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Topic Summary

Posted by: Kodeni
« on: 18 September 2012 à 17h12 »

Sauf que je n'ai pas assez de temps pour assurer sur le long terme deux chapitres par mois.
Non, la ressemblance n'est pas spécialement volontaire et elle n'influera pas sur le scènario.
Posted by: sylvia
« on: 17 September 2012 à 21h51 »

Bonsoir,

Oui les vacances sont finies les programmes reprennent.comme a la tele qu derange pas!!! Lols! Tu sais 2 par mois vraiment ca ne me derange pas! C'est etrange cette ressemblance avec saori cela va jouer un role ou pas?
Posted by: Kodeni
« on: 11 September 2012 à 17h16 »

Merci beaucoup.
La suite fin septembre début octobre, je reprends la publication mensuelle.

J'avais dis qu'Aphrodite deviendrait sympathique au fil de la fiction.
Ce n'est pas tant la réaction de Deathmask qui sera intéressante mais surtout la conclusion de ce triangle amoureux.
Posted by: sylvia
« on: 10 September 2012 à 22h35 »

Bonjour kodeni,

Je poursuis avec une grande joie et assiduite les aventures de nos heros. J'adore tu sais que je suis une de tes fans!! A quand la suite! Ce revirement d'Aphrodite est tres touchant et interessant.

J'ai hate de savoir si notre ami deathmask va apprecier ce rapprochement.

A bientot
Posted by: Kodeni
« on: 26 August 2012 à 21h55 »

Nous y étions, nous rentrions dans une nouvelle ère.
Au Japon, de jeunes chevaliers allaient s’affronter lors d’un tournoi, pour obtenir… Une armure d’or.
Alors que l’annonce de l’ouverture, en date du 17 septembre 1986 de la Galaxian War allait être faite, Saga ordonnait l’attaque d’Yíaros.



Chapitre 35 - De nouvelles batailles à travers le monde

Sur l’île d’Yíaros :

10 septembre 1986.
Le soleil n’est pas encore levé, que les précipitations ne cessent de noyer les occupants de l’île jusqu’aux os.
Le vent souffle si fort qu’au sud, sur le port désormais rénové, l’unité athénienne chargée de vider un bateau venu du Port du Destin a été balayée par une vague gigantesque. Trois hommes ont ainsi été rappelés à la mer et sont portés disparus.
La coque du vaisseau, ne cesse de venir heurter les quais, ennuyant ainsi les équipes qui déchargent les vivres.

Plus loin, entre les deux chaînes de montagnes qui offrent le seul détroit permettant d’accéder à l’île, Taishi attend seul, à l’abri des regards, une marchandise particulière.
Objet qui ne tarde pas à arriver en la personne de Ptolémy dont l’identité est dissimulée sous son masque et sa soutane marron.
Taishi se courbe légèrement devant son supérieur, le Saint d’argent se contente de l’informer :
Ptolémy - " Sa majesté le Grand Pope espère que tout est en place. "
Taishi - " Ça l’est. "
Ptolémy - " Bien. Dans ce cas, tu as ordre d’agir immédiatement. Renvoie un messager au Sanctuaire pour nous informer du bon succès de ta mission. "
Taishi tape légèrement avec son poing contre la partie de sa Cloth couvrant son c½ur, puis tend son bras en direction de son supérieur :
Taishi - " Entendu Saint de la Flèche. "
Ptolémy rend au chevalier du Toucan le même signe, puis repart en direction du navire qui lèvera bientôt l’ancre.


Au royaume d’Asgard, sur l’Autel du Destin :
 
Sept mois ont défilé depuis les incidents provoqués par la fuite de Rhadamanthe et de Myu en direction des terres du sud.
La vie a repris son cours à Asgard depuis, une vie faîte de prières envers le Seigneur Odin pour la princesse Hilda qui ne sort jamais sans la protection de son fidèle lieutenant, Siegfried de Dubhe.
Postée sur l’Autel du Destin, son habituel pont situé au sud du domaine, la belle souveraine vêtue de sa longue robe azur joint son cosmos bienfaisant à ses douces paroles à destination de son dieu.

Voici maintenant deux semaines que la météo est agitée. Aux fréquentes tempêtes de neige, se joignent de violentes avalanches.
Hilda craint qu’un danger les menaces de nouveau et met tout en ½uvre pour calmer la colère d’Odin.

Siegfried reste debout, les bras croisés, à observer sa douce princesse invoquer les forces divines.
Ses yeux brillent de mille feux et sa gorge s’assèche, comme chaque fois où il contemple celle pour laquelle il ressent un amour sans bornes.
Seulement, comment peut-il oser jouir d’un tel plaisir, alors que son rôle est d’être le plus impartial possible pour elle. Telle est ce sentiment de culpabilité qui le ronge chaque jour qu’Odin fait.

Cette torture permanente cesse lorsque la prêtresse achève enfin ses invocations.
Elle avance d’un pas délicat jusqu’au bel asgardien qui attend là depuis des heures, à peine couvert, malgré les rudes conditions climatiques.
Epuisée par les efforts que lui demandent de si longues prières, elle titube et se tient la tête pour tenter de contenir sa migraine.

À l’approche de son lieutenant, elle remarque que celui-ci n’a qu’une hâte, venir la soulager de ses maux. Hilda lui passe alors sa main sur sa mâchoire contractée. Malgré l’air dur que se donne Siegfried, la princesse de Polaris remarque que cette caresse le gêne :
Hilda - " Voyons Siegfried, mon geste d’affection te dérange-t-il à ce point ? "
Siegfried baisse aussitôt la tête et se tient au garde à vous :
Siegfried - " Absolument pas Majesté. Je réagis de la sorte uniquement parce que je ne me considère pas comme digne d’une telle attention. Après les tourments que vous endurez pour nous, je me sens bien ridicule de recevoir ainsi votre bénédiction. "
Hilda - " Pourquoi en serait-il autrement quand l’homme qui veille sur moi depuis mon enfance passe des heures à subir les morsures du froid pour s’assurer qu’il ne m’arrive rien ? "
En demandant cela, Hilda réalise aussitôt les égards bien plus que loyaux que lui voue son sujet. Siegfried est davantage embarrassé. Il baisse encore plus bas la tête.
Hilda lui cueille alors ses mains gelées et les réchauffe de son cosmos bienfaisant. L’aura chaleureuse de la représentante d’Odin soulève davantage le c½ur de son ami et lui arrache par la même occasion des larmes.
Ne trouvant pas au fond de lui le courage d’avouer ses sentiments à Hilda, Siegfried s’obstine à scruter la neige qui couvre le sol polaire.
Incapable, en raison de son statut d’assurer la réciprocité de son affection, Hilda vient poser sa tête contre le torse robuste de son chevalier :
Hilda - " Je suis épuisée Siegfried. Le retour au château va être long et pénible. "
Le robuste enfant du pays glisse alors avec prévenance sa main gauche dans le dos d’Hilda, tandis que son bras droit force derrière les genoux de celle-ci afin qu’elle se laisse porter :
Siegfried - " Laissez-moi partager votre fardeau. "
Tenant ainsi la princesse dans ses bras, Siegfried consume à son tour sa cosmo énergie afin d’apaiser l’objet de ses obsessions.

