verres. Ton corps, lui, ne tiendra certainement pas jusque là. Tu vas mourir dans d’horribles souffrances pour avoir voulu t’opposer à notre déesse Athéna. "
Les deux Saints de bronze déclenchent leurs techniques de façon synchronisée. Pris au piège entre les deux vagues de cosmos, Apodis ne trouve d’échappatoire qu’en sautant haut. Néanmoins, une fois dans les airs, l’onde de choc des deux cosmo énergies le déstabilise. Lena profite de l’occasion pour bondir les deux poings en avant dans les airs afin de cogner Apodis en plein estomac. L’élan de Lena projette Apodis jusqu’au plafond dans lequel il s’encastre.
Pendant que Lena retombe sur ses pieds, Anikeï s’élance à son tour pour achever Apodis. Pied en avant, il cogne le Saint de l’Oiseau de Paradis en pleine face et lui fait traverser le plafond pour retomber à l’étage supérieur.
Couché sur le dos, défiguré par ses anciens frères d’arme, le grec ne perd pas espoir et cogite durant ce court répit, pour trouver la parade à la combinaison des forces de la Boussole et de Cassiopée.


A l’étage inférieur, dans la salle du trône, au milieu de l’attroupement devant Hébé, Philémon esquive à grande vitesse les vagues de froid de Carina de la Carène du Navire.
Carina - " Diamond Dust ! "
Philémon fuit à nouveau et apparaît comme d’habitude à proximité de Carina pour la frapper légèrement sans l’intention de la blesser.
Depuis le début du combat, son discours n’a pas changé :
Philémon - " Carina, je t’en prie. Ecoute ton c½ur. Tu ne vois donc pas que cette tentative de déicide est à l’opposé de l’enseignement de chevalier que nous avons reçu ?! "
Carina - " J’ai reçu mon enseignement de femme chevalier par Lena de la Boussole. Elle est mon mentor et m’a toujours montré le droit chemin. Si aujourd’hui elle vous considère comme des rebelles envers Athéna, elle ne peut se tromper. Diamond Dust ! "
Philémon évite à nouveau et riposte en balayant les jambes de sa camarade avec la sienne avant de poursuivre :
Philémon - " Toi-même tu m’as fais part de tes doutes lors de notre arrivée ici. Et bien avant de venir sur Yíaros ton maître disait ne pas réaliser cette politique du Sanctuaire. Je ne comprends pas enfin, tu as été envoyé en Egypte sur nos terres conquises contre des dieux hostiles et toi-même tu t’es déclarée outrée par l’attitude de notre armée sur place. Les ordres viennent de la même personne que ceux qui nous ont été donnés à l’attention des hébéïens. Cette Guerre Sainte dépasse les fondamentaux de la chevalerie. "
Carina s’acharne contre Philémon en tentant un uppercut en se relevant. Le petit grec bloque le poing de Carina et le serre si fort qu’il la met au supplice, à genoux :
Philémon - " Je suis certains que cette Guerre Sainte dépasse même Athéna. Si nous allons au bout de ces ordres qui émanent du Sanctuaire alors nous ne serons plus dignes d’être des Saints. "
A cette annonce, Carina relâche la pression de son poing, renonçant ainsi au combat. Touchée directement par Philémon, elle s’étonne de voir son camarade lui sourire, loin d’être rancunier envers elle.


En Grèce, à l’extrême nord/ouest du Sanctuaire :

La belle Lilith et le divin Aphrodite approchent une zone de plus en plus désertée. Si bien, que le chevalier d’or lui confesse :
Aphrodite - " Ici tu peux ôter ta capuche, personne ne te verra. "
Elle s’exécute en levant les yeux droit devant elle, émerveillée :
Lilith - " Mais… Où sommes nous ? "
La jeune femme aux cheveux lilas découvre, à flanc de montagne, de multiples temples en ruine qui en entourent un autre, plus imposant. Tous sont laissés à l’abandon. L’état de délabrement est tel, qu’une partie de ces ruines est immergée et qu’une autre est envahie par la végétation, dense et florissante. Des courts d’eau viennent agrémenter le décor idyllique.

Sans obtenir de réponse de la part d’Aphrodite, la jeune femme s’engage dans un champ de fleur. Elle y  tournoie, tournoie, rit et finit même par pleurer, heureuse de cette liberté retrouvée.
Soudain, son attention est figée sur une statue représentant un homme et Athéna, encore enfants.

