Post reply

Warning: this topic has not been posted in for at least 120 days.
Unless you're sure you want to reply, please consider starting a new topic.

Note: this post will not display until it's been approved by a moderator.

Name:
Email:
Subject:
Message icon:

Verification:
Type the letters shown in the picture
Listen to the letters / Request another image

Type the letters shown in the picture:
Désolé pour toutes ces questions... Les spammeurs sont de plus en plus pénibles. Combien font deux et deux en toutes lettres ? (6 lettres):
Tapez "zen" puis "seize" en chiffres (trois lettres et deux chiffres, donc):

shortcuts: hit alt+s to submit/post or alt+p to preview


Topic Summary

Posted by: Ryō
« on: 6 April 2013 à 20h08 »

A moyen ou long terme, vous allez en prendre un autre ou pas ?

D's©
Oui, on sait déjà la race, ce sera un Terre-Neuve (je veux un nounours). Mais tant que Caradoc est là, on ne prendra rien de plus.

Vincz> Merci
Posted by: vincz
« on: 6 April 2013 à 17h17 »

Il me semblait bien avoir compris ce qui était arrivé via le réseau social à bande bleu.


Toutes mes pensées sont pour vous deux. Bon courage les amis dans ce moment difficile.
Posted by: Damien
« on: 25 March 2013 à 14h05 »

Ben merde, c'est beau ce que tu as écrit ! On ressent toute l'importance que cet être avait pour vous. 9 années au quotidien, c'est pas rien !

A moyen ou long terme, vous allez en prendre un autre ou pas ?

Gilles : Ah... :/

D's©
Posted by: Ryō
« on: 25 March 2013 à 13h42 »

Oui, tu résumes bien le topo.
Posted by: Nao/Gilles
« on: 25 March 2013 à 12h46 »

Floppy. C'était le chien des parents de Milady. On l'a récupéré fin 2009 je crois. Il avait déjà une quinzaine d'années, il était tout vieux et malade... On s'en est occupés jusqu'au bout, quoi. Ben ça fait un choc, quand on perd une petite bête comme ça, même si sur le coup c'est aussi un soulagement parce qu'on faisait plus trop nos nuits depuis des semaines... :-/
Posted by: Ryō
« on: 25 March 2013 à 12h44 »

Vous aviez un chien? Je ne m'en rappelai même pas!
Posted by: Nao/Gilles
« on: 25 March 2013 à 12h42 »

:(

J'ai vécu la même chose avec mon p'tit chien, y'a un an...
Posted by: Lionel
« on: 25 March 2013 à 11h06 »

C'est malin ça, me faire verser une larme pour un chien que je ne connais même pas...
Courage à vous.
Posted by: Nemo
« on: 23 March 2013 à 17h04 »

R.I.P.
Posted by: Ryō
« on: 23 March 2013 à 16h44 »

Ce matin, la véto est revenue. Je l'ai appelée en lui disant qu'il fallait te libérer. Elle est arrivée vers 10h du matin, a procédé, puis c'était fini.
Elle m'a dit pendant ce temps "c'était un très beau chien!"
En pleurant je lui ai répondu "et surtout super sympa".

Je t'ai emmené là-bas, mis dans un sac, puis dans une chambre froide.
Et maintenant tu n'es plus là.
Plus jamais je n'entendrai ta voix dans la cour.

Je me rappelle ce mois de septembre 2004 où on est venus te rencontrer. Tu étais dans ton élevage, tu avais quatre mois. Qu'est-ce que tu étais moche!
Kaori voulait un Mâtin de Naples, elle m'avait montré des photos, on avait cherché sur internet. A cette époque, on habitait à Laniscat, dans un tout petit apart, à deux, et la connexion était en 56K. C'était l'enfer : à Rennes, j'avais le double.
Puis, on a fait cette visite. Mon avis était fait : qu'est-ce que tu étais moche, mais qu'est-ce que j'avais envie de t'emmener avec moi!
On est repartis, dans la voiture on a discuté.  Tu coûtais cher, pour un putain de clébard! Rentrés, nous avons appelé les éleveurs pour leur dire que nous reviendrions le lendemain te prendre.
"C'est bizarre, depuis que vous êtes partis jusqu'à ce matin, il n'a pas cessé d'être plaintif!" C'était marrant. On t'avait trouvé, mais tu nous avais adopté aussi. On t'a donc emmené, sur le chemin, on te cherchait un nom. Les propriétaires t'appelaient Melchior, qui selon nous était au moins aussi naze que Vigano, ton nom de race.
En te regardant, j'ai rigolé, avec tes paupières tombantes, tu avais l'air complètement défoncé. J'ai trouvé Valium.
Kaori a dit "non, quand même c'est nul"..."Remarque, pour une infirmière, ça colle".
C'était fait, tu étais maintenant et à jamais Valium.