Soutenue par tant d’énergie, Hilda niche son visage dans le col de l’admirable guerrier et, à peine lucide, lui baise le cou, lui arrachant au passage un timide sourire.


Plus loin, dans la forêt de Loki, Syd et Thor constatent involontairement la scène durant une partie de chasse :
Syd - " Quand va-t-il trouver la force de lui avouer sa passion ? "
Le géant entoure la tête de son camarade sous son bras et le secoue amicalement :
Thor - "Laisse donc ce couple vivre de son amour platonique ! "
Syd se débat en toute sympathie et se retrouve les fesses dans la neige, ce qui fait exploser Thor de rire.

Vexé, Syd se relève et ramasse la demi dizaine de lapin qu’il a capturé et lacé par les pattes :
Syd - " Tu peux te moquer, en attendant j’ai remporté notre partie de chasse, à cinq lapins contre trois ! "
Thor se défend en souriant :
Thor - " Peut-être, mais j’ai eu un grizzli ! "
Syd - " On a dit que ça ne comptait pas aujourd’hui, seul le petit gibier devait être traqué ! "
Brutalement, les deux amis cessent leur querelle et pivotent en direction du sud, à proximité des frontières du royaume :
Syd - " Tu l’as senti aussi ? "
Thor - " Oui, plusieurs présences s’approchent, dont une disposant d’une cosmo énergie effroyable ! "

Soudain, un projectile fonce sur les deux camarades. Il arrive si vite qu’ils ont à peine le temps de s’écarter en faisant une roulade sur le côté.
L’objet s’échoue juste à l’endroit où ils étaient positionnés.
En reprenant leurs gardes, ils reconnaissent un immense ours à poil blanc. Le colosse s’exclame :
Thor - " Mais c’est… "

La voix du puissant membre du groupe d’intrus prend la relève :
Alexer - " C’est un grizzli en effet. J’ai cru comprendre que cette animal était au centre d’une petite querelle Alors je l’offre au chasseur qui n’en avait pas encore capturé un. Qu’il se rassure, l’animal est mort. "
Syd est directement blessé par une telle apparition. Tout en serrant les dents, il pointe du doigt l’individu couvert d’une Cloth d’un gris bleuté aux contours métallisés, protégeant ses jambes jusqu’au haut des cuisses, entièrement son torse, la ceinture ainsi que ses avant-bras et munie de larges épaulettes à peine cachées sous son épaisse cape en fourrure brune :
Syd - " Qui es-tu étranger ? Je vois à la tenue de tes hommes, que vous n’êtes pas d’Asgard ! "
Alexer - " Quelle perspicacité ! Mais tu as raison, je manque à tous mes devoirs, je suis Alexer Roi de Blue Graad ! "
Ayant grandi dans un village appauvri où la culture est très absente, Thor s’interroge :
Thor - " Blue Graad ? "
Syd qui a bénéficié d’une instruction plus riche l’informe :
Syd - " Blue Graad fait comme Asgard parti des royaumes du grand nord. Il est sous la juridiction d’Athéna et a vu la majorité de sa citée et de son peuple être détruits par de grosses catastrophes climatiques. Cependant, son souverain est Piotr et non Alexer. "
Alexer applaudit le fils de bonne famille :
Alexer - " Félicitations cher ami. Tu m’épates. Seulement tu seras ravi d’apprendre que Piotr va être destitué de son trône par son sang. J’ai l’intention de reprendre les choses en main. "
Syd - " Et en quoi devrais-je être ravi ? "
Alexer claque des doigts pour ordonner à ses hommes de se positionner devant lui. Les dix soldats s’exécutent aussitôt et poursuivent leur avancée :
Alexer - " Tu le sauras bien assez tôt, maintenant, rends-toi au Walhalla informer la Princesse Hilda que son futur époux souhaite la rencontrer. "

La situation dépassant Thor, il répète pantois :
Thor - " Futur… Epoux ?! "
Syd s’insurge :
Syd - " Je n’ai aucun ordre à recevoir de toi ! Les convives de sa Majesté Hilda ne sont conduits à elle que sur son injonction ! Nous n’avons pas été informé de la venue d’un porte-parole de Blue Graad. "

Alexer tend naïvement les bras vers le ciel :
Alexer - " Bien dans ce cas… "
Il achève sa phrase en apparaissant dans le dos de Syd à une vitesse que le futur Guerrier Divin ne songeait pas pouvoir atteindre :
Alexer - " … je vais m’inviter auprès d’elle ! "
Syd n’a pas le temps de se retourner qu’il est violemment frappé derrière la nuque.
Tandis que son compagnon s’échoue tête la première dans la poudreuse, Thor décoche un violent coup de poing, dans lequel il invoque l’entièreté de son cosmos :
Thor - " Titanic Hercules ! "
Le Poing du Titan fracasse le sol pendant qu’Alexer parvient à se mouvoir si bien qu’il n’est même pas affecté par l’onde de choc.
Il apparaît devant le géant et le cogne avec son genou en plein visage, explosant sur le coup le nez de l’asgardien. Thor s’écroule en se tenant le visage pour contenir l’hémorragie.
En prenant appui sur le sol, Syd se projette dans les airs et profite d’une éclaircie pour éblouir son adversaire, comme l’avait fait auparavant contre lui les Spectres Myu et Rhadamanthe.
Il retombe dans sa direction en le frappant de toutes ses forces :
Syd - " Viking Tiger Claw ! "
Démuni de toute garde, Alexer est matraqué de coups et est repoussé en arrière.
Toutefois, seul son visage est égratigné.
Syd - " Sans son armure, les Griffes du Tigre Viking lui auraient causé bien plus de dommages. "
D’un revers de la main, Alexer essuie le filet de sang qui s’écoule de sa bouche en avouant :
Alexer - " Je t’ai sous-estimé chasseur d’Asgard, je ne commettrai plus cette erreur, l’Orbe Bleue aura raison de vous. "