Aphrodite explique alors à Lilith :
Aphrodite - " Il s’agit d’Abel. Jeunes, avant qu’Abel ne veuille purifier la Terre, Athéna et lui étaient très proches. Puni par Zeus lui-même, l’existence d’Abel fut reniée par la plupart et son sanctuaire interdit par Athéna elle-même. Nous sommes à Dignity Hill, là où personne n’est venu depuis les temps mythologiques. "
Lilith - " Personne hormis nous. "
Aphrodite - " Je suis chargé depuis plusieurs années par le Pope d’une mission en ce lieu. Bien évidemment, je ne me suis jamais approché du temple principal… "
Il pointe du doigt le plus imposant palais qui semble avoir été le seul épargné par les ravages du temps :
Aphrodite - " … Le Temple de Corona, temple d’Abel. Ca serait un réel blasphème contre les dieux de vouloir s’en approcher. "
Lilith - " Une mission ?! Ici ?! "
Aphrodite - " Je ne peux pas t’en dire plus. "
Il pointe dans une autre direction un champ de roses :
Aphrodite - " La seule chose que je te demande, c’est de ne pas approcher cette zone. "
Une légère bourrasque venant du champ en question vient jusqu’aux narines de la jeune femme. Lilith sent un parfum troublant, déstabilisant. A la fois stimulée et affaiblie, elle s’effondre dans les bras d’Aphrodite qui la réceptionne sans difficulté :
Lilith - " Que m’arrive-t-il ? "
Le bel homme sourit chaleureusement :
Aphrodite - " Tu es sous l’effet de mes roses. Leur odeur désinhibe tous tes sens, à tel point que tu t’en retrouves désorientée, partagée par un sentiment d’extrême excitation malgré ton incapacité de mouvement, le rétrécissement de ton champ de vision et la concentration de ton odorat et du goût sur le seul parfum de mes fleurs. "
Lilith - " Pourquoi… Pourquoi m’avoir amené là ? Souhaitez-vous finalement me voir mourir ? "
Aphrodite confesse :
Aphrodite - " Je dois avouer que ton existence est désormais un danger pour le Sanctuaire. Ta survie au traitement du Pope et de Deathmask pourrait lever le voile sur des choses qui dépassent ton imagination. Te tuer aurait été la plus raisonnable des décisions. Seulement Deathmask s’est attaché à toi. Puis moi aussi. Au point que je te vois entourée d’une aura bienfaitrice, belle et chaleureuse. Aussi admirable, non, plus admirable encore que ce jardin que je garde secret et dans lequel je laisse mon esprit vagabonder les jours où je me sens seul. "
Lilith - " Etes-vous réellement si seul que ça Aphrodite ? "
Aphrodite - " Par précaution, je me suis crée une barrière autour de ma beauté, refusant de la souiller pour quiconque. A tel point que les roses que je cultive par l’incandescence de mon cosmos deviennent aussi repoussantes que mon ego. "

De plus en plus absorbée par l’effet aphrodisiaque des roses du chevalier, Lilith laisse ses bras tomber le long de son corps.
Lilith - " Voilà pourquoi vous allez me faire mourir ici chevalier d’or ? Parce que vous avez le sentiment que je vous ai offensés ? "
Aphrodite baisse timidement les yeux en soufflant :
Aphrodite - " Tu n’y es pas. Je veux simplement t’offrir ce magnifique décor en remerciement de ta douce présence. Cependant, tu ne pourras pleinement en profiter tant que mon champ de roses continuera de pulluler ici. "
Il soulève le corps déjà étendu dans ses bras et continu de progresser jusqu’au plein milieu du champ. Les épines des tiges chatouillent délicatement ses chevilles plutôt que de les lui griffer.

Les sens et la conscience libérés de toute entrave, Lilith essaie d’attraper de ses lèvres celles du suédois. Hélas, sa tentative est vaine, trop épuisée par le parfum.
Aphrodite arbore une mine satisfaite tandis qu’elle perd connaissance. Il se mord volontairement la lèvre pour laisser apparaître une légère marque de sang.
C’est seulement à cet instant qu’il offre le baiser qu’attend la jeune femme.
Celle-ci, d’abord amorphe, revient petit à petit à elle jusqu’à finalement être pleinement lucide et étreindre davantage le Saint.
Leur baiser devient plus langoureux, le sang d’Aphrodite servant de contrepoison, Lilith est de plus en plus entreprenante. Agenouillée, dominant par sa taille un Aphrodite assis sur son postérieur, elle commence à dégrafer sa toge.
Cependant, le bel homme se veut plus distant :
Aphrodite - " Si mon sang te sert d’antidote, il n’enlève pas moins l’effet désinhibant de mes roses. Je ne souhaite pas corrompre ton esprit. Le but de cette journée est pour moi de contempler les deux choses plus belles qu’il m’est donné de réunir, ce sanctuaire et toi. "