Tu nous en a fait voir, on a été durs, avec toi. Tous les trois avec Jimmy, le chien de Kaori dans ce petit apart...quel merdier! Le nombre de fois où on a dû nettoyer des océans de pisse que tu ne savais pas encore retenir...
Et surtout, le nombre de fois où j'ai dû te prendre dans mes bras, toi et tes 25 kilos de bébé, pour te faire descendre les escaliers pour tes besoins. Ben oui, forcément, tu avais peur des marches! Pas pour les monter. Non, non, pour les descendre. Allez hop, deux étages!
Tu as fini par nous faire confiance et descendre tout seul. Heureusement, tu atteignais bientôt tes 30 kilos...

On en a eu des engueulades avec toi. Toi contre moi, toi contre Kaori, Kaori et moi à ton propos, les gens par rapport à toi, contre nous. Une fois, c'est moi qui me suis fait engueuler. Par le voisin. Il aimait pas que tu chies sur son pré carré. Ma foi, il avait raison, mais moi je voulais surtout que tu chies pour pouvoir remonter. Et pas de bol, tu aimais chier là. Il m'a engueulé. Je n'ai pas répondu. Toi, oui. Il s'est fait engueuler à son tour par mon chien. On est rentrés, et je t'ai félicité une fois cachés de m'avoir défendu.

Puis on a déménagé dans une maison, tu avais tout un jardin pour toi, je marchais régulièrement sur des mines, lâchées là tout comme pour mon attention. Tu cochonnais le linge qui séchait, tu piquais des trucs sur les fils, tu jouais avec Jimmy, Ooligan...On avait des poules, tu les prenais dans ta gueule, et tu les baladais. Tu ne les croquais pas, non, non. Tu les trimballais dans le jardin, il fallait te demander de les lâcher pour les remettre dans leur enclos. Et tu obéissais toujours.

Je crois que tu étais un peu triste d'un peu moins nous voir, mais tu étais libre de tes mouvements. Et puis, il y avait Jimmy et Ooligan.

Un jour, tu t'es mis à hurler à la mort. Comme ça, sans raisons. Et de ce jour-là, pas un jour n'a passé sans que tu nous fasses le "muesin". C'était pratique au Maroc : habitué à avoir ta voix la nuit, on a dormi comme des bébés, là-bas !
On a appelé tes éleveurs, pour savoir. Ils ont rigolé ; ton père faisait pareil.
Les balades au marché étaient épiques. Entre s'arrêter pour renseigner les gens "c'est quoi, ça?", et l'espace disponible pour marcher à tes côtés, la surprise, parfois la peur des gens...Mais les malins venaient se renseigner, quand même, au lieu de fuir ce qu'ils ne connaissaient pas. Tu étais extrêmement bien élevé, incroyablement gentil. Tu n'aurais pas fait de mal à une mouche. Tu ne le faisais pas, en fait.

On est arrivés là où on vit aujourd'hui ; tu as, je crois, été heureux. On te manquait toujours. De toutes façons, on te manquait quoi qu'il arrive. Et dès qu'on sortait, tu étais là, avec nous. Tu adorais l'été les apéros dehors. Parce qu'on était là, parce que tu aimais bien que je te donne une goutte de despé, ou Kaori une goutte de rosé. Et puis tu te collais. Tu t’aplatissais de tous tes 60 kilos sur nos pieds, et tu restais en contact, tout tranquille. En ronflant. C'était ta caractéristique, le ronflement assourdissant. Et quand on venait travailler dehors, il fallait que tu ne sois pas loin. Quitte à prendre un coup de masse, parfois. Tu m'as poussé à plus d'attention.