Thor rejoint Syd et, malgré ses contusions, concentre à nouveau toutes ses forces.
Chacun invoque son plus puissant arcane, tout comme Alexer qui croise les bras en direction du sol :
Thor - " Titanic Hercules ! "
Syd - " Viking Tiger Claw ! "
Alexer - " Blue Impulse ! "

Des rayons lumineux, gravitent autour d’un noyau, semblable à une sphère d’eau glacée provoquée par Alexer.
Les deux asgardiens ont à peine le temps de rassembler leurs cosmos que déjà les rayons les atteignent.
Le phénomène annihile totalement les efforts de Syd et Thor qui sont soulevés comme des fétus de paille et emportés dans la tempête de glace d’Alexer…


En Sicile, sur le Mont Etna :

Le régional de l’étape n’a pas fermé l’½il de la nuit. Sous une bruine persistante, il observe le levé du soleil en compagnie d’Epione.
Epione - " Mei ne tardera pas à se lever. Je veux donc t’exprimer à quel point je suis heureuse de te savoir prêt de nous depuis bientôt un an. "
La jeune femme aux cheveux violets ôte son masque pour exposer un visage encore plus resplendissant que ses formes généreuses. Le maquillage bleu par-dessus ses grands yeux océan, son nez fin et ses lèvres sensuelles la rendent magnifique.

Bien vite elle approche le Saint d’or pour lui baiser les lèvres, ce que Deathmask préfère éviter :
Deathmask - " Epione. Je t’ai déjà refusé à mon retour en Sicile. Ma position n’a pas changé aujourd’hui. "
Epione - " Tu as fais de moi un Saint avant l’arrivée de Mei. Mais je n’ai jamais pu supporter que tu portes plus d’affection à ce nouvel apprenti qu’à moi. "
Deathmask - " Tu sais que je rejette l’amour sous quelque forme qu’il soit s’il s’agit de s’engager. "
Epione - " Pourtant, lorsque je t’ai révélé être mécontente avant que tu ne quittes l’Etna, nous nous sommes affrontés et tu as brisé mon masque. Aujourd’hui je refuse toute autre solution, que celle de t’aimer. "
Deathmask - " Je ne peux pas. Je suis désolé. "

L’italien préfère regagner la maisonnette afin de ne pas avoisiner trop longtemps cette égyptienne qui suscite volontiers l’envie de pécher.

Consciente de son attraction envers les hommes, Epione n’hésite pas à lancer :
Epione - " Mei a beau être doué, la dernière étape de son enseignement va te demander du temps. Crois-tu que tu tiendras si facilement le coup, en restant constamment à mes côtés ?! "


Au royaume d’Asgard, au temple Walhalla :

La route pour relier l’Autel du Destin au temple Walhalla est longue et périlleuse. Il faut à la prêtresse traverser chaque fois la route de cristal, en passant devant la vallée des avalanches, puis la forêt d’améthyste où mille dangers la guette.

Cette fois-ci endormie dans les bras de son mécène, Hilda n’a pas eu à supporter l’éprouvant trajet. Néanmoins, elle sursaute inopinément une fois arrivée sur le parvis du temple :
Siegfried - " Alors vous aussi, vous l’avez ressenti votre Majesté ? "
Hilda - " Oui, les cosmos de Thor et Syd se sont éteints. Nous devons retourner près de là où ils se trouvaient. "
Siegfried - " N’est-ce pas folie que de vous conduire dans cet état à la source qui a vaincu si facilement deux des plus puissants hommes de cette contrée. "

La voix de la douce Freiya surenchérit :
Freiya - " Grande s½ur ! Siegfried a raison, vous devriez rentrer vous reposer. "
Hilda voit sa s½ur sortir du palais en compagnie d’Hagen :
Hagen - " Majesté, laissez Siegfried et moi-même nous rendre sur place, je vous en conjure. "

Hilda se libère de l’étreinte de Siegfried et se referme. Sa voix est plus dure et plus impérative qu’à l’accoutumé :
Hilda - " Je sens qu’un grand danger nous guette. Bien au-delà de ce mystérieux visiteur, une force plus maléfique agit. Il me faut rencontrer cet homme. "
Face au ton adopté par la belle princesse, Siegfried et Hagen s’agenouillent sagement.
Bien qu’en désaccord total avec elle, ils acquiescent : « Qu’il en soit ainsi Majesté ».


Depuis la fenêtre d’une chambre, au temple Walhalla, un homme aux cheveux vert foncé guette l’entretien du quatuor.
Torse nu, présentant une musculature méticuleusement travaillée, il est sorti de ses pensées par la voix harmonieuse de Bedra :
Bedra - " Voilà, je t’ai fais rapiécer tes vêtements. "
Bud - " Tu n’étais pas obligée. "
Bedra - " Depuis que j’ai découvert que tu n’étais pas Syd et que je sais désormais qui tu es, je ne peux pas rester indifférente. "
Bedra est attendrie par l’attitude de Bud quand celui-ci baisse la tête pour masquer sa timide satisfaction face à la sympathie de la promise de son jumeau.
Bedra - " Tu vois, c’est ça qui m’a permis de découvrir que tu n’étais pas Syd. Cette forte réserve de sentiments que tu contiens derrière ton attitude rustre. "
Bud - " C’est parce que tu ne mérites pas que je te fasse souffrir pour le destin que les de Mizar m’ont choisi que j’ai préféré rester naturel face à toi. "
Bedra - " Tes parents n’ont fait qu’obéir à la loi d’Asgard. Tu ne dois pas leur en vouloir. "
Bud - " Tu as de bien bonnes pensées, un c½ur pur. Tu es donc mieux placée que quiconque pour connaître ce chagrin et cette ranc½ur qui m’habite. "
Bedra - " Je t’en prie Bud, réfléchis. La vie que tu mènes dans l’ombre de ton frère ne te rend pas plus heureux. "
Bud - " En effet, tu as raison. Il n’y a que lorsque je suis auprès de toi que je suis réellement moi. Hormis l’homme qui m’a recueilli, tu es la seule auprès de qui je peux parler sans pudeur et sans mensonge. Cette vie dans l’ombre de Syd n’est pas celle dont je rêve, toutefois elle est nécessaire à la réalisation de mes desseins. S’il est un des plus puissants asgardiens, alors ma supériorité face à lui me permettra de faire valoir mes droits. Quand le moment viendra, je le défierai et le battrai. "
Elle s’avance pour plaquer sa tête contre son torse robuste :
Bedra - " Il m’est impossible d’imaginer que mon futur époux puisse être un jour victime de mon amour secret. "
Bud lui caresse les cheveux en contenant son affliction :
Bud - " Tu l’aimes plus que moi n’est-ce pas ? "
Bedra - " Je t’aime, mais pas de la même façon que je peux l’aimer. Quand je suis dans tes bras, je ne peux m’empêcher de penser à lui et lorsqu’il est là, je souffre d’un manque de toi. "