Cette sincérité dans les propos d’Aphrodite convainc Lilith de défaire entièrement sa robe :
Lilith - " Alors dans ce cas, si ton objectif pour aujourd’hui est d’admirer, je te laisse le soin de le faire de la meilleure des façons. "

Etonnamment, les épines ne blessent pas plus Lilith qu’elles ne blessent Aphrodite. Aussi douces que les pétales qu’elles portent, les tiges de ces roses baignent les deux amis dans un champ de coton au paysage idyllique.

Les heures passent. Et tandis que les deux promeneurs discutent, allongés côte à côte, observant les nuages voguant dans le ciel illuminé par un soleil majestueux, l’attention de Lilith se focalise sur un étrange relief sous la verdure du jardin.
A la place de quelques tiges épineuses, d’énormes ronces recouvrent un objet à l’apparence cubique. Cet aspect, elle le connaît. Il est semblable à celui de la Pandora Box qu’elle a déjà vu dans la demeure du Cancer. Il n’y a pas de doutes, le jardin d’Aphrodite dissimule une Cloth.


Plus haut, sur la colline qui surplombe le champ, un jeune homme à la carrure digne d’une statue grecque reste à observer les deux camarades avec discrétion.
Ses cheveux châtains clairs ébouriffés et son visage marqué d’un âge aussi avancé, voir plus, que celui des Saints d’or laisse présager à sa tenue, celle d’un apprenti Saint, tous les symboles d’un raté.
En effet, il est rare de trouver des apprentis avoisinant les vingt-cinq ans sans qu’ils ne soient devenus Saints, soldats ou serviteurs à cet âge.

Cependant, au-delà de sa tenue négligée, son visage raffiné trahit les préjugés que quiconque pourrait avoir au premier regard.

Soudain, l’inconnu se met en position de combat en direction d’un rocher derrière lui.
Heureusement, la présence qu’il détecte n’est autre que celle d’une connaissance. Une femme au visage dissimulé sous un masque. Ses cheveux longs, blancs grisonnants, descendent dans son dos jusqu’à son postérieur et tombent en de fines mèches sur sa poitrine habillée d’un maillot kaki. Son court short de même couleur permet à ses longues et fines jambes de présenter leur belle apparence tandis que ses chevilles sont lacées par ses escarpins.
D’un ton amical, la demoiselle, Yulij, est formelle :
Yulij - " Les étoiles sont claires, c’est toi qui l’a dis. Il n’y a plus de doutes à ce sujet. La Cloth de notre défunt maître est ici Nicol. "
Ce à quoi répond le susnommé :
Nicol - " Et c’est ce Saint d’or qui la garde. Dans ce jardin maudis. "
Yulij - " Quand nous l’aurons récupéré, nous pourrons faire éclater la vérité au Sanctuaire. "
Nicol - " En effet. Nous pourrons confirmer que celui qui se fait passer pour le frère du Grand Pope sous l’identité d’Arlès de l’Autel, notre maître, est un usurpateur ! "



Athénien ? Hébéïen ? Qu’étais-je resté ou qu’étais-je devenu ?
Il me fallait faire un choix, celui de la foi ou celui de l’amour ?
J’ai décidé de suivre la voix que Netsuai m’avait poussé à défendre en devenant Saint.
Et si au Sanctuaire la piste suivie par le mystérieux Nicol et son acolyte Yulij annonçait beaucoup de rebondissements, moi je suivais la justice, pour l’amour. Seulement pour l’amour.
Le même pour lequel les asgardiens affrontaient les Blue Warriors.

Author Topic: Chapitre 36 - Le début des hostilités  (Read 9264 times)

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sylvia

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Coucou,

Tu n'aurais pas oublie le chapitre 37 par hasa :mdr: :niark:rd.

Offline Kodeni

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Non non, je dois faire une dernière relecture et je pense le publier d'ici mardi au plus tard.

sylvia

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Bonsoir Kodeni

Es tu sur que tout va bien, le chapitre  refuse de paraitre!! c'est quoi cette attente interminable moi qui ne suis pas très patiente c'est très difficile.

Sylvia

Offline Kodeni

  • Modérateur
Désolé, vie privée et pro très chargées actuellement. Je l'ai sous le coude. Toujours cette satanée relecture avant publication et c'est en ligne...

sylvia

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pas de souci ne t'inquiète pas

Biz