Tu as fait mentir tout ce qu'on a toujours entendu sur la fragilité du Mâtin de Naples, sur son prétendu estomac en mousse qui doit avoir de la croquette à dix briques. On l'a fait, durant toute ta croissance, se ruiner en croquettes. Tu es devenu un pépère magnifique, tu as fait des compétitions de races. Tu as fait de belles portées, souvent nombreuses. Tu as été un étalon du tonnerre. Je me rappelle toutes ces fois où on s'est cognés des routes hallucinantes pour te faire participer. Nantes, Laval, Niort, Saint-Brieuc, Campbon.

A Campbon, je crois que tu as failli mourir, tellement il faisait chaud. Ni une, ni deux, on a décidé de se casser avant l'heure, au risque de se mettre à dos la société canine. Mais quoi? Elle est pas supposée assurer la sécurité et la santé des bêtes? On s'est tirés, non sans que je manque de coller une énorme beigne au crétin bourré qui nous faisait la morale "c'est pas bien de partir avant la fin", et patati, et patata. Mais bougre d'espèce de connard, si je reste, mon chien crève. On se casse.

A force de faire toute cette route dans la même voiture, tu as considéré la Clio société comme ta niche personnelle. Tu adorais être dedans, ça voulait dire "on sort". Kaori t'a amené en vadrouille combien de fois, pour te faire voir les alentours, aller dans les bois, te baigner dans la rivière, ou le lac de Guerlédan. C'était incroyable, ce que tu faisais. Tu allais la chercher, elle s'accrochait à ton collier et tu la ramenais au bord. "Ah ben merde alors, Valium est un chien d'eau!"

Ces derniers temps, tu n'allais pas fort. On t'a retrouvé un matin, tu ne voulais pas te lever. On t'a soigné, on t'a chouchouté de plus belle. On a fait "péter les boulettes" parce qu'on croyait que tu avais mal aux dents, une rage qui te serait venue d'un coup. Tu as mangé les boulettes...et aussi les croquettes.

Puis, tout récemment tu as beaucoup maigri. Un mâtin, ça vit dans les 6 ans, après ce sont les arrêts de jeu. Ils ont duré presque trois ans, merci mon grand.

Hier soir, quand je suis rentré, tu étais sous le hangar à bois. Tout le monde gueulait, là-dedans. Caradoc et toi. Caradoc finit par se taire, mais pas toi. Je t'entends malgré mon casque sur les oreilles. Je te demande de te taire, mais tu ne le fais pas, ce n'est pas très normal. Tu commences à te lever, et là je vois que tu ne poses plus une patte par terre. Tu tombes. C'est donc comme ça que ça va finir. Je l'ai compris.
J'envoie un message à Kaori qui lui laisse bien penser que ça craint, ce soir.
Je finis par appeler la véto. Elle voit l'état du pépère, lui file un calmant en me demandant de la rappeler demain, que si ça ne va pas mieux, "le diagnostic ne sera pas positif".
On passe une soirée de merde, tu penses bien. Tu ne fais plus de bruit, le produit agit, tu dors. Donc tu ne dois plus trop avoir mal.

Je m'endors avec le c½ur qui bat un peu plus fort, parce que je crois que demain je devrai faire quelque chose qui me débecte. A cinq heures du mat, je t'entends te plaindre. Tu me réveilles à nouveau à sept heures, je vais te voir immédiatement. Kaori a dû partir travailler. Elle t'a dit au revoir, et merci, avant de partir. Elle aurait préféré être avec toi, elle aussi. Elle m'appelle.
La décision est prise, tu souffres, et ce serait plus qu'égoïste de te laisser souffrir. J'appelle la véto. J'ai la chance de pouvoir passer une heure avec toi. Rien que toi et moi. Je te dis merci, d'avoir été là, je te demande pardon, de ne pouvoir te soulager. Je te fais toutes les grattouilles que tu aimes bien, sous le menton, dans le cou, les oreilles...je te fais un énorme câlin, parce que je sais bien que c'est le dernier.

Ce matin, la véto est revenue. Je l'ai appelée en lui disant qu'il fallait te libérer. Elle est arrivée vers 10h du matin, a procédé, puis c'était fini.
Elle m'a dit pendant ce temps "c'était un très beau chien!"
En pleurant je lui ai répondu "et surtout super sympa".
Et je t'ai dit, avant la dernière piqûre "Allez, ronfle, maintenant..."