Déçu, Bud se défait délicatement de l’étreinte de Bedra puis ouvre grande la fenêtre par laquelle s’engouffre immédiatement un vent froid à en glacer le sang.
Avant de disparaître à une vitesse fulgurante, il déclare :
Bud - " Tôt ou tard il ne restera que l’un de nous. J’aimerai qu’il s’agisse de celui que tu aimes le plus. "

Tandis qu’elle referme la fenêtre, n’ayant pas eu le temps de le déclarer à Bud, Bedra murmure :
Bedra - " Je ne sais lequel m’attire le plus. Cependant, l’espérance de nos familles me voue à un mariage avec Syd. Saurais-je lutter contre ton regard sans faille Bud ? "


Sur l’île d’Yíaros :

A l’intérieur du temple d’Héraclès, dans ce que les prêtres utilisaient comme salle de méditation avant d’être chassés par les athéniens, les chevaliers de bronze en charge de l’occupation de l’île sont convoqués par Taishi.
Tous bardés de leur armure, ils écoutent attentivement le Saint du Toucan, dernier à rentrer dans la pièce :
Taishi - " Bien, vous êtes tous ici comme je vous l’ai demandé, Lena de la Boussole, Anikeï de Cassiopée et Carina de la Carène du Navire. "

Plus âgée que ses semblables, la jeune femme aux cheveux noirs longs et fins se permet d’intervenir :
Lena - " Apodis et Philémon ne sont pas des nôtres ?! "
Taishi - " Pas pour cette mission. J’ai réuni les seuls Saints capables de la mener à bien. Eux pourraient la faire échouer pour leurs intérêts personnels. "
Anikeï - " Tu veux bien être un peu plus précis ? "
Taishi - " Hébé ! Le Sanctuaire nous demande de ramener la tête d’Hébé pour asseoir la victoire d’Athéna sur Yíaros définitivement. "
La douce Carina est bien suspicieuse :
Carina - " Est-ce le Sanctuaire qui nous le demande, ou bien Athéna elle-même ? "
Ce ton ne plait guère au japonais :
Taishi - " Le Sanctuaire ne répond qu’aux ordres du Grand Pope qui se veut être les yeux les oreilles et la voix de la déesse Athéna. "
Lena, professeur de Carina durant l’apprentissage de celle-ci en Sibérie Orientale, apporte son expérience et sa lucidité :
Lena - " Après les dieux Egyptiens et après Shiva, cela fait bien trop de puissances hostiles en présence. Certes les dieux Egyptiens ont choisis de se retirer dans leur monde. Cependant, le peuple reste difficilement contrôlable et le Grand Pope veut certainement éviter le plus possible une coalition entre les peuples vaincus et occupés d’autant que ceux-ci, grâce à la force de leurs dieux, peuvent se montrer plus dangereux unis, qu’ils ne le sont séparément. "
Anikeï - " C’est bien beau tout ça, mais comment fait-on pour investir le Parthénos ? Je vous rappelle qu’Hébé y est enfermée avec ses hommes. "
Taishi - " Je suis déjà parvenu à m’y introduire seul. Hébé ne dispose que de quinze soldats, aujourd’hui elle n’est veillée que par ¼dipe, le seul Alcide de garde… "
Il claque des doigts pour faire venir dans la pièce deux soldats à lui qui tiennent un détenu encagoulé. Les deux athéniens balancent l’individu au sol, avant de se retirer.
En libérant la tête du prisonnier, le Saint du Toucan achève sa phrase :
Taishi - " … Et je détiens l’homme qui connaît tous les accès au château, le cardinal des prêtres, Acis ! "
L’homme est présenté sous un triste jour, le corps marqué par la torture. Celui qui a recueilli Saga et Kanon durant leur enfance n’a plus rien de sa verve habituelle.


Dans les environs, devant les habitations à proximité des villages, en civil, Apodis s’amuse avec la fille de Juventas. Cela lui permet de ne pas ressasser les propos du soldat athénien mort il y a un an sur la plage, ni la déclaration d’Anikeï qui lui a signifié voir grâce à son don de prémonition qu’Apodis lui donnerait la mort.
L’enfant se tient sur ses deux jambes et trotte régulièrement vers le grec qui la fait tourner au-dessus de lui sous les yeux amusés de Juventas.
L’Alcide sort d’ailleurs de son logis en tirant une charrette :
Juventas - " Je profite qu’il ne pleut plus pour confier ma fille aux voisins, le temps d’aller me ravitailler. Veux-tu m’accompagner ? "
Apodis sourit avec timidité :
Apodis - " Bien sûr. "

Malheureusement, cette promenade ne peut se passer sans croiser une émeute devant une ferme. Un paysan s’écrit au vol, devant une demi dizaine d’athéniens qui le pointent de leurs lances. Le caporal de cette faction s’en moque :
Caporal - " Peu importe. Il s’agit des réquisitions hebdomadaire comme l’exige la loi. "
Paysan - " Des réquisitions, des réquisitions… Nous n’avons plus rien. Ce que vous venez de saisir, ce sont les achats que nous avons fais hier, auprès des marchés. Nous n’avons plus de récoltes, tout nous est pris pour qu’on le rachète, en payant d’énormes taxes au Sanctuaire. Nous n’avons plus rien pour nous nourrir. "
Le caporal fixe d’un ½il carnassier les membres de la famille du cultivateur qui se tiennent avec solidarité dans son dos :
Caporal - " Tu as de nombreux enfants. De beaux jeunes hommes et de belles jeunes filles. Loue-les aux soldats. Vends-en même à certains. Tu pourrais tirer un bon prix de leurs atouts ! "
Sans défense face aux armes athéniennes, humilié devant son peuple, l’hébéïen ne peut qu’exprimer son offense :
Paysan - " Comment osez-vous ?! "
Caporal - " Pas un pas de plus hébéïen. Sans quoi tu t’exposeras au fer de nos lances ! "
Le malheureux baisse la tête en grimaçant.

Apodis et Juventas assistent à la scène avec impuissance. L’athénien a déjà critiqué devant le peuple la gestion du Sanctuaire sur Yíaros, un autre évènement de ce genre pourrait lui valoir un jugement pour haute trahison. L’hébéïenne, elle, provoquerait par la moindre de ses réactions un sentiment de rébellion envers le Sanctuaire. Ils ne peuvent qu’observer le silence.

C’est seulement lorsque la cohorte s’éloigne, qu’Apodis avance jusqu’à la famille déshonorée.
Apodis - " Tenez vieil homme. Prenez cette bourse, elle est pleine de sacres. "
Paysan - " Je… Je ne comprends pas… "
Apodis - " Les lois du Sanctuaire peuvent paraître difficiles à vivre. Votre docilité permettra à coup sûr de voir les lois de moins en moins dures. J’ose espérer que notre présence sur cette île va s’amoindrir dans les semaines qui viennent. En attendant, je ne peux accepter que de courageux travailleurs ne puissent nourrir leur famille. Alors utilisez ces sacres avec soin. "
Le patriarche ne peut se retenir de baiser la main du sergent qui préfère rester humble et discret.

En reprenant sa route Juventas, la femme masquée, brise le silence :
Juventas - " Tu n’es pas obligé de faire cela. Tu leur mens, en leur faisant croire que vous partirez un jour. Chaque semaine des athéniens arrivent de plus en plus nombreux sur l’île depuis le Port du Destin. "
Apodis - " Je préserve l’espoir de ton peuple. A quoi bon vivre, s’il n’y a plus d’espoir ? "
Juventas - " Tu vas bien plus loin. Tu les protèges alors que tu es en guerre contre eux. "
Apodis - " Je ne suis pas en guerre contre des villageois innocents. Je suis en guerre contre les partisans de la chute d’Athéna. "
Juventas - " Alors pourquoi tant de révolte contre tes propres hommes maintenant ? "
Apodis évite par timidité de regarder Juventas :
Apodis - " Parce qu’ils veulent détruire ce que j’ai appris à aimer. "
Ignorant la présence des siens et des athéniens, ne pouvant résister à une telle déclaration, la veuve d’Iphiclès vient caresser le bras d’Apodis de haut en bas, en partant de son épaule, pour finir en frôlant délicatement ses doigts.

Eprouvant un grand respect l’un pour l’autre, les deux chevaliers continuent leur chemin, sans s’offrir le moindre regard, préférant profiter de leur égard réciproque en cet instant.


Au royaume d’Asgard, au temple Walhalla :

Sur le parvis du palais, juste devant la grande entrée, se tient debout la majestueuse Hilda. Armée d’une lance, ses longs cheveux sont coiffés de son diadème, assorti à sa parure de guerre.
A sa droite, se tient sa s½ur cadette, tandis qu’à sa gauche Siegfried est positionné la main gauche contre la hanche et le bras droit tendu le long du corps.

Une cinquantaine de soldats asgardiens sont positionnés en ligne le long du chemin qui conduit à la prêtresse, lances pointées vers le ciel. Vêtus de quelques cuirasses métalliques par-dessus les fourrures qui couvrent leurs vêtements, les autochtones font preuve d’une discipline exemplaire, malgré les épais flocons de neige qui accompagnent les violentes rafales de vent.

Au dessus d’Hilda, par les voûtes du château qui forment les renforcements où sont positionnés les fenêtres, les meilleurs hommes de bonne famille comme Alberich, Hagen et Mime, veillent depuis leurs positions comme depuis des miradors.


Au loin, à la sortie du temple de Hel, seul lieu de passage connu pour relier le Walhalla au reste des terres du domaine, les démarches de onze hommes sont aperçues. Hormis la onzième silhouette, les dix colosses qui l’accompagnent sont vêtus de la même manière que les soldats asgardiens, à la différence près que leurs armures sont quasi-semblables à celles que pouvaient porter les soldats dans l’antiquité. Certainement des restes des origines méditerranéennes de la création de Blue Graad.
Deux des soldats portent sur leurs épaules les corps de Syd et Thor, pendant que l’héritier de la citée sibérienne les devance.

Alexer marche lentement, en prenant le temps d’admirer les décors nordiques de cette contrée voisine. Un sourire ahuri au bord des lèvres, il transpire le plaisir qu’éprouve un touriste à découvrir un nouvel environnement.

Le bruit de la neige tassée sous les pas de ses hommes accompagne le son du vent et se voit bientôt relayé par les cliquetis de leurs armures sur les dalles marbrées du palais qui couvrent désormais la terre gelée. Les voici arrivés suffisamment proche des asgardiens pour discerner parfaitement leurs traits.

Alexer n’abandonne pas sa mine suffisante, bien que son cosmos soit désormais défié par ceux d’Hilda et des siens.
D’un signe de la main, il somme à ses hommes de ne plus faire un seul geste, le laissant ainsi approcher seul la belle représentante d’Odin.

Son air arrogant et son approche d’Hilda à moins d’un mètre d’elle pourraient faire croire en une visite personnelle. Et c’est bien comme cela qu’Alexer présente la chose.
Tout en inclinant légèrement la tête en guise de salut, le fils de Piotr déclare :
Alexer - " Princesse de Polaris, les éloges faits à l’égard de votre beauté sont donc bien fondés. "
Conformément à l’usage, malgré une déclaration bien inopportune dans de telles circonstances, Hilda et Freiya, relèvent légèrement leurs robes pour plier les genoux et effectuer une révérence. Siegfried lui ne bouge pas d’un poil et fixe le Blue Warrior droit dans les yeux.
Une fois les usages de politesse respectés, Hilda affirme le malaise provoqué par les propos de l’étranger :
Hilda - " Comment dois-je considérer de tels aveux lorsqu’ils viennent d’un homme venu ici faire tout sauf une visite de courtoisie ? "
Alexer - " Allons Hilda, vous allez me froisser ! Ignorez-vous donc qui je suis ? "
Hilda - " A l’armure qui est vôtre et à celles que portent vos sujets, je reconnais bien évidemment l’influence athénienne du Sanctuaire. Les étoles qui les recouvrent me renseignent aussitôt sur votre origine jeune Prince de Blue Graad ! "
Tout en prenant un ton mielleux, Alexer tend sa main à Hilda :
Alexer - " Exactement Princesse Hilda. L’objet de ma présence vise à reformer l’alliance des royaumes du grand nord, comme l’avaient fait jadis nos ancêtres qui devinrent époux. "
Siegfried s’interpose aussitôt devant Alexer en lui dégageant violemment la main pour faire rempart avec son corps parfaitement taillé :
Siegfried - " Comment oses-tu parler d’alliance quand tu viens de t’en prendre à deux de nos hommes ?! "
Hilda rattrape la main de son lieutenant, en le baignant de sa cosmo énergie pour l’aider à se raviser. Ainsi elle reprend le dialogue avec celui qui s’est invité sur les terres :
Hilda - " En effet, il y a plusieurs siècles, le prince de Polaris et la princesse de Blue Graad, sous les efforts de leurs pères, choisirent de s’unir pour former une armée capable d’aider Athéna lors d’une Guerre Sainte contre l’empereur Poséidon. Cependant, à ma connaissance, aucun émissaire du Sanctuaire n’est venu auprès de moi réclamer l’allégeance et l’aide d’Odin. "
Alexer - " A vrai dire, l’objet de cette union se veut plus ambitieuse. Princesse Hilda, ne croyez-vous pas que votre peuple mérite plus que n’importe lequel de jouir d’un climat plus doux ? Il est temps que les royaumes du grand nord voient la récompense à toutes les souffrances endurées depuis la nuit des temps. "
Hilda reste de longues secondes à observer son interlocuteur sans sourciller. De longues secondes, durant lesquelles l’ensemble des observateurs s’échange des regards interrogatifs, voire intéressés. D’autant plus que la tempête qui s’abat sur le domaine depuis ces derniers temps peut motiver les esprits à rêver de cieux meilleurs.

Face au malaise provoqué par une telle proposition, Hilda choisit de ne pas ébruiter davantage leur échange :
Hilda - " Prince Alexer, notre conversation mérite d’être poursuivie plus en privé. J’imagine qu’un tel voyage vous a creusé l’estomac. Je serai ravi de vous recevoir à ma table. "
Narquois, Alexer s’empresse de happer la main d’Hilda pour la baiser subtilement :
Alexer - " Renoncer à une telle invitation serait un outrage à votre rang Princesse Hilda. C’est avec un immense plaisir que je me joindrai à vous. "
Sans se retourner vers ses hommes, Alexer lève sa main droite et agite ses doigts afin de délivrer un message à ses soldats.
Ceux-ci, de façon synchronisée, abandonnent sur le sol carrelé de la place les corps de Syd et Thor, puis forment un carré qui force l’admiration devant tant d’autorité.
D’une voix calme comme depuis son arrivée, Alexer demande à Hilda :
Alexer - " Vous ne verrez pas d’inconvénient, Princesse Hilda, à ce que mes hommes restent sagement ici. "
Siegfried s’empresse de répondre pour sa prêtresse :
Siegfried - " S’ils ne craignent pas la mort par ce froid ils le peuvent. "
Alexer répond au général avec un sourire moqueur :
Alexer - " Merci de t’inquiéter de leur sort asgardien. Si cela peut te rassurer, ces hommes ont bravé bien des tempêtes afin de développer leurs capacités de combat et me prouver leur fidélité. Ils n’ont rien à craindre du temps maussade d’aujourd’hui. De plus, le grand cataclysme, le même que celui responsable de la perte de plus en plus grande des familles de Blue Graad s’annonce, provoquant chaque jour des chutes de température vertigineuses. "
Revanchard, Siegfried se tient au garde-à-vous et ordonne à autant d’hommes que sont les sibériens de rester les accompagner. Le reste se disperse à l’intérieur du château tandis que les serviteurs se pressent de mettre le couvert…


En Grèce, au Sanctuaire :

L’aube traverse la lucarne de la chambrette du Cancer, gênant le sommeil de la resplendissante Lilith.
Elle se retourne aussitôt de l’autre côté du lit, là où elle a laissé la veille au soir Aphrodite, une fois de plus endormi à ses côtés après des heures de confessions.
Dans une expression où se mêle déception et raison, l’ancienne prêtresse d’Athéna constate que la couche est vide.

La table sur laquelle ils ont partagé la veille leur dîner est toujours dressée, l’obligeant à prendre toute la largeur de la literie pour s’étirer avant de bondir débarrasser.
A cet instant, la porte en bois qui sépare la chambrée au reste du temple s’ouvre en grand.
Aphrodite, démuni de sa Cloth, débarque avec un bouquet de roses :
Aphrodite - " Mince, tu es réveillée. J’aurai voulu ranger la table pour te remercier du repas d’hier. Tu as été très bonne envers moi ces derniers jours. J’imagine que ce doit être fatiguant d’avoir à entendre mes lamentations. "
Lilith resserre sur elle sa toge trop large pour paraître moins souillonne face au Saint d’or :
Lilith - " Pas du tout Seigneur Aphrodite. J’ai été ravi de profiter de votre présence depuis que Deathmask est parti. "
Il dépose les fleurs sur la table :
Aphrodite - " Voilà pour te remercier. En espérant du fond du c½ur qu’elles te plaisent ? "
Lilith - " Elles sont magnifiques. "

Contrairement à d’habitude, Aphrodite ne se complait pas après le compliment. Il tourne les talons avec modestie :
Aphrodite - " Dans ce cas je ne te dérange pas plus. "
Lilith - " Attendez ! Il est tôt mais peut-être voulez vous que je vous prépare quelque chose à manger ? "
Aphrodite réfléchit quelques secondes avant de déclarer :
Aphrodite - " J’ai une meilleure idée ! La pluie a cessé, que dirais-tu de sortir te promener ? "
Lilith - " Seigneur Aphrodite, avez-vous oublié que je ne dois pas me montrer ? On pourrait me reconnaître alors que je suis censée être morte. Deathmask pourrait se faire punir pour cela. D’ailleurs c’est lui qui m’a expressément ordonné de ne jamais sortir. "

Aphrodite passe avec élégance sa main dans ses cheveux le temps de concevoir un plan.
Le suédois ne tard pas à taper dans ses mains :
Aphrodite - " Qu’importe ! J’ai trouvé où nous pouvons aller sans nous faire repérer. Enfile donc un voile par-dessus ta tête et suis-moi. Je vais te faire passer pour une de mes esclaves pour traverser incognito la maison d’Aldebaran sans éveiller ses soupçons. "

Confinée depuis des mois à l’intérieur de cette bâtisse sordide qu’est la quatrième maison, elle accepte de jouer la complice d’Aphrodite.


Sur l’île d’Yíaros :

Devant le Parthénos, temple d’Hébé, les légions athéniennes se forment.
De toute l’île, les messagers envoyés par Taishi reviennent avec les garnisons pour tenir les rangs.

Dans le lot, Pullo, le caporal d’Apodis, arrive avec sa cohorte.
Cliff - " C’est moi où la tension est à son comble ? "
Pullo - " Je n’en sais rien. Toujours est-il que toutes nos forces se réunissent tout autour du palais d’Hébé dans la plus grande discrétion. "
Cliff - " Comment se fait-il que ce ne soit pas Apodis qui nous ait donné l’ordre de nous réunir ? "
Pullo, aveugle depuis la guerre contre les Berserkers d’Arès, reconnaît les voix des quatre Saints de bronze que sont Taishi, Anikeï, Carina et Lena, donner au fur et à mesure que les équipes arrivent les positions à tenir. Il en conclut :
Pullo - " Il n’a tout simplement pas été convié. "
Cliff - " J’ai peur de deviner à quoi nous sommes invités. "
Pullo - " Nous sommes là pour achever cette Guerre Sainte, nous allons tuer Hébé. "

Trop occupé pour s’apercevoir que les rues de la citée se vident des cohortes athéniennes, Apodis achève son repas dans la demeure de Juventas.

Il prend même plaisir à calmer la fille de celle-ci avant de la coucher pour sa sieste.
Avant de rentrer au Temple d’Héraclès, où l’armée athénienne a élu domicile, Apodis observe avec attendrissement l’enfant s’endormir. Juventas arrive dans son dos :
Juventas - " Quelle innocence ! "
Apodis - " Il est vrai. Rien au monde ne peut être plus beau qu’un instant de paix semblable à celui-ci. "
Sans qu’il ne s’en aperçoive, Juventas ôte son masque de femme chevalier. Ses yeux émeraude brillent d’amour pour lui, ses fins sourcils se défroncent et ses joues s’empourprent.

Lorsqu’il se retourne enfin pour prendre congé, Apodis lève son regard du sol et l’arrête à hauteur de l’horrible masque que Juventas garde dans sa main droite.
Juventas - " Pourquoi refuses-tu de me dévisager ? "
Apodis - " Tu connais comme moi la loi de la chevalerie. Si je te regarde telle que tu es vraiment, alors nous n’aurons que deux choix. "
Juventas - " Tu sais que je me refuserai à te tuer. "
Apodis - " Mais pouvons-nous au moins nous aimer ? "
Juventas - " Est-ce trop dur d’éprouver le même amour que celui que j’ai à ton endroit ? "
Apodis - " J’ai été… Je suis marié. Même si Netsuai n’est plus, je suis fidèle à mon amour, à son être. Je me le suis juré, sans en exprimer le moindre regret et jusqu’à aujourd’hui, j’ai cru que rien ne pouvait m’arrêter. Seulement, c’est ici que j’ai passé mes plus belles nuits de sommeil depuis bien longtemps, grâce à cette île magique, à ce peuple généreux et à toi.
Il est évident que je t’aime, mais je veux tenir parole aux promesses que j’ai fais à ma femme. "
Apodis emprunte la direction de la sortie lorsque d’un ton monocorde, comme si elle laisse simplement sa pensée s’exprimer, Juventas déclare :
Juventas - " Lorsque Iphiclès est mort, c’est une partie de moi qui s’est éteinte. J’ai alors cru que si je continuais à vivre, c’est simplement par devoir envers ma déesse et pour ma fille.
De longues heures je me suis confessée au cardinal Acis, pour tenter d’obtenir des réponses, un élément qui pourrait me soulager. Chaque fois, Acis me répondait que le temps va son chemin, la souffrance aussi. Ne voulant comprendre ce qu’il me disait, je me suis contentée d’être l’Alcide que j’ai toujours été. Puis je me suis retrouvée sur ton chemin. Toi le chevalier rageur, venu détrôner Hébé et instaurer ici une tyrannie au nom d’un Sanctuaire qui t’a menti. Pourtant, je me suis laissée attendrir comme tous nos villageois par cet aspect froid qui transpirait ton chagrin et cette volonté d’aider à reconstruire l’île, symbole de ta personnalité positive. A ce moment là j’ai eu la peur au ventre, le c½ur à nu. Comme si je me perdais comme quand Iphiclès m’avoua ses sentiments. Malgré cette peur, malgré ta ranc½ur, nous avons avancé l’un envers l’autre, devant l’inconnu. A chaque nouvelle rencontre, j’étais tremblante de commettre une faute, capable de trahir aussi bien ma tendresse que mon amertume. Aujourd’hui tu as dis nous aimer, alors je tente ce geste imprévu, car depuis je me rends compte que je ne suis plus vraiment la même. "

Apodis reste appuyé sur la poignée de porte. Sa mâchoire se contracte pendant que ses grimaces essaient de retenir ses larmes :
Apodis - " Netsuai, Sperarus mon fils… Je leur ai promis mon avenir. Désormais je me sens tellement coupable de ne plus vouloir m’enfuir d’ici. "
Juventas - " Je ne te demande pas de tirer un trait sur ton passé. Nous n’avons pas à culpabiliser de vivre alors que les nôtres ne sont plus. Tu sais ce que tu désires. T’engager désormais est la plus belle preuve de reconnaissance que tu peux leur faire en choisissant de vivre pour eux le bonheur que vous vous étiez promis. "

L’Oiseau de Paradis abandonne le cliche de porte pour arracher ses sanglots d’un revers de bras.
Il fait volte-face pour venir saisir fermement contre lui Juventas venue le réconforter.

Au beau milieu de la pièce, il l’embrasse avec passion, l’obligeant même à laisser tomber son masque sur le sol.
A bout de nerfs, les c½urs enfin soulagés, l’Alcide et le Saint passent avec fougue leurs mains sous les vêtements de l’autre.
Dans un élément passionnel, Apodis la lève légèrement en la maintenant par la taille pour l’asseoir sur la table encore dressée.
Pour s’y allonger, Juventas balaie du bras les couverts pour les jeter au sol puis profite qu’Apodis ôte son maillot pour retirer son pull beige.
Ignorant tout du rassemblement autour de sa déesse, elle poursuit son échange endiablé en plaquant sa ferme poitrine frissonnante contre son buste saillant…


Plus loin, au nord de l’île, les quinze soldats en vêtements azurs s’agrippent à leurs armes pendant qu’ils courent dans les couloirs du palais :
Soldat n°1 - " Majesté ! Majesté ! Nous sommes encerclés par l’armée d’Athéna. "
Soldat n°2 - " Plus d’une centaine d’athéniens marchent en direction de toutes les entrées du Parthénos. "
La mine empruntée, Ambroisie se redresse de son trône qui siège au centre du temple :
Hébé - " Soldats, veillez à mettre mes gens à l’abri et protégez-les au péril de votre vie ! "
¼dipe apparaît derrière une colonne dorique, sa voix retentit dans la salle :
¼dipe - " Il est impossible d’envoyer un messager chercher Baucis et Juventas sans qu’il ne se fasse remarquer par les athéniens. Faut-il que j’aille moi-même les chercher ? "
Hébé - " Non Alcide des Oiseaux du Lac Stymphale, tu es le seul à pouvoir assurer ma protection. "
¼dipe ne bronche pas. Les gardes rassemblent les serviteurs pour les conduire dans les appartements d’Hébé.

Les premiers grondements se font entendre, les portes de chaque entrée sont enfoncées.
¼dipe est furieux, sa voix gronde :
¼dipe - " Comment peuvent-ils violer le traité que nous avons accepté de ratifier ?! "
La déesse de la Jeunesse préfère se concentrer sur la protection de ses sujets :
Hébé - " ¼dipe, la salle où nous nous trouvons est le centre même du palais. Cela veut dire que c’est le lieu le plus long à atteindre pour les athéniens. Hélas, nos soldats ne seront pas assez rapides pour chercher nos gens qui officient aux entrées des palais. Je t’en conjure chevalier, va les sauver avant qu’ils ne soient massacrés par les athéniens. "
L’être dépourvu du moindre sens accepte :
¼dipe - " Entendu votre Majesté ! "
Sa silhouette disparaît dans le décor, laissant Ambroisie répéter le message que le Grand Pope avait confié à Taishi de lui délivrer : « le passé ne peut être oublié, le chagrin ronge les amis d’antan. »
Hébé - " Saga… Alors l’amitié n’est même plus une valeur que tu souhaites respecter. "
Puis, la blonde aux grands yeux bleus, dans un élan de dignité, s’assied avec majesté dans le fond de son trône.
Elle réajuste les bretelles de sa longue robe de satin, ainsi que ses bijoux, puis tourne la tête vers les encablures qui débouchent sur la salle du trône. Rien à droite, rien à gauche.
Reste la dernière, au centre, face à elle, d’où elle entend retentir des cliquetis métalliques contre les dalles marbrées. Elle reconnaît aussitôt le bruit d’armures venant vers elle.
Bien vite, son sens de l’ouïe confirme sa finesse, lorsqu’elle voit les quatre commanditaires de cette opération venir à elle sans la moindre difficulté.

Le meneur, Taishi traîne avec lui un homme nu, mutilé, défiguré par la violence du traitement qui lui a été réservé. Il faut que le Saint de bronze du Toucan donne à la déesse son identité, pour qu’elle réussisse à le reconnaître :
Taishi - " Tu sembles étonnée de nous voir arriver si facilement auprès de toi Hébé. Nous devons donc remercier ton cardinal. "
Hébé, déchirée par le châtiment que lui ont administré les athéniens, s’écrie :
Hébé - " Acis ! "
Taishi - " Nous avons eu du mal à lui tirer les vers du nez. Et lorsqu’il a accepté de nous donner l’itinéraire des passages secrets, nous ne comprenions plus rien avec sa langue arrachée. "
Taishi balance au sol l’homme qui a recueilli Saga et Kanon dans leur enfance.
Dans son dos, Anikeï, Carina et Lena s’avancent vers lui. C’est Lena qui réunit son cosmos pour achever le cardinal.
Pendant la concentration du Saint de bronze de la Boussole, Taishi converse toujours avec Hébé :
Taishi - " Quel plan merveilleux. Je n’aurai pas cru que ça serait si facile. Toutes tes forces, sont occupées à repousser l’invasion de nos soldats, nous laissant ainsi le champ libre. "
Pour accompagner ses propos, les murs se mettent à trembler et de la poussière tombe du plafond, preuve de la virulence des affrontements, notamment des capacités d’¼dipe à contenir les assauts de simples soldats.
Hébé - " Qu’êtes-vous donc venus faire ici ? "
Anikeï annonce la sentence :
Anikeï - " Déesse Hébé, suite aux souhaits de son peuple, le Grand Pope ne peut consentir à maintenir la trêve qui a été convenue. Il s’avère que la décision la plus raisonnable à prendre soit votre mise à mort. "

A cet instant, Lena dégage sa frappe pour achever Acis :
Lena - " Diamond Dust. "
Néanmoins, seuls quelques flocons de neige tombent sur le cardinal.
Les chevaliers comprennent immédiatement que ce miracle vient d’Hébé. La déesse a le doigt dressé en direction de Lena, son cosmos céleste venant de brider la tentative.

Taishi serre le poing et grogne :
Taishi - " Nous n’avons pas de temps à perdre. Nous devons l’éliminer avant que les Alcides arrivent. Anikeï, Lena, Carina, avec moi ! "
Le quatuor s’élance en direction de la déesse alors que de toutes les autres entrées débouchent le reste des forces armées athéniennes et hébéïennes…



Si les hostilités étaient déjà bien engagées dans le Parthénos, Asgard et le Japon n’étaient pas en reste.
Aux quatre coins du globe, de nouvelles batailles s’engageaient…